Sanctuaire de l'oryx arabe
Facteurs affectant le bien en 1999*
- Activités illégales
- Cadre juridique
- Effets liés à l’utilisation des Infrastructures de transport
- Pétrole/gaz
- Système de gestion/plan de gestion
- Élevage de bétail / pacage d’animaux domestiques
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Question des limites du bien
- Régime de gestion
- Statut juridique des différentes composantes
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 1999
Montant total approuvé : 55 000 dollars E.U.
1998 |
Regional Capacity-Building Training Workshop for the ...
(Approuvé)
Réapprobation : 30 Jun, 2000 (n°1308 - 40000 dollars E.U.)
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40 000 dollars E.U. |
1994 | Preparation of a management plan for the Arabian Oryx ... (Approuvé) | 15 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 1999**
Information présentée au Bureau du Comité du patrimoine mondial en 1999
Résumé des précédentes délibérations : En 1997, les autorités omanaises ont présenté un plan de zonage provisoire qui prévoyait une nouvelle limite extérieure et des limites provisoires pour cinq zones de gestion. Elles ont également fourni de brèves descriptions de leurs plans de mise en œuvre de plusieurs projets, ainsi qu'un rapport sur la situation de la population d'oryx dans le Sanctuaire. A sa vingt-deuxième session (juin 1998), le Bureau s'est rallié à la position de l'UICN selon laquelle il vaudrait mieux réétudier le plan de zonage et les autres projets qui lui sont associés après la mise au point finale du plan de gestion d'ensemble et des limites du site. Le Bureau a donc invité l’Etat partie à informer le Centre de l'avancement de la mise au point finale du plan de gestion et à présenter le plan à l'UICN et au Centre pour étude. A sa vingt-deuxième session extraordinaire (novembre 1998), le Bureau a noté avec préoccupation que les limites du site n'étaient toujours pas fixées depuis l'inscription du site en 1994 et que le plan de gestion restait à mettre au point. Le Bureau a donc invité l'Etat partie à présenter la version finale du plan de gestion pour étude à l'UICN et au Centre avant le 15 septembre 1999 et il a demandé au Centre et à l'UICN de présenter les conclusions de leur étude à la vingt-troisième session du Comité en 1999.
Nouvelles informations : De récents rapports ont alerté l'UICN de la menace d'extinction de l'oryx arabe en liberté à Oman pour la seconde fois depuis trente ans. Les données disponibles indiquent que le nombre d'oryx arabes sauvages à Oman a chuté de 400 (en d'octobre 1996) à 100. Sur les 100 restants, onze seulement sont des femelles, ce qui réduit beaucoup les chances de survie de l'espèce. La chasse et la capture incontrôlées ont été les principales raisons de l'extinction initiale de l'oryx arabe en liberté en 1972. Des projets de réintroduction en 1982 et 1984 ont semblé réussir et le nombre de spécimens a atteint 400 en 1996. Cependant, à mesure que le nombre d'oryx augmentait, les braconniers sont revenus en force. Les recommandations d'une récente conférence tenue à Abu Dhabi ont suggéré la création d'un organe de coordination doté d'un secrétariat permanent dans l'un des Etats concernés pour renforcer la coopération et l'échange d'expériences dans la péninsule arabe. Il a également été recommandé de renforcer les réglementations et d'améliorer la coopération régionale pour empêcher les mouvements transfrontaliers des braconniers et le commerce de l'oryx arabe.
Action requise
Outre la version finale du plan de gestion comprenant les limites du site et ses zones de gestion, le Bureau pourrait demander à l’Etat partie de présenter un rapport de situation sur l'oryx arabe dans le Sanctuaire pour étude par l'UICN et le Centre avant le 15 septembre 1999. Le Bureau pourrait souhaiter recommander que les conclusions de l'étude du Centre et de l'UICN concernant le plan de gestion et le rapport de situation soient présentées à la vingt-troisième session du Comité.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 1999
Résumé des précédents débats :
Vingt-deuxième session du Comité – Annexe IV, p. 99.
Vingt-troisième session ordinaire du Bureau – paragraphe IV.36.
