Établissements de chefferies précolombiennes avec des sphères mégalithiques du Diquís
Facteurs affectant le bien en 2021*
- Gouvernance
- Habitat
- Infrastructures de transport aérien
- Infrastructures hydrauliques
- Installations d’interprétation pour les visiteurs
- Ressources financières
- Ressources humaines
- Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Gouvernance
- Installations d’interprétation pour les visiteurs (fournir aux visiteurs l’interprétation et le futur accès aux composantes qui ne sont pas encore ouvertes au public)
- Ressources humaines (gardes et gestionnaires)
- Habitat (futur développement urbain)
- Infrastructures hydrauliques (discussions sur la construction d’un barrage hydroélectrique)
- Infrastructures de transport aérien
- Ressources financières
- Système de gestion/plan de gestion
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2021
Montant total accordé : 95 260 dollars EU pour le projet « Faire participer les jeunes des communautés locales et des peuples autochtones à la gestion participative et à la conservation des Établissements de chefferies précolombiennes avec des sphères mégalithiques du Diquís » (Ministère allemand des affaires étrangères), actuellement en cours de mise en œuvre
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Montant total approuvé : 17 500 dollars E.U.
2004 | Park of Pre-Columbian Spheres in the Diquis Delta, ... (Approuvé) | 17 500 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2021**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021
L'État partie a soumis un rapport intermédiaire le 3 décembre 2018, pour faire suite à la décision 42 COM 7B.36, et un rapport sur l'état de conservation du bien le 4 décembre 2019, qui est disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/1453/documents et contient les informations suivantes :
- La mise en place de mécanismes de gestion conjointe avec les communautés locales progresse, notamment grâce à un nouveau projet sur deux ans avec l'Université du Costa Rica, mais va demander plus de temps, compte tenu des difficultés administratives et juridiques. Des initiatives spécifiques ont débuté avec les communautés autochtones de Curré et Boruca afin de renforcer les liens avec le bien et de contribuer à leurs propres initiatives de conservation et de muséologie ;
- De nombreuses initiatives d'éducation et de communication visent à améliorer les liens interinstitutionnels entre le bien et les communautés et organisations locales. Plusieurs d'entre elles sont axées sur la participation des jeunes à la protection du patrimoine, notamment un nouveau projet participatif financé par le gouvernement allemand ;
- Des améliorations ont été apportées pour faciliter l'interprétation des quatre sites archéologiques, avec notamment l'installation d'une nouvelle signalétique et l'agrandissement du centre d'accueil des visiteurs de Finca 6, qui propose de nouveaux espaces d'exposition et d'information ;
- La proposition de réglementation spécifique des zones tampons présentée au conseil municipal d'Osa va exiger de nouvelles consultations des propriétaires terriens et reste à l'étude sur le plan juridique depuis 2018 ;
- Des avancées majeures ont eu lieu concernant l'élaboration du plan de gestion des risques et des catastrophes du bien, qui sera achevé et présenté pour approbation formelle en 2020 ;
- Le recrutement de personnel supplémentaire reste limité par les politiques nationales ;
- Une nouvelle unité de gestion, rattachée à la Direction générale du Musée national du Costa Rica, est en cours de création afin de définir la structure de gestion optimale du bien ;
- Le projet d'aéroport international Sud reste au stade de la faisabilité et aucune décision n'a été prise quant à son avenir ; la réalisation de l'évaluation d'impact sur le patrimoine (EIP) dépendra de cette décision. En attendant, le gouvernement investit dans la modernisation de l'aéroport régional existant de Palmar Sur, situé dans le delta du Diquís ;
- Le projet hydroélectrique du Diquís a été annulé jusqu'à nouvel ordre par les autorités responsables en novembre 2018 et toutes les activités liées à ce projet ont été suspendues ;
- Une Commission de haut niveau ainsi qu'une équipe technique interinstitutionnelle ont été créées par décret présidentiel en 2018 pour assurer la gestion complète du bien ; elles ont, depuis, tenu plusieurs réunions ;
- Un calendrier détaillé fait état des actions importantes, des institutions responsables et des échéances prévues pour la résolution des problèmes de conservation et de gestion en suspens. Tous devraient être achevés d'ici 2020 et sont intégrés au plan de gestion actualisé du bien ;
- Les travaux de conservation et de recherche archéologique sur les sphères mégalithiques se poursuivent, bénéficiant d'un programme de coopération avec le Mexique et de la participation d'universités des deux pays.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021
Les deux rapports détaillés soumis depuis la dernière décision du Comité montrent clairement l'engagement de l'État partie à résoudre rapidement et consciencieusement les problèmes de conservation et de gestion du bien.
