Paysage culturel de la forteresse de Diyarbakır et des jardins de l’Hevsel
Diyarbakır Fortress and Hevsel Gardens Cultural Landscape
Located on an escarpment of the Upper Tigris River Basin that is part of the so-called Fertile Crescent, the fortified city of Diyarbakır and the landscape around has been an important centre since the Hellenistic period, through the Roman, Sassanid, Byzantine, Islamic and Ottoman times to the present. The site encompasses the Inner castle, known as İçkale and including the Amida Mound, and the 5.8 km-long city walls of Diyarbakır with their numerous towers, gates, buttresses, and 63 inscriptions. The site also includes the Hevsel Gardens, a green link between the city and the Tigris that supplied the city with food and water, the Anzele water source and the Ten-Eyed Bridge.
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
Paysage culturel de la forteresse de Diyarbakır et des jardins de l’Hevsel
Diyarbakir et son paysage, qui ont été construits sur un plateau rocheux dans la zone du haut bassin du Tigre connue comme la région du croissant fertile, ont été un centre important depuis la période Romaine, Sassanide, Byzantine, Islamique et Ottomane. La zone d'héritage, la zone connue comme İçkale (la citadelle) et le tumulus de Amida s'y trouvant, englobent la muraille de Diyarbakir avec ses tours et portes d'une longueur de 5,8 km et sur laquelle se trouvent 63 inscriptions, les jardins du Hevsel qui nourrissent la ville en eau et aliments depuis des siècles et qui forment une liaison verte entre la ville et la rivière du Tigre, la source d'eau de Anzele et qui arrose les jardins du Hevsel ainsi que le pont aux dix arcades.
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قلعة ديار بكر والمشهد الثقافي لحدائق
source: UNESCO/CPE
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迪亚巴克要塞和哈乌塞尔花园文化景观
source: UNESCO/CPE
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Культурный ландшафт «Крепость Диярбакыр и сады Хевсель»
source: UNESCO/CPE
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Paisaje cultural de la fortaleza de Diyarbakır y jardines del Hevsel
source: UNESCO/CPE
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ディヤルバクル城塞とエヴセル庭園の文化的景観
source: NFUAJ
Cultuurlandschap van het Diyarbakır fort en de Hevsel tuinen
De versterkte stad Diyarbakır ligt op een helling aan de oever van het bovenste stroomgebied van de rivier de Tigris, dat deel uitmaakt van een gebied dat bekend staat als de ‘vruchtbare halve maan’. Diyarbakır en het omliggende gebied zijn al sinds de Hellenistische tijd een belangrijk centrum – via de Romeinse, Sassanidische, Byzantijnse, Islamitische en Ottomaanse tijdperken tot het huidige. De site omvat het oude bolwerk Amida, dat lokaal bekend staat als İçkale (het binnenkasteel), de 5.8 kilometer lange stadsmuren van Diyarbakır met hun vele torens, poorten en steunberen en 63 inscripties uit verschillende tijden, evenals de Hevsel tuinen. Deze tuinen vormen een groene verbinding tussen de stad en de rivier de Tigris, die de stad van voedsel en water voorziet.
Source : unesco.nl
Valeur universelle exceptionnelle
Brève synthèse
Le paysage culturel de la forteresse de Diyarbakir et des jardins de l’Hevsel se situe sur un escarpement dans le bassin du cours supérieur du Tigre. La ville fortifiée et son paysage associé furent un important centre et une capitale régionale au cours des périodes hellénistique, romaine, sassanide et byzantine, puis islamique et ottomane jusqu’à nos jours. Le bien comprend les impressionnantes murailles de Diyarbakır, longues de 5 800 mètres, avec leurs nombreuses tours, portes, contreforts et 63 inscriptions datant de différentes périodes historiques ; et les jardins fertiles du Hevsel qui relient la ville au cours du Tigre et approvisionnaient la ville en vivres et en eau. Les remparts et les traces des dommages qu’ils ont subis, mais aussi de leur réparation et de leur renforcement depuis l’époque romaine, offrent un puissant témoignage physique et visuel des nombreuses périodes de l’histoire de la région. Les attributs de ce bien comprennent l’İçkale (château intérieur), les remparts de Diyarbakır (appelés Dişkale ou château extérieur), avec leurs tours, portes et inscriptions, les jardins de l’Hevsel, le fleuve et la vallée du Tigre, et le pont aux Dix Yeux. La possibilité d’embrasser du regard les remparts dans leur environnement urbain et paysager est remarquable, au même titre que les ressources hydrologiques et naturelles qui soutiennent les qualités fonctionnelles et visuelles du bien.
