Site Archéologique de Thimlich Ohinga
Facteurs affectant le bien en 2021*
- Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Nécessité d'étendre la délimitation du bien vers l’extrémité sud-est du bien
- Absence de délimitation exacte de la zone tampon étendue
- Absence d'un sytème de suivi basé sur des indicateurs
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Montant total approuvé : 51 390 dollars E.U.
2016 | Revision of Thimlich Ohinga nomination dossier (Approuvé) | 21 400 dollars E.U. |
2010 | Preparation of nomination dossier for Thimlich Ohinga ... (Approuvé) | 29 990 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2021**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021
Le 16 janvier 2020, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation, qui est disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/1450/documents/ et présente les informations suivantes :
- L’État partie œuvre actuellement à l’acquisition de terres en vue d’étendre les limites du bien à son extrémité sud-est, et prévoit l’achèvement de ce processus en 2020. À ce jour, parmi les activités entreprises, on peut citer : des négociations avec les propriétaires terriens, une étude et un travail de cartographie ;
- Un travail visant à définir et à valider légalement la délimitation exacte de la zone tampon sera entrepris une fois l’acquisition des terres pour l’extension du bien achevée ;
- Une base de données a été créée par le laboratoire d’archéologie des Musées nationaux du Kenya (National Museums of Kenya) à Nairobi, et une documentation archéologique a été incluse, avec un numéro unique d’accès pour le bien. Les liens vers les publications et rapports sont inclus ;
- Un système de suivi a été établi et est actuellement mis en œuvre. Les données sont recueillies dans le cadre de collaborations entre les Musées nationaux du Kenya et le gouvernement du comté de Migori. Des rapports trimestriels sont préparés par le gestionnaire du site.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021
Les efforts déployés par l’État partie pour répondre aux recommandations du Comité formulées dans la décision 42 COM 8B.14 sont reconnus. S'agissant des recommandations sur l’extension des limites et la délimitation précise de la zone tampon, le travail se poursuit. L’État partie progresse dans ce domaine en acquérant des terres pour les rendre d’utilité publique, une démarche qui devrait être achevée en 2020. Il est entendu que le processus d’acquisition des terres prévoit des procédures de documentation et de négociation minutieuses et approfondies. Tout en accueillant favorablement les progrès accomplis dans l’extension des limites du bien recommandée par le Comité, il convient de rappeler que l’évaluation par l’ICOMOS de la proposition d’inscription précisait que le droit de propriété n’était pas une condition préalable à l’extension du bien, et que l’inclusion de zones n’appartenant pas à l’État pourrait également satisfaire à la recommandation du Comité du patrimoine mondial compte tenu du protocole d’accord signé entre les Musées nationaux du Kenya et les propriétaires fonciers locaux. Conformément à la « Politique sur l’intégration de la dimension du développement durable dans les processus de la Convention du patrimoine mondial » (2015), il est recommandé au Comité d’encourager l’État partie à continuer de veiller à ce que les droits des communautés soient respectés dans le cadre des processus d’acquisition de terres.
Des progrès importants ont été accomplis dans la collecte de matériel archéologique, d’informations, et de rapports pour le bien de Thimlich Ohinga, rassemblés au sein d’une seule et unique base de données administrée par les Musées nationaux du Kenya. La possibilité d’accéder à ces ressources et de les utiliser sera un atout pour la prise de décision et la gestion à long terme du bien. Il est noté qu’il n’est pas fait mention d’informations sur les autres recommandations de l’ICOMOS telles que les traditions orales associées et la documentation des actions de conservation.
L’établissement d’un système de suivi (avec notamment des rapports réguliers rédigés par le gestionnaire du site), qui était recommandé, est accueilli favorablement. Il en va de même pour les nécessaires accords conclus entre le gouvernement du comté de Migori et les Musées nationaux du Kenya. Aucun détail n’a toutefois été soumis quant au système de suivi, et il est recommandé d’attirer l’attention de l’État partie sur la nécessité de lier les indicateurs et les mesures à l’état des attributs matériels et immatériels de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) et de veiller à ce que ces indicateurs et mesures soient pratiques, mesurables, durables et pertinents afin de satisfaire aux exigences en matière de suivi à long terme des biens du patrimoine mondial.
