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Foire internationale Rachid Karameh-Tripoli

Liban
Facteurs affectant le bien en 2024*
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    - état de conservation critique et nécessité de mesures de conservation urgentes - vulnérabilité face à des aménagements potentiels inappropriés

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

Facteurs identifiés lors de l'inscription du bien :

  • Conditions locales affectant le tissu physique (état de conservation critique et nécessité de mesures de stabilisation urgentes)
  • Gestion et facteurs institutionnels (vulnérabilité face à des aménagements potentiels inappropriés)
  • Habitat et développement (absence de structure de gestion)
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • état de conservation critique et nécessité de mesures de conservation urgentes
  • vulnérabilité face à des aménagements potentiels inappropriés
  • absence de structure de gestion
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2024

Montant total: 34 940 dollars EU de la ligne budgétaire du Fonds du patrimoine mondial consacrée aux biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril ; 224 514 dollars EU de la Fondation Getty pour le développement d’un plan de gestion de la conservation

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2024
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2024**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2024

L’État partie n’a pas soumis le rapport sur l’état de conservation demandé par le Comité du patrimoine mondial lors de sa 18e session extraordinaire (UNESCO, 2023).

Le 17 avril 2024, le Centre du patrimoine mondial a organisé une réunion avec l’État partie, l’ICOMOS et le Bureau régional de l’UNESCO à Beyrouth pour discuter de la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS précédemment invitée, prévue du 3 au 7 juin 2014, ainsi que du processus de définition d’un état de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR). La réunion a donné à l’État partie l’occasion de donner certains aperçus de l’état actuel de la conservation, comme suit :

  • La situation politique et économique du pays reste un défi de taille ;
  • L’inscription du bien a attiré des investisseurs et des partenariats potentiels. Pour l’heure, le Conseil d’Administration de la Foire Internationale Rachid Karameh n’a approuvé aucune proposition ;
  • La restauration de la maison d’hôtes et sa transformation en atelier temporaire dans le cadre de l’initiative « Al Minjara », financée par l’Union européenne et visant à préserver ainsi qu’à faire revivre le patrimoine artisanal de Tripoli, a reçu le prix Aga Khan d’architecture 2022. Ce projet constitue un modèle de réutilisation adaptative pour d’autres travaux de restauration du bien ;
  • Le projet financé par la Fondation Getty (2018-2024) pour l’élaboration d’un plan de gestion de la conservation (PGC) pour le bien, développé grâce à l’assistance technique fournie par le Bureau régional de l’UNESCO à Beyrouth, en consultation avec l’État partie, est achevé. Le projet vise à clarifier les diverses valeurs du bien, à aborder certaines questions techniques, les impacts, les vulnérabilités, les opportunités et les contraintes, à développer des politiques d’orientation pour préserver l’importance du bien et à identifier les stratégies possibles de réutilisation adaptative en vue d’un développement compatible du bien (voir https://www.unesco.org/en/articles/developing-conservation-management-plan-tripoli-fair) ;
  • Un atelier de renforcement des capacités sur l’évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) est prévu en novembre 2024, financé par la ligne budgétaire du Fonds du patrimoine mondial consacrée aux biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Il sera organisé par l’UNESCO, en collaboration avec l’ICOMOS et l’ICCROM.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2024

Il est regrettable que l’État partie n’ait pas fourni de rapport actualisé sur l’état de conservation du bien, comme l’avait demandé le Comité. Cependant, d’après les informations disponibles, l’état de conservation du bien ne devrait pas avoir changé depuis son inscription sur la Liste du patrimoine mondial. L’invitation faite par l’État partie à la mission de suivi réactif de visiter le bien est la bienvenue. L’État partie s’est également engagé activement avec le Bureau régional de l’UNESCO à Beyrouth et le Centre du patrimoine mondial pour l’identification de sources de financement en vue de la mise en œuvre d’un atelier de renforcement des capacités sur les évaluations d’impact dans un contexte de patrimoine mondial, prévu pour novembre 2024. L’atelier sera organisé en collaboration avec l’ICOMOS et l’ICCROM. L’intégration des mécanismes d’EIP dans le processus de planification reste essentielle pour garantir que les dispositions de planification sont cohérentes avec la protection de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien.

