Parc national de Kaziranga
Facteurs affectant le bien en 2011*
- Activités illégales
- Infrastructures de transport de surface
- Ressources financières
- Ressources humaines
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
a) Braconnage de rhinocéros
b) Aménagement d’une ligne ferroviaire adjacente au bien
c) Élargissement possible de la route qui traverse le bien
d) Insuffisance en matière d’infrastructures, de budget et de personnel
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2011
Montant total accordé au bien : Le bien a bénéficié du programme Patrimoine mondial de l’Inde financé par le Fonds des Nations Unies depuis 2008. Les interventions dans le cadre de ce projet couvrent les principaux points suivants : améliorer l’efficacité de la gestion et développer les capacités du personnel ; associer davantage les communautés locales à la gestion du site du patrimoine mondial et promouvoir leur développement durable ; et sensibiliser par des actions de communication et de promotion.
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2011
Montant total approuvé : 50 000 dollars E.U.
1997 | Support to Strengthening Protection of Kaziranga ... (Approuvé) | 50 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2011**
1997 : mission du Centre de patrimoine mondial ; février 2002 : mission de l’UICN ; février 2008 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2011
L’État partie n’a pas soumis de rapport sur l’état de conservation du bien, comme l’avait demandé le Comité du patrimoine mondial à sa 33e session (Séville, 2009) ; l’on ne dispose donc que de peu d’informations sur l’état actuel des menaces précédemment identifiées qui pèsent sur le bien. Le rapport qui suit est fondé sur des informations reçues par l’UICN.
a) Braconnage
L’UICN a reçu des rapports indiquant que le braconnage est en grande partie sous contrôle et que le bien abrite des populations saines de rhinocéros et de tigres. Elle a également reçu des rapports signalant que les autorités du Parc avaient intensifié leurs efforts de lutte contre le braconnage grâce à de nombreuses patrouilles, au recrutement de nouveaux gardes forestiers, à l’acquisition de nouveaux équipements de communication, à des opérations de lutte contre les braconniers, à l’aide apportée par des informateurs issus des communautés locales pour appréhender les contrevenants. Les rapports reçus par l’UICN indiquent qu’une Notification gouvernementale du 14 juillet 2010 confère à tous les gardes forestiers d’Assam une immunité contre les poursuites, sans sanction préalable, pour utilisation d’armes à feu en service de protection de la forêt et de la faune sauvage ; cela représente une étape importante pour empêcher le braconnage et remonter le moral du personnel.
b) Modernisation de la route nationale 37
L’UICN a reçu des rapports indiquant que le service responsable des routes nationales avait abandonné le projet d’élargissement de la NH37, qui longe le limite sud du bien et qui constitue déjà une barrière partielle à un important itinéraire migratoire entre le bien et les collines de Karbi Anglong. Les rapports reçus par l’UICN indiquent que le service responsable des routes nationales envisage un nouveau tracé d’élargissement de la route nationale, qui contournera le bien parallèlement à une route existante sur la rive nord du Brahmapoutre. Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN rappellent que le Comité du patrimoine mondial, à sa 33e session (Séville, 2009), avait demandé à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial un rapport sur la question de l’approbation et du tracé de l’itinéraire de substitution à la route NH37. Ils considèrent qu’un rapport de l’État partie est nécessaire sur cette question, afin de confirmer les rapports reçus par l’UICN qui indiquent que l’extension de la route nationale contournera le bien.
c) Espèces envahissantes
Les rapports reçus par l’UICN montrent que le développement des espèces envahissantes, en particulier le mimosa, reste préoccupant, et que l’efficacité des efforts déployés – notamment l’arrachage manuel et le brûlage contrôlé – reste à évaluer. Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN considèrent qu’il faudrait mettre en place un système de suivi et de gestion de ce problème.
d) Tourisme
Les rapports reçus par l’UICN montrent aussi que les installations touristiques autour du Parc sont très demandées en raison du grand nombre de touristes qui visitent le bien chaque année, et que le gouvernement de l’État d’Assam a créé un comité de partenaires concernés pour discuter d’aménagements touristiques dans le Parc et les évaluer. Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN recommandent que ce comité tienne compte des recommandations du rapport de l’UICN “Sustainable tourism in natural World Heritage: priorities for action”. Ils considèrent que tous les aménagements touristiques dans le Parc ou à ses abords devraient être strictement contrôlés pour éviter des effets néfastes sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, en coopération avec l’administration du district.
