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Paris, rives de la Seine

France
Facteurs affectant le bien en 2024*
  • Autres menaces :

    Incendie

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Projet de nouveaux bâtiments dans le cadre historique (problème résolu)
  • Incendie à la cathédrale Notre-Dame de Paris le 15 avril 2019

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2024

Néant

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2024
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2024**

Mars 2022 : mission de conseil conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2024

Le 26 janvier 2024, en réponse à la décision 45 COM 7B.53 du Comité du patrimoine mondial, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, disponible sur https://whc.unesco.org/fr/list/600/documents/. Ce dernier est consacré à la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris en vue de sa réouverture et présente les informations suivantes :

  • L’année 2023 aura vu les progrès suivants :
    • La finalisation de la charpente de la flèche fin novembre 2023 avec la pose de l’aiguille,
    • La pose de la croix et, enfin, celle du coq, en décembre 2023,
    • La reconstitution de la charpente de la nef et du chœur, avec les travaux de couverture en plomb démarrant début 2024 ;
  • Le rapport met en évidence les travaux de restauration en cours visant la réouverture de la cathédrale, prévue le 8 décembre 2024 :
    • La reconstruction et consolidation des voûtes, la restauration des murs pignons, du chemin de ronde et des murs-bahuts, la restauration du grand comble et de sa charpente en chêne, la restauration des beffrois,
    • La reconstitution de la flèche de Viollet-le-Duc à l’identique et de la couverture en plomb,
    • La décontamination puis la réinstallation du grand orgue et le remplacement complet de l’instrument de l’orgue de chœur ; une extension de l’orgue de chœur va être construite afin de répondre aux besoins de la liturgie ;
  • S’agissant de la protection incendie, un projet de défense et de sécurité incendie de la cathédrale a été élaboré en mars 2022, recevant un avis favorable de la Commission nationale du patrimoine et de l’architecture en juin 2022 :
    • Les dispositifs de sécurité incendie ont été entièrement repensés, en particulier afin de protéger les zones à risque telles que le grand comble, les beffrois et les grands orgues : PC sécurité 24h/24, mise en place de travées coupe-feu dans les combles, système de détection automatique par aspiration, extinction automatique par brumisation, amélioration des débits disponibles pour le système de brumisation et l’intervention des pompiers, etc.,
    • Ces dispositifs ont été conçus afin d’optimiser leur intégration architecturale et de respecter la valeur patrimoniale du lieu. Ainsi, le système de brumisation haute pression devra impacter le moins possible l’édifice (grâce à un réseau de plus faibles diamètres et davantage optimisé). Son alimentation en eau sera assurée par un réseau extérieur situé sur la façade Est des tours du massif occidental, limitant ainsi l’impact extérieur de l’installation. Tous les réseaux extérieurs seront peints dans un ton pierre pour une meilleure intégration architecturale ;
  • Par ailleurs, les extérieurs de la cathédrale n’auront été que partiellement traités au moment de la réouverture. Ces travaux, dont le programme reste à préciser, concerneront notamment les élévations extérieures de la cathédrale (chevet, transept, sacristie, nef, grande rose, etc.). Un programme de réaménagement du parvis et des abords de la cathédrale, ainsi que le nouveau projet d’aménagement liturgique porté par le clergé, ont également été présentés à la Commission nationale du patrimoine et de l’architecture, respectivement en février 2022 et juillet 2023 ; les dossiers de ces deux projets ainsi que les conclusions de la Commission sont joints au rapport. Enfin, deux projets à venir concernant l’édifice sont annoncés :
    • La création d’un «musée de la Cathédrale », qui serait installé dans l’Hôtel-Dieu : ce projet de rassemblement des collections relatives à la cathédrale dans un musée a été relancé par de nouvelles fouilles en 2022. Un rapport définitif devait être remis au Ministère de la culture en avril 2024,
    • La création de vitraux contemporains, à la demande de l’archevêque de Paris, visant à marquer la période de l’incendie et de la restauration. Ils seraient installés dans six chapelles du bas-côté sud de la cathédrale. Les vitraux existants – réalisés au XIXesiècle et classés au titre des monuments historiques – n’ont pas été endommagés par l’incendie. Ce projet de nouveaux vitraux a fait l’objet d’une vive opposition de l’opinion publique. Commandé par l’État, il sera piloté par ses services.