La réunion d’avril 2024 a permis d’engager la procédure de définition du DSOCR et des mesures correctives, ainsi que de délimiter la zone tampon, conformément aux demandes du Comité (Décision 18 EXT.COM 5,1). Ces processus doivent être menés en priorité. D’autres demandes enregistrées par le Comité au moment de l’inscription, notamment la fourniture de coordonnées géographiques exactes des limites du bien et l’élaboration de lignes directrices détaillées en matière d’utilisation des sols et de zonage pour la planification de certaines parties du bien ainsi que de son environnement immédiat, n’ont pas été prises en compte. Le PGC, qui a été soumis, contribuera à répondre à d’autres demandes, notamment la mise en place d’une structure de gestion pour le bien, la réalisation d’un relevé géométrique et architectural et une évaluation détaillée de l’état des structures bâties et des recherches dans des archives. Il contribuera également à fournir un mécanisme de notification au Centre du patrimoine mondial des projets susceptibles d’affecter la valeur universelle exceptionnelle du bien, conformément au paragraphe 172 des Orientations. Une EIP pour toute proposition de projet susceptible d’avoir un impact sur la valeur universelle exceptionnelle du bien, comme le projet de « Centre de la connaissance et de l’innovation » (CCI), la révision des plans directeurs d’El-Mina et de Tripoli, ou pour l’utilisation du dôme, élaborée conformément au Guide et boîte à outils pour les études d’impact dans un contexte de patrimoine mondial, doit également être soumise à l’examen.

Les défis du maintien de la valeur universelle exceptionnelle du bien, identifiés lors de l’inscription et pour lesquels il a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril (l’état de conservation critique et la nécessité de mesures de stabilisation d’urgence, sa vulnérabilité à des développements potentiellement inappropriés et l’absence de structure de gestion) restent d’actualité. L’état médiocre et fragile du tissu bâti exige une action urgente et une intervention réfléchie.

