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Île d'Henderson

Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord
Facteurs affectant le bien en 2012*
  • Espèces envahissantes/exotiques terrestres
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2012
Demandes approuvées : 1 (de 1990-1990)
Montant total approuvé : 8 000 dollars E.U.
1990 Contribution to the University of Oxford's expedition ... (Approuvé)   8 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2012**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2012

Le 26 janvier 2012, un rapport concis sur l’état de conservation de l’île d’Henderson a été soumis par l’État partie. Le rapport décrit le lancement du programme d’éradication des rats lors du second semestre 2011, commente la possibilité de déployer un garde sur l’île, comme demandé par la décision 34 COM 7B.27, et fait brièvement le point sur les autres mesures prises par l’État partie pour protéger l’intégrité des valeurs naturelles du bien.

a) Éradication des rats

L’État partie rapporte qu’un programme d’éradication des rats, coordonné par la Société royale pour la protection des oiseaux (Royal Society for the Protection of Birds- RSPB) et en partie financé par le gouvernement du Royaume-Uni, a été initié sur l’Île d’Henderson lors du second semestre 2011. L’État partie précise que l’impact potentiel sur les espèces non ciblées a soigneusement été évalué et qu’il ne s’attend pas à d’importants impacts sur les autres espèces. Selon la lettre d’information de l’île d’Henderson, publiée par la RSPB et le gouvernement des îles Pitcairn, la marouette de Henderson a été identifiée comme potentiellement menacée par un empoisonnement non ciblé mais la constitution d’une population captive de cette espècie lors de l’opération d’éradication des rats a minimisé les impacts sur sa population sauvage. L’État partie note qu’aucun signe de rats n’a été observé sur l’île durant les 11 semaines qui ont suivi la pause des appâts mais que la confirmation du succès du programme d’éradication sera garantie par une expédition de suivi, programmée pour 2013. Selon la RSPB, deux années de suivi sont nécessaires car la présence de rats polynésiens, dont quelques spécimens auraient survécu, ne serait détectable qu’après une période de rétablissement. L’État partie s’attend à ce que, en cas de succès du programme d’éradication des rats, les populations de pétrels d’Henderson qui nichent sur le sol de l’île soient multipliées par 100 dans les 70-100 ans à venir.

Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN soulignent l’importance cruciale de la réussite totale du programme d’éradication des rats pour la sauvegarde de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) de l’île d’Henderson, dans la mesure où la prédation par le rat polynésien des poussins des pétrels Pterodroma qui nichent au sol, y compris du menacé pétrel d’Henderson P. atrata, est la seule menace grave qui pèse sur la VUE du bien. Il est par conséquent important de confirmer la réussite du programme d’éradication.

b) Poste de garde

L’État partie note qu’un garde sera déployé à plein temps sur l’île d’Henderson jusqu’à ce que les problèmes de bioscurité aient été entièrement évalués et les mesures de biosécurité nécessaires prises, notamment vis-à-vis du risque de réintroduction des rats. L’État partie signale également être en train de consolider les mesures de biosécurité mais ne donne aucune information sur les efforts que cela implique.

Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN notent que, tandis que le déploiment d’un garde permanent sur l’île nécessite une évaluation des questions de biosécurité et mesures correspondantes, la présence de ce garde en soi est une mesure cruciale pour prévenir l’introduction nouvelle d’espèces invasives en conséquence de visites non contrôlées. Par conséquent, le Centre du patrimoine mondial et l’UICN considèrent que la finalisation de l’évaluation/mesures de biosécurité et la création du poste de garde est une priorité urgente pour la conservation des valeurs du bien.

c) Autres mesures

L’État partie a fourni une copie du plan de gestion actualisé du site du patrimoine mondial de l’île d’Henderson au Centre du patrimoine mondial. Aucun autre problème de conservation affectant l’île d’Henderson n’a été signalé par l’État partie. Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN accueillent favorablement la soumission du plan de gestion actualisé.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2012

Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN accueillent favorablement les progrès accomplis dans la mise en œuvre du programme d’éradication des rats sur l’île d’Henderson et soulignent l’importance cruciale de sa réussite totale pour la sauvegarde de la VUE du bien. Ils considèrent que la création d’un poste permanent de garde sur l’île reste urgente, afin de prévenir toute réintroduction future du rat polynésien ou introduction nouvelle d’autres espèces invasives en conséquence de visites non contrôlées. Ils recommandent que le Comité prie l’État partie de finaliser d’urgence les évaluations de biosécurité préparatoires nécessaires et les précautions qui en résultent et de nommer un garde permanent sur l’île d’Henderson dès que possible.

Décisions adoptées par le Comité en 2012
36 COM 7B.26
Île d'Henderson (Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord) (N 487)

Le Comité du patrimoine mondial,

1.   Ayant examiné le document WHC-12/36.COM/7B,

2.   Rappelant la décision 34COM 7B.27, adoptée à sa 34e session (Brasilia, 2010),

3.   Accueille favorablement les progrès accomplis par l’État partie dans la mise en œuvre du programme d’éradication des rats et les résultats préliminaires communiqués faisant état de la réussite de l’opération d’éradication avec des impacts négatifs minimaux sur les espèces non ciblées ;

4.   Prie instamment l’État partie, en étroite coopération avec les autorités de Pitcairn et la Société royale pour la protection des oiseaux (Royal Society for the Protection of Birds), de rapidement finaliser les évaluations de biosécurité et la consolidation des mesures de biosécurité, et de créer un poste de garde permanent sur le bien dès que possible, afin de prévenir la (ré)introduction des rats ou autres espèces invasives en conséquence de visites non contrôlées ;

5.   Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2014, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien, les résultats définitifs du programme d’éradication des rats, et les progrès accomplis dans la création d’un poste permanent de garde. 

Projet de décision : 36 COM 7B.26

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-12/36.COM/7B,

2. Rappelant la décision 34COM 7B.27, adoptée à sa 34e session (Brasilia, 2010),

3. Accueille favorablement les progrès accomplis par l’État partie dans la mise en œuvre du programme d’éradication des rats et les résultats préliminaires communiqués faisant état de la réussite de l’opération d’éradication avec des impacts négatifs minimaux sur les espèces non ciblées ;

4. Prie instamment l’État partie, en étroite coopération avec les autorités de Pitcairn et la Société royale pour la protection des oiseaux (Royal Society for the Protection of Birds), de rapidement finaliser les évaluations de biosécurité et la consolidation des mesures de biosécurité, et de créer un poste de garde permanent sur le bien dès que possible, afin de prévenir la (ré)introduction des rats ou autres espèces invasives en conséquence de visites non contrôlées ;

5. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2014, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien, les résultats définitifs du programme d’éradication des rats, et les progrès accomplis dans la création d’un poste permanent de garde. 

Année du rapport : 2012
Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord
Date d'inscription : 1988
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(x)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 36COM (2012)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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