L'État partie devrait être encouragé à poursuivre ses efforts pour mettre en place des mécanismes de gestion conjointe avec les communautés locales et autochtones. En attendant, les nombreuses activités de sensibilisation et de communication, variées et empreintes de dynamisme, qui visent à renforcer les liens avec les communautés locales et autochtones ainsi qu'avec les jeunes, méritent d'être saluées. Les travaux de recherche et de conservation en cours ont également contribué positivement à la préservation des sites ; des visites régulières permettent par ailleurs aux communautés locales et aux étudiants d'en suivre l'évolution. Au vu des améliorations récemment apportées aux installations touristiques, notamment la nouvelle signalétique, et des activités de conservation en cours sur les quatre sites archéologiques, l'État partie a accompli des progrès remarquables pour faire du bien une référence en matière de reconnaissance et de protection du patrimoine culturel au Costa Rica.
Néanmoins, des efforts restent à faire pour :
- Achever et mettre en œuvre un plan de réglementation adéquat pour les zones tampons, qui continue de connaître des retards ;
- Achever le plan de gestion des risques et des catastrophes ;
- Renforcer les ressources humaines et financières consacrées à la conservation et à la gestion à long terme du bien.
À cet égard, les efforts visant à établir formellement une unité de gestion consolidée et multidisciplinaire rattachée à la Direction générale du Musée national du Costa Rica constituent une excellente initiative. De la même manière, la création d'une Commission de haut niveau et d'une équipe interinstitutionnelle chargées du bien est vivement appréciée, traduisant l'engagement des institutions compétentes au plus haut niveau envers sa protection.
Étant donné que le projet d'aéroport international Sud est en suspens depuis plusieurs années, qu'une EIP est en attente, et que le projet hydroélectrique du Diquís est annulé jusqu'à nouvel ordre, il sera important que l'État partie tienne le Centre du patrimoine mondial informé de l'évolution de ces projets, et qu'il lui transmette les éventuels documents et études correspondants pour évaluation par les Organisations consultatives. En attendant, étant donné la proximité directe de l'aéroport régional de Palmar Sur avec trois des quatre sites archéologiques du delta du Diquís, il est recommandé au Comité de demander à l'État partie de fournir des informations complémentaires sur la nature et l'ampleur des modernisations prévues, afin d'en évaluer les impacts potentiels sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7B.65
Établissements de chefferies précolombiennes avec des sphères mégalithiques du Diquís (Costa Rica) (C 1453)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
- Rappelant la décision 42 COM 7B.36, adoptée à sa 42e (Manama, 2018),
- Accueille avec satisfaction les efforts déployés par l'État partie pour mettre au point des mécanismes de gestion participative avec les communautés locales et les groupes autochtones, et encourage la poursuite de ces initiatives ;
- Félicite l'État partie pour les nombreuses initiatives d'éducation et de communication, en particulier celles concernant les communautés locales et autochtones et les jeunes, s'agissant d'un aspect important de la conservation durable du bien et de la sensibilisation au patrimoine culturel du Costa Rica de façon plus générale ;
- Félicite également l'État partie pour les améliorations notables apportées à l'interprétation du bien, notamment les nouvelles installations signalétiques et l'agrandissement du Centre d'accueil des visiteurs, qui constituent des étapes importantes pour améliorer l'expérience des visiteurs et l'appréciation de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
- Prend note du fait que la réglementation relative à la zone tampon est en attente d'approbation par le conseil municipal d'Osa, que le plan de gestion des risques et des catastrophes est en cours d'achèvement et que l'augmentation des ressources humaines et financières reste problématique et, par conséquent, demande à l'État partie de résoudre ces questions en 2020, comme indiqué dans son rapport, et d'en informer le Centre du patrimoine mondial dès que cela sera fait ;