Critère (iv) : L’exemple rare et impressionnant de la forteresse de Diyarbakir et des jardins de l’Hevsel qui y sont associés illustre le déroulement de périodes significatives de l’histoire de cette région, depuis l’époque romaine jusqu’à nos jours, à travers ses portes et murs en maçonnerie imposants (y compris de nombreuses réparations et extensions), les inscriptions, les jardins/prairies et le paysage environnant en relation avec les eaux du Tigre.
Intégrité
Le bien renferme dans son enceinte tous les attributs nécessaires à l’expression de sa valeur universelle exceptionnelle, y compris l’importance du cadre paysager de la forteresse et la proximité des rives du Tigre. Les murs témoignent de nombreuses périodes de dommages, réparations et extensions. Hormis la partie des remparts démolie en 1930 et quelques exemples de travaux de conservation mal planifiés, exécutés et documentés au cours du demi-siècle passé, les ouvrages sont sinon restés intacts et dans un bon état de conservation général. L’état de conservation des jardins de l’Hevsel est satisfaisant, mais vulnérable du fait des entreprises et installations illégales qui se sont implantées au bas de la citadelle, mais aussi des évacuations bouchées, des problèmes de qualité de l’eau et des barrages de dérivation construits en amont du Tigre. Des zones tampons adéquates ont été délimitées. Globalement, l’intégrité du bien est considérée comme étant vulnérable en raison des pressions du développement dans le centre-ville et dans les zones qui entourent le bien et ses zones tampons.
Authenticité
Bien que les fonctions de la forteresse et des jardins aient évolué au fil du temps, elle a survécu pendant de nombreux siècles et entoure encore clairement le cœur de la cité historique. Il est encore possible de lire l’importance de ces murs et de reconnaître leurs matériaux, leur forme et leur conception. Une part importante de l’enceinte de la vieille ville, longue de 5,8 km, constituée de bastions, portes et tours, subsiste et remplit les conditions requises en matière d’authenticité. Les jardins de l’Hevsel ont aussi maintenu leur lien historique et fonctionnel avec la ville. L’authenticité des attributs du bien est clairement établie, mais la documentation des travaux de restauration doit être améliorée pour continuer à démontrer l’authenticité des sections restaurées.
Éléments requis en matière de protection et de gestion
Les murs et les tours de la forteresse sont protégés par un classement en tant que « site urbain », conformément à la décision du Conseil régional de la conservation du patrimoine culturel et à la loi n° 2863 du Code de la protection des biens culturels et naturels. L’İçkale (château intérieur) désigné comme « site archéologique de première classe », exige l’autorisation préalable du Conseil régional de Diyarbakir pour la conservation du patrimoine culturel avant toute nouvelle construction ou intervention physique. Il est permis d’entreprendre des fouilles scientifiques, tandis qu’aucune construction ou autre activité de développement n’est autorisée. Des dispositions particulières visant les remparts, les tours et les portes historiques sont prévues dans le plan de conservation du site urbain de Suriçi ; et une autorisation de la municipalité responsable est requise avant toute nouvelle construction ou intervention physique dans les établissements hors les murs et dans les jardins de l’Hevsel. Toutes les études et fouilles archéologiques menées dans ces secteurs sont suivies et contrôlées par le Ministère de la Culture et du Tourisme, Direction du musée de Diyarbakır. La loi no. 2872 sur l’environnement contrôle et administre les activités agricoles dans la vallée du Tigre et les jardins de l’Hevsel. La Direction provinciale de l’alimentation, l’agriculture et l’élevage de Diyarbakır, le Ministère des Eaux et Forêts et la Direction provinciale des affaires et travaux publics hydrauliques de Diyarbakır sont aussi des institutions responsables. En outre, le Conseil de conservation des sols qui participe aux décisions concernant les jardins de l’Hevsel et la vallée du Tigre, mène ses travaux conformément aux « règlements d’application de la loi sur la conservation et l’occupation des sols ».