Nouvelles informations : Une lettre du 11 septembre 1999 émanant du Directeur général du Département de Conservation de la Nature, dépendant du ministère des Municipalités régionales et de l’Environnement, en réponse à la demande de la vingt-troisième session ordinaire du Bureau, reconnaît que les chiffres de la population d’oryx arabes sauvages sont tombés de 450 spécimens à environ 100. Sur ces 100, il n’y a que 13 femelles, d’où le risque important d’extinction locale de l’espèce. Les précédents projets de réintroduction de l’espèce avaient réussi mais, devant l’augmentation du nombre d’oryx, les braconniers sont revenus et ont considérablement réduit cette population. Les recommandations d’une récente conférence internationale sur l’oryx arabe tenue à Abu Dhabi en mars 1999 ont traité de la question du commerce illégal de l’oryx. Elles ont proposé la création d'un organe de coordination doté d'un secrétariat permanent dans l'un des Etats concernés pour renforcer la coopération et l'échange d'expériences dans les pays concernés de la péninsule arabe. Il a également été recommandé de renforcer les réglementations et d’améliorer la coopération régionale pour empêcher les mouvements transfrontaliers et le commerce de l'oryx arabe. L'oryx se reproduit bien en captivité et une bonne gestion peut assurer une source saine d’animaux pour de futurs programmes de réintroduction. Oman a l’intention d’accueillir une conférence de suivi de cette question l’année prochaine et d’améliorer la participation de la population locale et le tourisme écologique pour favoriser l’appui local à la protection du site. L’équipe de gestion du Projet Oryx a été renforcée par la nomination de nouveaux membres.
La lettre du Directeur général a informé le Centre de prospections menées par une compagnie pétrolière qui détient une concession dans une partie du Sanctuaire. La lettre déclare par ailleurs qu’une évaluation d’impact environnemental complète a été entreprise par des consultants reconnus sur le plan international et que l’ampleur, les consultations et l’évaluation des activités étaient en totale conformité avec la politique de planification recommandée dans l’étude de planification de la gestion (Rapport final) incorporée dans le projet de plan de gestion. Toutefois, aucun des documents précités (EIE, étude de planification de la gestion ou projet de plan de gestion) n’a été présenté au Centre. L’UICN s’est déclarée sérieusement préoccupée de la gestion de ce site car la délimitation des limites et le projet de planification de la gestion partiellement financé par le Fonds devaient être achevés depuis longtemps. D’autres sujets de préoccupation concernent l’utilisation de véhicules tout terrain et le surpâturage par les animaux domestiques. Un atelier régional de formation pour la promotion de la sensibilisation à la préservation du patrimoine naturel dans la région arabe – pour lequel le Comité a approuvé l’octroi d’une somme de 40.000 dollars à sa dernière session (Kyoto, Japon) – doit se tenir à Oman en février 2000. Les participants à cette activité de renforcement des capacités doivent visiter le site et traiter de son état de conservation, ainsi que de l’avancement de la mise en œuvre de la délimitation des limites et du projet de planification de la gestion.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 1999
23 BUR IV.B.36
Sanctuaire de l'oryx arabe (Oman)
Le Bureau a rappelé qu'en 1997, les autorités omanaises ont présenté un plan de zonage provisoire qui prévoyait une nouvelle limite extérieure et des limites provisoires pour cinq zones de gestion. Elles ont également fourni de brèves descriptions de leurs plans de mise en œuvre de plusieurs projets, ainsi qu'un rapport sur la situation de la population d'oryx dans le Sanctuaire. A sa vingt-deuxième session (juin 1998), le Bureau s'est rallié à la position de l'UICN selon laquelle il vaudrait mieux réétudier le plan de zonage et les autres projets qui lui sont associés après la mise au point finale du plan de gestion d'ensemble et des limites du site. Le Bureau a donc invité l’État partie à informer le Centre de l'avancement de la mise au point finale du plan de gestion et à présenter le plan à l'UICN et au Centre pour étude. A sa vingt-deuxième session extraordinaire (novembre 1998), le Bureau a noté avec préoccupation que les limites du site n'étaient toujours pas fixées depuis l'inscription du site en 1994 et que le plan de gestion restait à mettre au point. Le Bureau a donc invité l'État partie à présenter la version finale du plan de gestion pour étude à l'UICN et au Centre avant le 15 septembre 1999 et il a demandé au Centre et à l'UICN de présenter les conclusions de leur étude à la vingt-troisième session du Comité en 1999.
