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Parc national de l’Ivindo

Gabon
Facteurs affectant le bien en 2024*
  • Exploitation forestière/production de bois
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
Facteurs identifiés lors de l'inscription du bien :
  • concessions forestières dans la zone tampon du bien 
  • nécessité d'améliorer les capacités de gestion, techniques et financières
  • nécessité d’actualiser le plan de gestion du bien
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2024
Néant
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2024
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2024**
Néant
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2024

Le 22 février 2024, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/1653/documents/, et qui fournit les informations suivantes :

  • À la suite de la mobilisation de fonds, notamment à travers les fonds du gouvernement de la Norvège auprès de l'UNESCO, le processus de révision du Plan de gestion du bien, malgré le retard causé par COVID-19 et la crise politico-militaire au Gabon en 2023, est en cours avec le lancement de l'appel d'offres en octobre 2023 ;
  • À cette date, aucun projet d'infrastructure ni de développement n'est en cours dans la zone du bien, et tout projet d'extension, s'il est réalisable pour la ville de Makokou, ne se fera pas en direction du bien ;
  • Les activités des concessions forestières établies dans la zone tampon du bien sont suivies par les services du parc, en collaboration avec les agents du ministère des Eaux et Forêts, afin de garantir le respect des recommandations et des cahiers des charges ;
  • Parmi les cinq entreprises gérant des concessions forestières autour du parc, CEB et Rougier Gabon ont la certification Forest Stewardship Council (FSC), le processus est en cours pour KHLL et WCTS, tandis que les concessions gérées par l'entreprise ZING WANG, qui possèdent néanmoins un plan d'aménagement, d'exploitation et de transformation, n'ont pas encore entamé le processus de certification FSC ;
  • En plus de la nomination d'un point focal chargé de suivre toutes les questions liées à son statut de site du patrimoine mondial, plusieurs activités à mettre en œuvre dans le cadre de la mise à jour du plan de gestion, notamment le renouvellement du bureau du Conseil Consultatif de Gestion Local (CCGL) et des formations ainsi qu’une évaluation avec l'outil IMET, contribueront à améliorer les capacités de gestion, techniques et financières pour la conservation effective du bien ;
  • En plus des activités réalisées en collaboration avec la station de recherche scientifique d’Ipassa, un inventaire faunique avec les équipes de I’Institut de Recherche en Ecologie Tropicale (IRET) est en cours, et un suivi phénologique basé sur la fructification et la floraison des arbres sera lancé en 2024.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2024

Il est rappelé qu'au moment de l'inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en 2021, le Comité du patrimoine mondial a demandé à l'État partie de mettre à jour le Plan général de gestion du bien (le Plan de gestion 2016-2020) et de veiller à ce que ce Plan prenne en compte la protection de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, notamment à travers des inventaires de biodiversité et un plan de suivi pour la biodiversité de ses eaux douces et ses forêts de Caesalpinioideae. De plus, il devait être soutenu par un financement sûr, suffisant et durable pour la gestion du bien.

Bien que la pandémie de COVID-19 et la crise politico-militaire survenue en 2023 au Gabon aient retardé le processus, il est positif de constater que la mobilisation du financement est assurée grace a l’appui de l’UNESCO à travers le financement de la Norvège et que le processus d'actualisation du Plan de gestion, avec plusieurs autres activités prévues, est désormais lancé et doit être achevé d'ici la fin de l'année 2024. Il est recommandé au Comité de demander à l’Etat partie de finaliser ce processus dans les meilleurs délais et de soumettre le Plan de gestion actualisé au Centre du patrimoine mondial d’ici le 1er février 2025, pour examen par l’UICN. De plus, la nouvelle trousse à outils "Amélioration de notre patrimoine 2.0" fournit également des conseils utiles sur l'efficacité de la gestion du patrimoine mondial.

L'absence de projet d'infrastructure et de développement en cours dans la zone du bien est notée. Il convient tout de même au Comité de rappeler à l’Etat partie que tout projet prévu au sein du bien, de sa zone tampon, ou de son cadre plus large devra être soumis à une évaluation spécifique des impacts potentiels sur la VUE du bien conformément au nouveau Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, avant que des décisions difficilement réversibles ne soient prises.

