Site des premiers hommes de Sangiran
Facteurs affectant le bien en 2016*
- Habitat
- Installations d’interprétation pour les visiteurs
- Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Etablissement d’un nouveau Bureau de gestion
- Finalisation de plan d'occupation des sols approprié face à la pression du développement
- Implication des résidents en tant qu’acteurs dans la gestion du bien
- Contrôle de l’extraction du sable
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2016
Montant total approuvé : 40 000 dollars E.U.
2005 | High-Level Technical Mission to Sangiran Early Man Site (Approuvé) | 15 000 dollars E.U. |
1998 | Technical Co-operation for Sub-Regional Workshop on ... (Approuvé) | 20 000 dollars E.U. |
1998 | On-site promotion of the Sangiran Early Man Site (Approuvé) | 5 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2016**
Septembre 2006 : mission d'expertise de l'UNESCO; janvier-février 2008 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2016
Le 30 novembre 2015, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, disponible sur https://whc.unesco.org/fr/list/593/documents fournissant des informations mises à jour sur les points suivants :
- Législation et réglementation : afin de renforcer davantage la législation en vigueur depuis 2010, des réglementations supplémentaires ont été adoptées, tel que le décret faisant de la zone géographique intégrée de Sangiran une zone nationale de patrimoine culturel. La coopération accrue entre les acteurs gouvernementaux, régionaux et locaux a été scellée par des accords de coopération signés en 2015, qui comprennent un accord sur l’amélioration des services en matière de gestion des visiteurs et de conservation. Les dispositions des évaluations d’impact environnemental (EIE) sont prises en compte par la réglementation des plans d’occupation des sols dans les préfectures de Sragen et Karanganyar.
- Bureau de gestion intégré (BGI) : le BGI, prévu pour gérer le site, en est dans sa phase préparatoire, sa création est prévue pour 2016. Le processus d’élaboration d’un système de gestion intégré et d’un plan de gestion d’ensemble pour Sangiran sera achevé en 2016 ou 2017, ce qui conduira à la révision du plan directeur en matière de gestion d’ensemble du site. Le BGI garantira une collaboration active et l’implication de toutes les parties prenantes et communautés locales dans la gestion et la conservation du bien, ainsi que dans les activités touristiques.
- Plans de gestion touristique et de conservation complets : grâce à une série d’ateliers, les facteurs affectant le bien ont été identifiés et pris en compte dans la gestion du bien. Des stratégies et des actions assorties de calendriers pour gérer le tourisme ont été déterminées dans le plan de gestion touristique.
- Recommandations des missions : s’agissant du renforcement des capacités et de la formation du personnel, des avancées sont notées. Les ateliers de renforcement des capacités ont permis l’élaboration d’un système de gestion intégré et d’un cadre logique pour la gestion, la conservation et le suivi. Les activités de formation ont favorisé la sensibilisation et l’implication accrues des communautés locales. Des efforts supplémentaires sont toutefois nécessaires pour garantir la pleine participation des résidents à la gestion du site et pour améliorer la réglementation visant à maîtriser les aménagements d’infrastructures et du territoire.
- Extraction illégale de sable : les restrictions en matière d’extraction de sable sont garanties par un suivi régulier et une coordination avec les autorités locales et sont légalement soutenues par le décret de 2015 désignant le site des premiers hommes de Sangiran comme zone nationale de patrimoine culturel et le décret de 2014 désignant le site de Sangiran comme zone de patrimoine culturel protégée du centre de Java.
- Interprétation : des mesures ont été prises pour améliorer l’interprétation du bien par le regroupement des musées, offrant aux visiteurs une meilleure compréhension des valeurs du bien et garantissant la participation locale au processus de conservation.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2016
L’État partie a déployé des efforts considérables pour renforcer et accroître la participation des communautés locales dans la gestion et le suivi du site. Même si des avancées en matière de renforcement législatif et des mesures de protection sont à noter, le BGI n’est pas encore fonctionnel. Les accords de coopération signés entre les différentes parties prenantes constituent une autre étape importante vers une coordination et un processus décisionnel accrus. Il est recommandé que le Comité encourage néanmoins l’État partie à rendre fonctionnel, le plus rapidement possible le BGI afin de garantir la gestion coordonnée, la conservation et le suivi du bien.
L’État partie devrait finaliser le plan de gestion intégrée, ainsi que les plans complets de conservation et de gestion du tourisme, et les soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives. L’État partie devrait continuer de promouvoir la participation active des résidents dans la gestion, ainsi que l’amélioration de la réglementation pour contrôler les aménagements infrastructurels et physiques au sein du bien.
Les restrictions portant sur les activités d’extraction de sable ont été renforcées par des décrets supplémentaires et il demeure important de s’assurer que le suivi et la coordination sont effectués en collaboration étroite avec les autorités locales et le personnel formé.
L’établissement de musées regroupés contribuera certainement à une meilleure compréhension et améliorera l’interprétation. Selon les informations fournies, l’implication des résidents locaux dans l’interprétation et la conservation sont facilitées et prises en charge par ces musées. Cependant, des précautions doivent être prises s’agissant des programmes d’interprétation, portant sur des célébrations traditionnelles.
Décisions adoptées par le Comité en 2016
40 COM 7B.36
Site des premiers hommes de Sangiran (Indonésie) (C 593)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B,
- Rappelant la décision 38 COM 7B.13, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
- Note les progrès réalisés dans la mise en œuvre des décisions précédentes du Comité et des recommandations de la mission de suivi réactif, encourage l’État partie à ouvrir dès que possible le Bureau de gestion intégrée afin d’assurer une gestion, une conservation et un suivi coordonnés du bien ;
- Prend également note des améliorations apportées à la mise en place d’un système de gestion intégrée et demande à l’État partie de finaliser le plan de gestion intégrée ainsi que les plans complets de conservation et de gestion touristique et de les soumettre au Centre du patrimoine mondial d’ici le 1er décembre 2017, pour examen par les Organisations consultatives ;
- Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018.
Projet de décision : 40 COM 7B.36
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B,
- Rappelant la décision 38 COM 7B.13, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
- Note les progrès réalisés dans la mise en œuvre des décisions précédentes du Comité et des recommandations de la mission de suivi réactif, encourage l’État partie à ouvrir dès que possible le Bureau de gestion intégrée afin d’assurer une gestion, une conservation et un suivi coordonnés du bien ;
- Prend note également des améliorations apportées à la mise en place d’un système de gestion intégrée et demande à l’État partie de finaliser le plan de gestion intégrée ainsi que les plans complets de conservation et de gestion touristique et de les soumettre au Centre du patrimoine mondial d’ici le 1er décembre 2017, pour examen par les Organisations consultatives ;
- Prie instamment à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.