Dans le contexte des Jeux Olympiques d’été de 2024 qui se tiendront en Île-de-France du 26 juillet au 11 août 2024, le Centre du patrimoine mondial a demandé à l’État partie, le 18 décembre 2023, de fournir un aperçu complet des installations et des aménagements prévus à cette occasion dans le périmètre du bien, en précisant, le cas échéant, leur durée et les mesures de démantèlement, ainsi que les études d’impact sur le patrimoine (EIP) réalisées. L’État partie a soumis des éléments d’information qui sont en cours d’analyse.

Le 26 janvier 2024, l’État partie a soumis au Centre du patrimoine mondial une demande de modification mineure des limites du bien pour examen par la 46e session du Comité du patrimoine mondial (voir Document WHC/24/46.COM/8B.Add) ; ainsi qu’un document présentant les principaux axes du futur plan de gestion du bien. Une première réunion de lancement des travaux de l’élaboration du plan de gestion est prévue à l’automne 2024 ; ces travaux devraient être achevés d’ici la fin 2026.

Le 8 février 2024, le Conseil de Paris a voté le lancement d’un projet de réaménagement de la Place de la Concorde, un attribut sous-tendant la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien. Une consultation de maîtrise d’œuvre sera lancée d’ici fin 2024 pour désigner une équipe chargée de transformer la place. La maire de Paris a mis en place une commission pluridisciplinaire d’experts chargée d’élaborer le document d’orientation d’un projet conciliant les enjeux patrimoniaux, environnementaux, architecturaux, touristiques et d’usage quotidien. L’UNESCO est membre de cette commission en tant qu’observateur.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2024

Le chantier de restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris, composante du bien du patrimoine mondial « Paris, rives de la Seine », se poursuit dans l’objectif de sa réouverture au culte et à la visite en décembre 2024. 

Les dispositifs du nouveau projet de défense et de sécurité incendie de la cathédrale semblent assurer un niveau adéquat de surveillance, de détection et de défense contre l’incendie dans l’édifice.

Concernant le projet d’aménagement des abords de la cathédrale, qui est en cours d’étude pour une mise en œuvre à partir de 2025, il est noté que l’État partie s’engage à tenir le Comité du patrimoine mondial informé des choix qui seront faits. La création du musée de la Cathédrale à l’Hôtel-Dieu, associée aux propositions concernant le musée archéologique, est un élément clé de la réhabilitation des abords de Notre-Dame. Les informations complémentaires fournies sur le projet des abords de la cathédrale abordent la première partie du processus d’élaboration du projet. Notamment, elles présentent des premières propositions concernant le traitement conceptuel de la liaison de l’Hôtel-Dieu et du parvis. Si la proposition de projet finalisée ne diffère pas de manière significative de la documentation de projet fournie avec le rapport sur l’état de conservation du bien, le projet en cours de développement semble maintenir les relations essentielles du bien avec le fleuve et la ville. Il est indispensable que la documentation sur l’avancement du projet soit transmise au Centre du patrimoine mondial pour étude par les Organisations consultatives.

Le projet d’aménagement liturgique a été approuvé à l’unanimité par la Commission nationale du patrimoine et de l’architecture, avec des recommandations concernant les détails pour la spécification ultérieure du projet. Une étude technique du projet reçu sera préparée et transmise à l’État partie dans les plus brefs délais. Il sera important qu’une documentation détaillée relative à l’avancement du projet soit partagée avec le Centre du patrimoine mondial pour d’éventuels commentaires des Organisations consultatives. L’initiative de créer un musée consacré à la cathédrale, qui serait installé dans l’Hôtel-Dieu, mérite d’être saluée et contribuera à la mise en valeur des collections relatives à ce lieu important de culte, d’art et d’histoire.