Le Centre a informé le Bureau qu'une lettre datée du 30 juin 1999 adressée au Centre par le Bureau du Conseiller pour la Préservation de l'Environnement, la Cour royale du Diwan, service responsable de la réintroduction de l'oryx arabe dans le Sanctuaire, a indiqué que la population d'oryx a diminué de manière spectaculaire ces trois dernières années en raison du braconnage très important. L'UICN a informé le Bureau qu'elle avait été alertée par de récents rapports signalant que l'oryx arabe en liberté pouvait être menacé d'extinction pour la seconde fois depuis trente ans. Les données disponibles indiquent que le nombre d'oryx arabes sauvages à Oman a chuté de 400 (en d'octobre 1996) à 100 spécimens. Avec la réintroduction couronnée de succès depuis 1982 et l’augmentation du nombre d’oryx, les braconniers sont revenus en force. L'UICN a par ailleurs informé le Bureau qu'une récente conférence tenue à Abu Dhabi a recommandé la création d'un organe de coordination doté d'un secrétariat permanent dans l'un des États concernés pour renforcer la coopération et l'échange d'expériences dans les pays concernés de la péninsule arabe, afin d'empêcher les mouvements transfrontaliers des braconniers et le commerce de l'oryx arabe. L'UICN a également indiqué qu'une étude d'impact environnemental concernant la prospection pétrolière avait été récemment entreprise dans le Sanctuaire.
Le Bureau a convenu de demander à l'Etat partie, outre la version finale du plan de gestion comprenant les limites du site et ses zones de gestion, un rapport de situation sur l'oryx arabe dans le Sanctuaire pour étude par l'UICN et le Centre avant le 15 septembre 1999, afin que les conclusions de l'étude du Centre et de l'UICN concernant le plan de gestion et le rapport de situation soient présentées à la vingt-troisième session du Comité.
23 COM X.B.28
Rapports sur l’état de conservation de biens naturels dont le Comité a pris note
X.28 Le Comité a pris note des décisions de la vingttroisième session extraordinaire du Bureau telles qu'elles figurent dans le Rapport de la session du Bureau (document de travail WHC-99/CONF.209/6) et incluses en Annexe VIII de ce rapport sur les biens suivants. Des observations complémentaires faites au cours de la session du Comité sont reflétées ci-dessous :
Baie Shark - Australie occidentale (Australie)
Tropiques humides de Queensland (Australie)
Les îles Heard et McDonald (Australie)
Le Délégué de l'Australie a remercié l'UICN du processus consultatif amorcé, qui pourrait servir de modèle à d'autres États parties. Il a aussi informé le Comité que l'aire de protection marine autour de l'Ile Macquarie avait été étendue et qu'elle comprend maintenant 16 millions d'hectares, ce qui en fait la plus grande zone marine sous haute protection du monde.
Forêt Belovezhskaya Pushcha/Bialowieza Belovezhskaya Puscha (Bélarus/Pologne)
Réserve de faune du Dja (Cameroun)
Parc national de Los Katios (Colombie)
Le Délégué de la Colombie a informé le Comité qu'une délégation du ministère de l'Environnement s'était récemment rendue à Los Katios et avait visité des zones dont l'accès n'était pas possible jusque là. Il a souligné que la proposition d'accorder un droit collectif de propriété sur 100.000 hectares concernerait un secteur situé à l'extérieur du Parc, dans la zone tampon. Il a ajouté que son gouvernement serait heureux de recevoir la visite de la mission de suivi sur ce site en l'an 2000. Les autorités colombiennes ont resserré la coopération transfrontalière avec le Parc national de Darien (Panama) et renforcé le système des aires protégées.
Parc national de Morne Trois Pitons (Dominique)
Les Iles Galapagos (Equateur)
L'observateur des États-Unis a souligné le rôle de son gouvernement dans la sauvegarde des îles Galapagos et il a félicité le gouvernement équatorien des progrès réalisés. Il a noté la décision de référence relative à la Loi sur les Galapagos et a demandé si elle était entrée en vigueur, notamment en ce qui concerne la zone de 40 milles marins. Le Secrétariat a informé le Comité que l'on avait signalé quelques menaces de pêche illégale. L'UICN a noté le caractère essentiel de l'application de cette législation novatrice et le fait qu'il fallait rapidement élaborer et mettre en oeuvre une réglementation spécifique. La Déléguée de l'Equateur a fourni des informations provenant du ministère de l'Environnement faisant état de progrès dans le contrôle des espèces introduites et d'une amélioration générale de la conservation de la biodiversité du site. S'agissant du contrôle de la zone de 40 milles marins, elle a déclaré que la loi n'était pas encore entrée en vigueur mais qu'il existait déjà une base sur laquelle fonder la conservation et le contrôle de l'environnement. Elle a remercié le Comité de tous ses efforts de sauvegarde des Galapagos.