Sur la base de ce qui précède, il est recommandé que le Comité maintienne le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Décisions adoptées par le Comité en 2024
46 COM 7A.19
Foire internationale Rachid Karameh-Tripoli (Liban) (C 1702)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/24/46.COM/7A,
  2. Rappelant les décisions 18 EXT.COM 5.1 et 45 COM 8C.2 adoptées respectivement lors de sa 18e session extraordinaire (UNESCO, 2023) et de sa 45e session élargie (Riyad, 2023),
  3. Regrette que l’État partie n’ait pas soumis de rapport sur l’état de conservation du bien, comme l’avait demandé le Comité lors de sa 18esession extraordinaire élargie, et prend note cependant que certaines informations ont été recueillies lors d’une réunion en ligne avec l’État partie ;
  4. Se félicite de la tenue d’un atelier de renforcement des capacités sur les évaluations d’impact dans le contexte du patrimoine mondial, qui sera organisé par l’UNESCO en collaboration avec l’ICOMOS et l’ICCROM ;
  5. Prend note du fait que le plan de gestion de la conservation du bien a été préparé et soumis, et qu’il inclut un cadre de gestion, des politiques de conservation et des recommandations pour la planification future ;
  6. Demande à l’État partie :
    1. De fournir les coordonnées géographiques exactes des limites du bien,
    2. D’élaborer des lignes directrices détaillées en matière d’aménagement du territoire et de zonage pour la planification de l’environnement immédiat de la foire internationale Rachid Karameh-Tripoli et de la partie de l’ovale située à l’intérieur du bien et en dehors de la « zone centrale » d’importance nationale,
    3. De mettre en place une structure de gestion du bien qui compte également parmi ses membres des représentants des institutions de protection du patrimoine culturel, des organisations professionnelles et académiques et de la société civile,
    4. De réaliser une étude géométrique et architecturale ainsi qu’une évaluation détaillée de l’état des structures de Niemeyer afin de disposer d’une base de connaissances pour les mesures de stabilisation d’urgence, les interventions de conservation et de réhabilitation structurelle,
    5. D’envisager la mise en œuvre d’un projet numérique concernant la documentation conservée dans les diverses archives accessibles au public, afin de promouvoir la recherche et de garantir que la documentation originale du projet ne soit pas perdue à la suite de catastrophes ou d’accidents,
    6. D’informer le Centre du patrimoine mondial de son intention d’entreprendre ou d’autoriser tout projet majeur susceptible d’affecter la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, conformément au paragraphe 172 des Orientations,
    7. D’élaborer et de mettre en œuvre une étude d’impact sur le patrimoine (EIP) pour toute proposition de projet susceptible d’avoir un impact sur la valeur universelle exceptionnelle du bien (y compris le projet de « Centre de la connaissance et de l’innovation ») et pour la révision des plans directeurs d’El-Mina et de Tripoli ;
  7. Demande également à l’État partie d’intégrer structurellement les mécanismes d’EIP dans ses processus de planification afin de garantir que les dispositions de planification sont compatibles avec la protection de la valeur universelle exceptionnelle du bien ;
  8. Prend note avec satisfaction de l’invitation de l’État partie pour la mission conjointe de suivi réactif du Centre du patrimoine mondial et d’ICOMOS demandée pour le bien, et note également le fait que la mission servira également à fournir des conseils sur la délimitation de la zone tampon pour le bien et sur le développement de l’état de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) et les mesures correctives correspondantes ;
  9. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, avant le 1er février 2025, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre de ce qui précède, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session ;
  10. Décide de maintenir la Foire internationale Rachid Karameh-Tripoli (Liban) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/24/46.COM/7A,
  2. Rappelant les décisions 18COM 5,1 et 45 COM 8C.2, adoptées respectivement lors de sa 18e session extraordinaire (UNESCO, 2023) et de sa 45e session élargie (Riyad, 2023),
  3. Regrette que l’État partie n’ait pas soumis de rapport sur l’état de conservation du bien, comme l’avait demandé le Comité lors de sa 18esession extraordinaire élargie, et prend note cependant que certaines informations ont été recueillies lors d’une réunion en ligne avec l’État partie ;
  4. Se félicite de la tenue d’un atelier de renforcement des capacités sur les évaluations d’impact dans le contexte du patrimoine mondial, qui sera organisé par l’UNESCO en collaboration avec l’ICOMOS et l’ICCROM ;
  5. Prenant note du fait que le plan de gestion de la conservation du bien a été préparé et soumis, et qu’il inclut un cadre de gestion, des politiques de conservation et des recommandations pour la planification future ;
  6. Demande également à l’État partie :
    1. De fournir les coordonnées géographiques exactes des limites du bien,
    2. D’élaborer des lignes directrices détaillées en matière d’aménagement du territoire et de zonage pour la planification de l’environnement immédiat de la foire internationale Rachid Karameh-Tripoli et de la partie de l’ovale située à l’intérieur du bien et en dehors de la « zone centrale » d’importance nationale,
    3. De mettre en place une structure de gestion du bien qui compte également parmi ses membres des représentants des institutions de protection du patrimoine culturel, des organisations professionnelles et académiques et de la société civile,
    4. De réaliser une étude géométrique et architecturale ainsi qu’une évaluation détaillée de l’état des structures de Niemeyer afin de disposer d’une base de connaissances pour les mesures de stabilisation d’urgence, les interventions de conservation et de réhabilitation structurelle,
    5. D’envisager la mise en œuvre d’un projet numérique concernant la documentation conservée dans les diverses archives accessibles au public, afin de promouvoir la recherche et de garantir que la documentation originale du projet ne soit pas perdue à la suite de catastrophes ou d’accidents,
    6. D’informer le Centre du patrimoine mondial de son intention d’entreprendre ou d’autoriser tout projet majeur susceptible d’affecter la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, conformément au paragraphe 172 des Orientations,
    7. D’élaborer et de mettre en œuvre une étude d’impact sur le patrimoine (EIP) pour toute proposition de projet susceptible d’avoir un impact sur la valeur universelle exceptionnelle du bien (y compris le projet de « Centre de la connaissance et de l’innovation ») et pour la révision des plans directeurs d’El-Mina et de Tripoli ;
  7. Demande en outre à l’État partie d’intégrer structurellement les mécanismes d’EIP dans ses processus de planification afin de garantir que les dispositions de planification sont compatibles avec la protection de la valeur universelle exceptionnelle du bien ;
  8. Prend note avec satisfaction de l’invitation de l’État partie pour la mission conjointe de suivi réactif du Centre du patrimoine mondial et d’ICOMOS demandée pour le bien, et prend également note du fait que la mission servira également à fournir des conseils sur la délimitation de la zone tampon pour le bien et sur le développement de l’état de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) et les mesures correctives correspondantes ;
  9. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, avant le 1erfévrier 2025, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre de ce qui précède, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session ;
  10. Décide de maintenir la Foire internationale Rachid Karameh-Tripoli (Liban) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2024
Liban
Date d'inscription : 2023
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iv)
Liste en péril (dates) : 2023-présent
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 46COM (2024)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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