e) Autres problèmes de conservation – barrages
Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN rappellent que le rapport de 2007 « Valoriser l’efficacité de la gestion de notre patrimoine » signalait que le gouvernement indien et l’État d’Assam prévoyaient de construire des barrages sur le Brahmapoutre. Ils notent que l’inondation annuelle du bien est un élément inhérent aux processus de l’écosystème du bien et que toute construction de barrages sur le Brahmapoutre pourrait avoir un impact négatif direct considérable sur la VUE du bien, par rapport au critère (ix). Ils insistent sur le fait que l’État doit informer le Centre du patrimoine mondial de tous plans d’aménagements qui pourraient avoir un impact sur la VUE, conformément au paragraphe 172 des Orientations, et soumettre des Études d’impact environnemental de ces plans au Centre du patrimoine mondial avant de prendre une décision finale.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2011
Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN notent dans les rapports reçus que le braconnage est en grande partie sous contrôle et que l’extension de la route nationale va contourner le bien. Ils considèrent qu’un rapport de l’État partie est nécessaire pour confirmer ces déclarations. Ils recommandent que le Comité du patrimoine mondial demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial des données chronologiques sur les espèces essentielles de faune sauvage, ainsi que des données sur le braconnage, et qu’il effectue un suivi régulier des principales populations de faune sauvage pour confirmer et contrôler l’importance de cette menace. Ils recommandent également que l’État partie soumette au Centre du patrimoine mondial un rapport sur l’approbation et le tracé de l’itinéraire de substitution à la route nationale qui contournera le bien, et qu’il confirme que le projet de modernisation du tronçon de la route nationale NH37 qui longe la limite sud du bien a été totalement abandonné. Ils estiment qu’il faudrait établir et mettre en œuvre un système de gestion et de suivi pour traiter le problème des espèces envahissantes. Ils rappellent que le rapport de 2007 « Valoriser l’efficacité de la gestion de notre patrimoine » présentait des plans des autorités nationales et de l’Assam concernant la construction de barrages sur le Brahmapoutre, et recommandent que le Comité du patrimoine mondial demande à l’État partie d’informer le Centre du patrimoine mondial de tous plans d’aménagements qui pourraient avoir un impact négatif sur la VUE du bien, conformément au paragraphe 172 des Orientations, et soumettre des Études d’impact environnemental de ces plans au Centre du patrimoine mondial avant de prendre une décision finale.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2011
35 COM 7B.13
Parc national de Kaziranga (Inde) (N 337)
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-11/35.COM/7B.Add,
2. Rappelant la décision 33 COM 7B.13, adoptée à sa 33e session (Séville, 2009),
3. Regrette que l'État partie n'ait pas soumis de rapport sur l'état de conservation du bien ni d'Étude d'impact environnemental sur le projet de modernisation de la route nationale NH37, comme l'avait demandé le Comité du patrimoine mondial à sa 33e session;
4. Prend note des rapports reçus par l'UICN selon lesquels:
a) Les autorités du Parc ont redoublé d'efforts pour lutter contre le braconnage, qui est maintenant en grande partie sous contrôle,
b) L'organisme national responsable des routes a abandonné le projet d'élargissement de la route nationale NH37 qui longe la limite sud du bien, et envisage un nouveau tracé qui contournera le bien parallèlement à une route existante sur la rive nord du Brahmapoutre;
5. Demande à l'État partie d'établir et de mettre en œuvre un système de suivi et de gestion pour traiter le problème des espèces envahissantes;
6. Prie instamment l'État partie d'informer le Centre du patrimoine mondial de tous plans d'aménagements qui pourraient avoir un impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle du bien, y compris des barrages, conformément au paragraphe 172 des Orientations, et de soumettre des Études d'impact environnemental de ces plans au Centre du patrimoine mondial avant de prendre une décision finale;
7. Demande également à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1erfévrier2012, un rapport sur l'état de conservation du bien, incluant un rapport sur i) la question de l'approbation et du tracé de l'itinéraire de substitution à l'élargissement de la route nationale qui contourne le bien, ii) tous plans concernant la construction de barrages susceptibles d'avoir une incidence nuisible sur le bien, et iii) des données chronologiques sur les espèces essentielles de populations de faune sauvage, ainsi que des données sur le braconnage et sur les autres problèmes susmentionnés.
Projet de décision : 35 COM 7B.13
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-11/35.COM/7B.Add,
2. Rappelant la décision 33 COM 7B.13, adoptée à sa 33e session (Séville, 2009),
3. Regrette que l’État partie n’ait pas soumis de rapport sur l’état de conservation du bien ni d’Étude d’impact environnemental sur le projet de modernisation de la route nationale NH37, comme l’avait demandé le Comité du patrimoine mondial à sa 33e session ;
4. Prend note des rapports reçus par l’UICN selon lesquels :
a) Les autorités du Parc ont redoublé d’efforts pour lutter contre le braconnage, qui est maintenant en grande partie sous contrôle,
b) L’organisme national responsable des routes a abandonné le projet d’élargissement de la route nationale NH37 qui longe la limite sud du bien, et envisage un nouveau tracé qui contournera le bien parallèlement à une route existante sur la rive nord du Brahmapoutre ;
5. Demande à l’État partie d’établir et de mettre en œuvre un système de suivi et de gestion pour traiter le problème des espèces envahissantes ;
6. Prie instamment l’État partie d’informer le Centre du patrimoine mondial de tous plans d’aménagements qui pourraient avoir un impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle du bien, y compris des barrages, conformément au paragraphe 172 des Orientations, et de soumettre des Études d’impact environnemental de ces plans au Centre du patrimoine mondial avant de prendre une décision finale ;
7. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2012, un rapport sur l’état de conservation du bien, incluant un rapport sur i) la question de l’approbation et du tracé de l’itinéraire de substitution à l’élargissement de la route nationale qui contourne le bien, ii) tous plans concernant la construction de barrages susceptibles d’avoir une incidence nuisible sur le bien, et iii) des données chronologiques sur les espèces essentielles de populations de faune sauvage, ainsi que des données sur le braconnage et sur les autres problèmes susmentionnés.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.