Le projet de création de vitraux contemporains visant à marquer la période de l’incendie et de la restauration et qui seraient installés dans six chapelles du bas-côté sud de la cathédrale à la place des vitraux existants du XIXe siècle, devrait être examiné plus avant. Ce projet devrait être davantage discuté avec toutes les parties prenantes dans un esprit d’ouverture et de recherche de consensus et faire l’objet d’une EIP basée sur le Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial et à partir des principes et de la logique du projet de reconstruction et restauration de la cathédrale, suivant l’incendie de 2019.

L’élaboration du plan de gestion du bien a commencé, et ses principaux axes ont été partagés avec le Centre du patrimoine mondial. L’État partie souhaitera peut-être s’appuyer sur la Recommandation de l’UNESCO de 2011 concernant le paysage urbain historique dans ce processus. Il est recommandé que l’État partie soumette le plan intégré de gestion du bien au Centre du patrimoine mondial, avant son adoption, pour examen par les Organisations consultatives. Il conviendrait de réitérer la recommandation du Comité du patrimoine mondial, formulée dans sa décision 45 COM 7B.53, d’inclure dans le plan intégré de gestion du bien le nouveau plan de prévention et de gestion des risques.

Enfin, il est recommandé que l’État partie poursuive un dialogue plus régulier avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives dans le cadre du chantier de restauration de la cathédrale et d’aménagement de ses abords.

Décisions adoptées par le Comité en 2024
46 COM 7B.7
Paris, rives de la Seine (France) (C 600)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/24/46.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la décision 45 COM 7B.53 adoptée à sa 45e session élargie (Riyad, 2023),
  3. Prend note avec satisfaction des progrès réalisés dans le cadre du chantier de reconstruction et restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris en vue de sa réouverture en décembre 2024, y compris le nouveau projet de défense et de sécurité incendie de la cathédrale ;
  4. Accueille favorablement l’initiative de créer un musée consacré à la cathédrale, qui serait installé dans l’Hôtel-Dieu pour mettre en valeur les collections relatives à ce lieu important de culte, d’art et d’histoire et recommande que l’État partie envoie au Centre du patrimoine mondial la documentation relative à l’avancement du projet pour examen par les Organisations consultatives ;
  5. Prend note du projet de création de vitraux contemporains visant à marquer la période de l’incendie et de la restauration, qui seraient installés dans six chapelles du bas-côté sud de la cathédrale à la place des vitraux du XIXesiècle, et considère qu’un tel projet devrait faire l’objet d’une étude d’impact sur le patrimoine (EIP) basée sur le Guide et boîte à outils pour les évaluations d’impact dans un contexte de patrimoine mondial, prenant en compte la logique adoptée par l’intervention de reconstruction / restauration, et un consensus auprès des différentes parties prenantes;
  6. Rappelle la décision 38 COM 7 par laquelle il a encouragé l’identification des potentiels impacts de futurs Jeux Olympiques sur les biens du patrimoine mondial à un stade précoce du processus d’attribution des Jeux, afin de veiller à ce que ces impacts puissent être évités ou atténués de manière adéquate par le pays organisateur, et note que des informations sur les installations et des aménagements prévus à l’occasion des Jeux Olympiques dans le périmètre du bien ont été récemment transmises au Centre du patrimoine mondial et sont en cours d’examen par les organisations consultatives ;
  7. Note également que le projet d’élaboration du plan de gestion du bien a commencé, encourage l’État partie à s’appuyer sur la Recommandation de l’UNESCO de 2011 concernant le paysage urbain historique dans ce processus, demande à l’État partie de soumettre le plan intégré de gestion du bien au Centre du patrimoine mondial, avant son adoption, pour examen par les Organisations consultatives, et réitère sa recommandation d’y inclure le nouveau plan de prévention et de gestion des risques ;
  8. Prend note de l’installation d’une commission pluridisciplinaire pour orienter le projet de réaménagement de la Place de la Concorde, et demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial des informations détaillés sur le projet, ainsi que l’EIP qui s’y rapporte, pour examen par les Organisations consultatives, avant que des décisions difficilement réversibles ne soient prises ;
  9. Encourage l’État partie à poursuivre un dialogue plus régulier avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives dans le cadre du chantier de restauration de la cathédrale et d’aménagement de ses abords ;
  10. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2025, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, y compris un aperçu complet des mesures de démantèlement des installations et des aménagements réalisés à l’occasion des Jeux Olympiques, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session. 
Projet de décision : 46 COM 7B.7