Il est à noter que seules deux entreprises sur les cinq gérant les concessions forestières autour du bien ont la certification FSC, se conformant ainsi aux procédures de gestion durable des forêts et que le processus de certification est en cours pour deux autres. Compte tenu de l’importance de la certification pour la gestion durable des forêts, le Comité devrait réitérer sa recommandation à l’Etat partie de faire en sorte que toutes les concessions forestières dans la zone tampon du bien soient strictement contrôlées et gérées sans effets significatifs sur la VUE du bien et certifiées (FSC), d’ici l’horizon 2025 tel que projeté par l'État partie.

La nomination d'un point focal avec pour mission de suivre toutes les questions relatives à son statut de site du patrimoine mondial, ainsi que les activités à mettre en œuvre dans le cadre de l'actualisation du plan de gestion, illustrent l'engagement de l'État partie à améliorer les capacités de gestion, techniques et financières pour la conservation effective du bien. Il est recommandé que le Comité encourage l'État partie à poursuivre ses efforts, notamment à travers la mise à disposition des moyens techniques et financiers suffisants pour assurer le maintien de la VUE du bien.

Le bien étant inscrit sur la Liste du patrimoine mondial sur la base des critères (ix) et (x), l'inventaire faunique en cours, ainsi que le suivi phénologique basé sur la fructification et la floraison des arbres prévu pour 2024 représentent des activités essentielles pour le suivi des attributs clés de la VUE du bien. Il est recommandé que le Comité encourage l'État partie à poursuivre ses efforts et de faire en sorte que ces inventaires suivent la même méthodologie sur le long terme pour faciliter l’analyse des tendances des populations fauniques et floristiques dans le bien.

Décisions adoptées par le Comité en 2024
Projet de décision : 46 COM 7B.57

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/24/46.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la décision 44 COM 8B.31, adoptée à sa 44esession élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Notant le retard accumulé dans le processus d’actualisation du Plan de gestion du bien en raison de la pandémie de COVID-19 et de la crise politico-militaire de 2023, accueille favorablement le début du processus en 2023, et demande l’État partie de finaliser ce processus dans les meilleurs délais, et de soumettre le Plan de gestion actualisé, d'ici le 1erfévrier 2025, au Centre du patrimoine mondial pour examen par l'UICN, et de faire en sorte que ce Plan :
    1. tienne compte de la protection de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, y compris dans le cadre d'inventaires de biodiversité et d'un plan de suivi pour la biodiversité de ses eaux douces et ses forêts de Caesalpinioideae,
    2. soit élaboré dans le cadre d’un processus de participation plein et entier, y compris de consultations avec les populations locales, aussi bien dans la zone tampon que dans la région adjacente au bien,
    3. soit soutenu par un financement sûr, suffisant et durable pour la gestion du bien ;
  4. Prend note de l’absence de projet d’infrastructure et de développement en cours dans la zone du bien et rappelle à l’Etat partie que tout projet prévu au sein du bien, de sa zone tampon, ou de son cadre plus large devra être soumis à une évaluation spécifique des impacts potentiels sur la VUE du bien, conformément au Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, avant que des décisions difficilement réversibles ne soient prises ;
  5. Note le retard accumulé dans le processus de certification au label ‘Forest Stewardship Council’ (FSC) des trois autres entreprises en charge de la gestion des concessions forestières autour du bien, et demande également à l’État partie de veiller à ce que toutes les concessions forestières dans la zone tampon du bien soient strictement contrôlées et gérées sans effets significatifs sur la VUE du bien, et certifiées FSC, d’ici l’horizon 2025, tel que projeté par l’État partie ;
  6. Prend également note de l’engagement de l’État partie à améliorer les capacités de gestion, techniques et financières pour la conservation effective du bien, notamment par la nomination d’un point focal, les prochaines activités de renouvellement du bureau du Conseil Consultatif de Gestion Local, ainsi que des formations et évaluations IMET, et encourage l’État partie à poursuivre ses efforts, notamment en mettant à disposition des moyens techniques et financiers suffisants pour assurer le maintien de la VUE du bien ;
  7. Rappelle également l’importance de l’inventaire faunique et floristique régulier pour le suivi des attributs clés de la VUE du bien, accueille également favorablement l’inventaire faunique en cours ainsi que le suivi phénologique basé sur la fructification et la floraison des arbres prévu pour 2024, et encourage également l’État partie à poursuivre ses efforts et de faire en sorte que ces inventaires suivent la même méthodologie sur le long terme pour faciliter l’analyse des tendances des populations fauniques et floristiques dans le bien;
  8. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2025, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés.
Année du rapport : 2024
Gabon
Date d'inscription : 2021
Catégorie : Naturel
Critères : (ix)(x)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2024) .pdf
arrow_circle_right 46COM (2024)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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