Grottes d'Ajanta
Facteurs affectant le bien en 2002*
- Activités de gestion
- Autres menaces :
Fragilité des peintures murales
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- des racines d'arbres au-dessus des grottes créent des fissures et augmentent les infiltrations dans les grottes, ce qui endommage les peintures murales et finit par causer une instabilité structurelle ;
- l'augmentation de l'humidité dans les grottes causée par le nombres incontrôlé de visiteurs provoque l'apparition de moisissures qui attirent les insectes et en fin de compte les chauves-souris ;
- les conditions de sécurité insuffisantes encouragent le vandalisme et le vol
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2002
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2002**
juillet 2001: mission du Centre du patrimoine mondial
Information présentée au Bureau du Comité du patrimoine mondial en 2002
Précédents débats :
Vingt-cinquième session extraordinaire du Bureau (paragraphe III.249).
Questions essentielles :
- Manque de contrôle du microclimat
- Détérioration structurelle progressive
- Absence d’adoption et de mise en œuvre régulières de codes de restauration et de conservation selon les normes internationales de conservation
Nouvelles informations :
A la demande des autorités nationales, le Centre du patrimoine mondial a organisé une mission de suivi réactif effectuée par un expert international en peintures murales nommé par l’ICCROM, du 1er au 9 décembre 2001. La mission a étudié l’état de conservation des peintures murales à l’intérieur des Grottes d’Ajanta et d’Ellora. Elle a noté les principales menaces suivantes pour ces peintures murales :
- infiltration d’eau de pluie dans les grottes ;
- petites fissures sur les surfaces sculptées ;
- écaillage de la couche de peinture ;
- pullulation de chauve-souris et d’insectes à l’intérieur des Grottes
L’expert de l’UNESCO a recommandé que les autorités envisagent de :
- revoir les méthodes actuelles de stabilisation et de nettoyage de la surface des peintures murales ;
- tester des méthodes nouvelles et différentes sur de petites surfaces des peintures murales ;
- mener un suivi permanent des conditions micro-climatiques dans les Grottes d’Ajanta ;
- développer la documentation et les matériaux d’archives pour évaluer les modifications de l’état des matériaux des peintures murales ;
- mieux conserver le cadre naturel unique des Grottes d’Ajanta et d’Ellora en se conformant à la notion d’intervention minimale par rapport à l’environnement historiquement établi et en adoptant de préférence des solutions de conservation entraînant un minimum de modifications.
Enfin, après avoir constaté certains poins faibles du cadre institutionnel de l’Archaeological Survey of India (ASI) – qui empêchent parfois la meilleure utilisation de la richesse des capacités et de l’expérience de ses différents services – la mission UNESCO a recommandé de renforcer la coopération entre les services complémentaires de l’ASI pour développer la protection et la conservation à long terme des deux sites.
Lors de la préparation du présent document de travail, le Centre du patrimoine mondial poursuivait ses entretiens avec les autorités indiennes pour mobiliser la coopération technique internationale et donner suite aux recommandations de l’expert UNESCO en peintures murales. De nouvelles informations seront présentées au Bureau lors de sa session, avec une actualisation des progrès réalisés par les autorités pour développer la coopération entre de nombreuses activités nationales et internationales de conservation et de développement.
Action requise
Le Bureau pourrait souhaiter étudier des informations complémentaires lors de sa session et prendre la décision appropriée.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2002
26 COM 21B.50
Grottes d'Ajanta/Ellora (Inde)
Le Comité du patrimoine mondial,
Prend note du rapport sur l'état de conservation du site et de la décision du Bureau (document WHC-02/CONF.202, paragraphe XII 84-86), ainsi que des informations supplémentaires fournies par l'État partie à cette session.
26 BUR XII.84-86
Grottes d’Ajanta / Grottes d’Ellora (Inde)
XII.84 Le Bureau a étudié l’état de conservation de ces deux biens du patrimoine mondial tel que présenté dans le document WHC-02/CONF.201/11 Rev ainsi que les conclusions et recommandations de la mission de suivi réactif effectuée par un expert international en peintures murales en décembre 2001. Le Bureau a noté que la mission avait constaté les menaces suivantes aux deux sites :
- infiltration d’eau de pluie dans les grottes ;
- petites fissures sur les surfaces sculptées ;
- écaillage de la couche de peinture ;
- pullulation de chauve-souris et d’insectes à l’intérieur des Grottes.
XII.85 Le Bureau a exprimé sa gratitude aux autorités indiennes pour leur coopération à l’organisation de la mission de suivi réactif sur ces sites. Le Bureau a vivement engagé les autorités à considérer les recommandations détaillées de la mission concernant la conservation, la gestion et la mise en valeur des biens, en :
- revoyant les méthodes actuelles de stabilisation et de nettoyage de la surface des peintures murales ;
- recherchant des méthodes nouvelles et différentes sur de petites surfaces des peintures murales ;
- menant un suivi permanent des conditions micro-climatiques dans les Grottes d’Ajanta ;
- développant la documentation et les matériaux d’archives pour évaluer les modifications de l’état des matériaux des peintures murales ;
- conservant mieux le cadre naturel unique des Grottes d’Ajanta et d’Ellora en se conformant à la notion d’intervention minimale par rapport à l’environnement historiquement établi et en adoptant de préférence des solutions de conservation entraînant un minimum de modifications ;
- resserrant la coopération entre les services complémentaires de l’ASI pour renforcer la protection et la conservation à long terme des deux sites.
XII.86 Enfin, le Bureau a demandé au Centre du patrimoine mondial de continuer à aider les autorités indiennes à mobiliser l’assistance technique internationale pour développer la coopération entre de nombreuses activités nationales et internationales de conservation et de développement.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.