Dans les zones tampons, des autorisations préalables sont requises auprès de la municipalité responsable pour entreprendre toute nouvelle construction et/ou intervention physique. Les mécanismes de délivrance de permis sont administrés par le Conseil régional de Diyarbakır pour la conservation du patrimoine culturel préalablement à toute construction ou intervention physique sur les biens enregistrés dans le quartier historique de Suriçi. Ces autorisations devraient être accordées en fonction des dispositions du plan de conservation du quartier de Suriçi, même si les règlements d’urbanisme n’ont qu’un caractère consultatif pour les propriétaires privés et que la coordination avec la gestion du bien du patrimoine mondial n’est pas évidente. Toutes les études ou les fouilles archéologiques réalisées dans les zones tampons sont suivies et contrôlées par le Ministère de la Culture et du Tourisme, Direction du musée de Diyarbakır.
La protection légale est en place pour les principaux attributs du bien, même si la coordination de ces dispositions pourrait être améliorée et la protection des zones tampons renforcée.
Afin de développer des politiques adaptées pour les éléments de gestion de la forteresse de Diyarbakir et des jardins de l’Hevsel, sept zones de mise en œuvre ont été définies – trois d’entre elles touchent la forteresse de Diyarbakir et les quatre autres sont associées aux jardins de l’Hevsel. La zone tampon à l’intérieur des remparts (Suriçi) est formée de trois zones de planification basées sur des questions de conservation et sur la capacité d’affecter directement la situation ou la vision des murs de la ville. La zone tampon qui entoure le bien se divise en neuf zones basées chacune sur les fonctions économiques et sociales du secteur.
La plupart des structures de gestion proposées restent encore à mettre en œuvre. Le bien sera géré par la Direction de la gestion, dirigée par un gestionnaire du site nommé par la municipalité. La supervision de la mise en œuvre du plan de gestion sera confiée à l’Unité de supervision. Le gestionnaire du site sera soutenu par le Conseil consultatif et le Conseil de supervision et de coordination. Le Conseil consultatif sera chargé de réviser le plan et faire des suggestions sur la révision de la stratégie à moyen terme et la révision du plan de gestion tous les cinq ans. Le Conseil de supervision et de coordination a l’autorité pour prendre des décisions concernant la gestion du site et il est responsable de la mise en œuvre du plan de gestion en fonction des règlementations définies en 2005, conformément à la loi sur la protection des biens culturels et naturels. Le Conseil de supervision et de coordination est soutenu par le Conseil pédagogique, responsable de la formation du personnel, et le Conseil scientifique, responsable de toutes les activités scientifiques découlant du plan de gestion.
Le système de gestion n’est pas encore entièrement opérationnel et implique un ensemble d’organisations diverses. Cela contribue à complexifier le fonctionnement global du système de gestion qui pourrait nécessiter d’autres améliorations pour clarifier les responsabilités. Le plan de gestion du bien est constitué de six thèmes qui sont axés sur la restructuration des activités économiques, les processus de conservation (pour le patrimoine matériel et immatériel), les activités de planification, les améliorations d’ordre administratif et la gestion des risques. La gestion des zones tampons (en particulier en ce qui concerne le quartier de Suriçi) n’est pas encore bien coordonnée avec la gestion du bien.