Assistance préparatoire à la mise à jour de l’inventaire national des biens culturels du Cameroun

Afin de permettre la mise en valeur et la protection du patrimoine, le Cameroun a lancé en 2001 un inventaire national des biens culturels. L’Ambassade de France au Cameroun a relayé la demande d’assistance technique auprès du ministère français de la Culture (Direction de l’Architecture et du Patrimoine), qui à son tour en a informé l’UNESCO. A la demande du Secteur de la Culture de l’UNESCO (Division du Patrimoine Culturel à l'époque), deux missions de formation méthodologique ont suivi cet appel, au cours de l’année 2001. Par la suite, une commission technique de coordination et de suivi de l’inventaire a été consituée et a rédigé un Manuel Pratique de l’Agent Enquêteur, diffusé dans les dix provinces du pays. Le recensement sur le terrain a été réalisé dans les deux régions pilotes de l’ouest et du nord-ouest, où deux-cents fiches d'inventaire ont été créées. Elles concernent en majorité des objets.

Au cours de l’année 2002, une mission de suivi a été réalisée dans le cadre de la Convention France-UNESCO afin d’établir un état des lieux de l’inventaire national des biens culturels camerounais, de mettre en place un atelier de restauration des œuvres d’art et d’envisager la constitution d’un musée national. Les enquêtes sur le terrain ont commencé dans les deux provinces pilotes de l’ouest et du nord-ouest, après une formation des enquêteurs et un travail avec les responsables locaux qui ont envoyé eux-mêmes des listes de ce qu’ils considéraient comme leur patrimoine. Les défis pour réaliser un inventaire sont d’ordre scientifique (collecte de données et restitution), administratif et technique (besoin en matériel, notamment photographique, logistique, informatique). Les enquêteurs ont témoigné de grandes compétences et d’un réel intérêt, qui est d’ailleurs largement partagé par la population, témoignant d’une prise de conscience de la valeur qu’un recensement du patrimoine peut avoir dans une société.