Enfin, il est fait état d’évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) qui seront réalisées à l’occasion de « projets d’aménagement et de développement d’infrastructures » sur le territoire ou près du bien avant toute approbation, mais aucune évaluation n’a été soumise depuis l’inscription du bien. Il est noté que ce qui sous-tendait la recommandation du Comité comprenait des projets de nouvelles infrastructures, notamment des installations touristiques (p. ex. un éco-lodge, un terrain de camping, et des aires de pique-nique), et qu’en conséquence, l’État partie devrait être prié instamment de mettre en pratique son engagement de réalisation d’EIP pour toute cette gamme de projets possibles.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7B.7
Site Archéologique de Thimlich Ohinga (Kenya) (C 1450rev)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/21/COM/7B,
- Rappelant la décision 42 COM 8B.14, adoptée à sa 42e session (Manama, 2018),
- Accueille favorablement les informations communiquées par l’État partie à propos des progrès réalisés pour étendre les limites du bien à son extrémité sud-est, près de l’entrée de Koketch, et des procédures d’acquisition de terres dont l’achèvement est prévu en 2020, et encourage l’État partie à veiller à ce que les droits des communautés soient respectés dans le cadre des procédures d’acquisition de terres ;
- Note que le travail de définition et d’approbation légale de la délimitation exacte de la zone tampon sera entrepris suite à l’achèvement de l’extension des limites du bien ;
- Encourage également l’État partie à poursuivre l’intégration d’informations sur les valeurs culturelles du bien dans la base de données administrée par les Musées nationaux du Kenya (National Museums of Kenya), y compris les traditions orales associées et les actions de conservation ;
- Encourage en outre l’État partie à poursuivre la mise en œuvre du système de suivi du bien, avec notamment des indicateurs relatifs aux questions de gestion des visiteurs, et l’invite à communiquer des informations détaillées quant au choix des indicateurs et à la méthodologie des rapports, au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
- Demande à l’État partie de veiller à ce que tous les projets ou travaux envisagés, y compris les infrastructures destinées à soutenir l’activité touristique, fassent l’objet d’évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) réalisées conformément au Guide de l'ICOMOS pour les évaluations d'impact sur le patrimoine appliquées aux biens culturels du patrimoine mondial (2011), et que les informations sur tout projet envisagé, susceptible d’avoir un impact sur la valeur universelle exceptionnelle du bien, soient transmises au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives, conformément au paragraphe 172 des Orientations;
- Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e
Projet de décision : 44 COM 7B.7
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/21/COM/7B,
- Rappelant la décision 42 COM 8B.14, adoptée à sa 42e session (Manama, 2018),
- Accueille favorablement les informations communiquées par l’État partie à propos des progrès réalisés pour étendre les limites du bien à son extrémité sud-est, près de l’entrée de Koketch, et des procédures d’acquisition de terres dont l’achèvement est prévu en 2020, et encourage l’État partie à veiller à ce que les droits des communautés soient respectés dans le cadre des procédures d’acquisition de terres ;
- Note que le travail de définition et d’approbation légale de la délimitation exacte de la zone tampon sera entrepris suite à l’achèvement de l’extension des limites du bien ;
- Encourage également l’État partie à poursuivre l’intégration d’informations sur les valeurs culturelles du bien dans la base de données administrée par les Musées nationaux du Kenya (National Museums of Kenya), y compris les traditions orales associées et les actions de conservation ;
- Encourage en outre l’État partie à poursuivre la mise en œuvre du système de suivi du bien, avec notamment des indicateurs relatifs aux questions de gestion des visiteurs, et l’invite à communiquer des informations détaillées quant au choix des indicateurs et à la méthodologie des rapports, au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
- Demande à l’État partie de veiller à ce que tous les projets ou travaux envisagés, y compris les infrastructures destinées à soutenir l’activité touristique, fassent l’objet d’évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) réalisées conformément au Guide de l'ICOMOS pour les évaluations d'impact sur le patrimoine appliquées aux biens culturels du patrimoine mondial (2011), et que les informations sur tout projet envisagé, susceptible d’avoir un impact sur la valeur universelle exceptionnelle du bien, soient transmises au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
- Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session en 2023.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.