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/24/46.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la décision 45 COM 7B.53, adoptée à sa 45e session élargie (Riyad, 2023),
  3. Prend note avec satisfaction des progrès réalisés dans le cadre du chantier de reconstruction et restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris en vue de sa réouverture en décembre 2024, y compris le nouveau projet de défense et de sécurité incendie de la cathédrale ;
  4. Accueille favorablement l’initiative de créer un musée consacré à la cathédrale, qui serait installé dans l’Hôtel-Dieu pour mettre en valeur les collections relatives à ce lieu important de culte, d’art et d’histoire et recommande que l’État partie envoie au Centre du patrimoine mondial la documentation relative à l’avancement du projet pour examen par les Organisations consultatives ;
  5. Prend note du projet de création de vitraux contemporains visant à marquer la période de l’incendie et de la restauration, qui seraient installés dans six chapelles du bas-côté sud de la cathédrale à la place des vitraux du XIXesiècle, et considère qu’un tel projet devrait faire l’objet d’une étude d’impact sur le patrimoine (EIP) basée sur le Guide et boîte à outils pour les évaluations d’impact dans un contexte de patrimoine mondial, prenant en compte la logique adoptée par l’intervention de reconstruction / restauration, et un consensus auprès des différentes parties prenantes;
  6. Rappelle la décision 38 COM 7 par laquelle il a encouragé l’identification des potentiels impacts de futurs Jeux Olympiques sur les biens du patrimoine mondial à un stade précoce du processus d’attribution des Jeux, afin de veiller à ce que ces impacts puissent être évités ou atténués de manière adéquate par le pays organisateur, et note que des informations sur les installations et des aménagements prévus à l’occasion des Jeux Olympiques dans le périmètre du bien ont été récemment transmises au Centre du patrimoine mondial et sont en cours d’examen par les organisations consultatives ;
  7. Note également que le projet d’élaboration du plan de gestion du bien a commencé, encourage l’État partie à s’appuyer sur la Recommandation de l’UNESCO de 2011 concernant le paysage urbain historique dans ce processus, demande à l’État partie de soumettre le plan intégré de gestion du bien au Centre du patrimoine mondial, avant son adoption, pour examen par les Organisations consultatives, et réitère sa recommandation d’y inclure le nouveau plan de prévention et de gestion des risques ;
  8. Prend note de l’installation d’une commission pluridisciplinaire pour orienter le projet de réaménagement de la Place de la Concorde et demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial des informations détaillés sur le projet, ainsi que l’EIP qui s’y rapporte, pour examen par les Organisations consultatives, avant que des décisions difficilement réversibles ne soient prises ;
  9. Encourage l’État partie à poursuivre un dialogue plus régulier avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives dans le cadre du chantier de restauration de la cathédrale et d’aménagement de ses abords ;
  10. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2025, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, y compris un aperçu complet des mesures de démantèlement des installations et des aménagements réalisés à l’occasion des Jeux Olympiques, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47session. 
Année du rapport : 2024
France
Date d'inscription : 1991
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(ii)(iv)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2024) .pdf
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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