- Prend note avec satisfaction des efforts déployés pour établir formellement une unité de gestion consolidée et multidisciplinaire pour le bien, rattachée à la Direction générale du Musée national du Costa Rica, et de la mise en place d'une Commission de haut niveau pour assurer sa protection adéquate ;
- Prend également note du fait qu'il n'a été pris aucune décision depuis plusieurs années concernant la faisabilité du projet d'aéroport international Sud, et qu'une évaluation d'impact sur le patrimoine sera réalisée si le projet est amené à évoluer ;
- Prend note en outre du fait que le projet hydroélectrique du Diquís a été suspendu jusqu'à nouvel ordre par les autorités responsables et que tous les travaux associés à ce projet ont été interrompus ;
- Demande également à l'État partie de tenir le Centre du patrimoine mondial informé de toute évolution de ces deux projets, et de lui transmettre les éventuels documents et études correspondants, conformément au paragraphe 172 des Orientations;
- Demande en outre à l'État partie de fournir des informations complémentaires sur la nature et l'ampleur des modernisations prévues à l'aéroport régional de Palmar Sur situé à proximité directe de trois des sites archéologiques du bien, afin d'en déterminer les impacts possibles sur la VUE, conformément au paragraphe 172 des Orientations;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e
Projet de décision : 44 COM 7B.65
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
- Rappelant la décision 42 COM 7B.36, adoptée à sa 42e (Manama, 2018),
- Accueille avec satisfaction les efforts déployés par l'État partie pour mettre au point des mécanismes de gestion participative avec les communautés locales et les groupes autochtones, et encourage la poursuite de ces initiatives ;
- Félicite l'État partie pour les nombreuses initiatives d'éducation et de communication, en particulier celles concernant les communautés locales et autochtones et les jeunes, s'agissant d'un aspect important de la conservation durable du bien et de la sensibilisation au patrimoine culturel du Costa Rica de façon plus générale ;
- Félicite également l'État partie pour les améliorations notables apportées à l'interprétation du bien, notamment les nouvelles installations signalétiques et l'agrandissement du Centre d'accueil des visiteurs, qui constituent des étapes importantes pour améliorer l'expérience des visiteurs et l'appréciation de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
- Prend note du fait que la réglementation relative à la zone tampon est en attente d'approbation par le conseil municipal d'Osa, que le plan de gestion des risques et des catastrophes est en cours d'achèvement et que l'augmentation des ressources humaines et financières reste problématique et, par conséquent, demande à l'État partie de résoudre ces questions en 2020, comme indiqué dans son rapport, et d'en informer le Centre du patrimoine mondial dès que cela sera fait ;
- Prend note avec satisfaction des efforts déployés pour établir formellement une unité de gestion consolidée et multidisciplinaire pour le bien, rattachée à la Direction générale du Musée national du Costa Rica, et de la mise en place d'une Commission de haut niveau pour assurer sa protection adéquate ;
- Prend également note du fait qu'il n'a été pris aucune décision depuis plusieurs années concernant la faisabilité du projet d'aéroport international Sud, et qu'une évaluation d'impact sur le patrimoine sera réalisée si le projet est amené à évoluer ;
- Prend note en outre du fait que le projet hydroélectrique du Diquís a été suspendu jusqu'à nouvel ordre par les autorités responsables et que tous les travaux associés à ce projet ont été interrompus ;
- Demande également à l'État partie de tenir le Centre du patrimoine mondial informé de toute évolution de ces deux projets, et de lui transmettre les éventuels documents et études correspondants, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
- Demande en outre à l'État partie de fournir des informations complémentaires sur la nature et l'ampleur des modernisations prévues à l'aéroport régional de Palmar Sur situé à proximité directe de trois des sites archéologiques du bien, afin d'en déterminer les impacts possibles sur la VUE, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session en 2023.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.