Parc national de Kaziranga (Inde)
Parc national de Komodo (Indonésie)
Parc national du Mont Kenya (Kenya)
Parc national de Sagarmatha (Népal)
L'observateur du Népal a exprimé sa gratitude pour l'appui international en faveur de l'important projet touristique mené dans le Parc national de Sagarmatha. L'observateur du Royaume- Uni a noté la caractère novateur du projet.
Te Wahipounamu - Zone sud-ouest de la Nouvelle-Zélande (Nouvelle-Zélande)
Sanctuaire de l'oryx arabe (Oman)
Le Délégué de la Thaïlande a noté les sérieux motifs de préoccupation soulevés par le Bureau concernant la gestion de ce site, vu la diminution du nombre d'oryx arabes et le fait que la délimitation des limites et la planification de la gestion devaient être achevés depuis longtemps. Il a rappelé que le Comité avait inscrit ce site en l'absence d'un texte de loi et d'un plan de gestion en décembre 1994. Il a souligné le rôle des Orientations concernant le retrait des biens. Le Délégué du Bénin a noté que l'on n'avait pas toujours agi avec rigueur dans le passé et qu'un certain nombre de sites n'auraient pas été acceptés s'ils étaient présentés aujourd'hui. S'agissant du retrait, un site serait d'abord mis sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Le Délégué de la Thaïlande a clairement indiqué qu'il n'avait pas proposé le retrait du site de la Liste du patrimoine mondial et qu'il était parfaitement informé des modalités de cette procédure. L'observateur du Royaume-Uni a observé que l'on rencontre des problèmes similaires dans un certain nombre de sites et que le processus de soumission périodique de rapports permettra certainement de traiter ces questions. L'UICN a fait remarquer qu'elle avait signalé à maintes reprises les problèmes que pose ce site. L'IUCN a noté que la législation était inefficace si l'on ne disposait pas de ressources suffisantes pour sa mise en oeuvre. Le Président a rappelé aux membres du Comité que les sites naturels de la Région arabe étaient rares sur la Liste. En conclusion, le Président a remercié le Comité du débat qui avait eu lieu et il a noté qu'il fallait sensibiliser les pays à la Convention du patrimoine mondial et à ses obligations, ainsi qu'aux valeurs à préserver pour les générations futures, en particulier les décideurs. Il a remercié le Délégué de la Thaïlande de sa déclaration et il a engagé le Comité à continuer à réfléchir sur la manière de renforcer la protection des sites du patrimoine mondial.
Parc national de Huascaran (Pérou)
Lac Baïkal (Fédération de Russie)
L'observateur de la Russie a demandé que les informations concernant ce site, fournies durant l'adoption du rapport de la vingt-troisième session extraordinaire du Bureau, soient incluses dans ledit rapport.
Forêt impénétrable de Bwindi (Ouganda)
Ile de Gough (Royaume-Uni)
Zone de conservation de Ngorongoro et Parc national de Serengeti (République-Unie de Tanzanie)
Parc national Canaima (Venezuela)
Baie d'Ha-Long (Viet Nam)
Mosi-oa-Tunya/Victoria Falls (Zambie/Zimbabwe)
Le Bureau pourrait souhaiter adopter le texte suivant et le transmettre au Comité pour qu’il en prenne note :
« Le Bureau se déclare sérieusement préoccupé des retards continuels de mise en œuvre de la délimitation des limites et du projet de planification de la gestion, des impacts de la prospection pétrolière, de l’utilisation de véhicules tout terrain et du surpâturage par les animaux domestiques. Le Bureau demande au Centre et à l’UICN d’aborder ces questions avec les fonctionnaires de l’Etat partie concerné, à l’occasion de leur participation à l’atelier régional de formation en février 2000. Le Bureau suggère que le Centre et l’UICN collaborent avec l’Etat partie pour fournir un rapport à la vingt-quatrième session du Bureau au second semestre de l’an 2000. Ce rapport devra traiter de toutes les questions et problèmes non résolus qui menacent l’intégrité de ce site et devra guider le Bureau sur la question de savoir s’il faut envisager d’inclure ce site sur la Liste du patrimoine mondial en péril. »
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.