Parc national de Tikal
Tikal National Park
In the heart of the jungle, surrounded by lush vegetation, lies one of the major sites of Mayan civilization, inhabited from the 6th century B.C. to the 10th century A.D. The ceremonial centre contains superb temples and palaces, and public squares accessed by means of ramps. Remains of dwellings are scattered throughout the surrounding countryside.
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
Parc national de Tikal
Au cœur de la jungle, dans une végétation luxuriante, Tikal est l'un des sites majeurs de la civilisation maya qui fut habité du VIe siècle av. J.-C. au Xe siècle de l'ère chrétienne. Son centre cérémoniel comporte de superbes temples et palais et des places publiques auxquelles on accède par des rampes. Des vestiges d'habitations sont disséminés dans la campagne avoisinante.
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منتزه تكال الوطني
يُعتبر منتزه تكال الذي يقع في قلب الغابة والمُحاط بالنباتات المعشبة أحد أهم مواقع حضارة المايا المأهولة من القرن السادس قبل الميلاد حتى القرن العاشر من الحقبة المسيحية. ويشمل مركزه الاحتفالي معابد خلابة وقصوراً وأماكن عامة يمكن بلوغها عبر قناطر مشاة. وفي الريف المجاور آثار لمساكن بشرية قديمة.
source: UNESCO/CPE
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蒂卡尔国家公园
在丛林心脏地带的繁茂植被环绕下,坐落着玛雅文明的主要遗址之一。自公元前6世纪到公元10世纪,这里一直有人居住。作为一个举行仪式的场所,这里不但有华丽而庄严的庙宇和宫殿,也有公共的广场,可沿坡道进入。周围的乡村内还零散保留着一些民居的遗迹。
source: UNESCO/CPE
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Национальный парк Тикаль
В самом сердце джунглей в окружении пышной растительности находится один из главных центров цивилизации майя, который был обитаем в период VI в. до н.э. – X в. н.э. Ритуальный центр этого города составляют внушительные храмы и дворцы, большие площади, для доступа на которые были сооружены специальные пандусы. На окружающей их территории сохранились остатки жилых построек.
source: UNESCO/CPE
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Parque Nacional Tikal
Situado en el corazón de una selva de vegetación lujuriante, Tikal es uno de los sitios más importantes de la civilización maya. Fue habitado desde el siglo VI a.C. hasta el siglo X d.C. Su centro ceremonial comprende templos y palacios soberbios, así como plazas públicas a las que se accedía por rampas. En sus alrededores hay vestigios diseminados de viviendas.
source: UNESCO/CPE
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ティカル国立公園
9世紀ごろまで栄えたマヤ文明の巨大都市遺跡。高さ65mに及ぶ急勾配のピラミッドや神殿など、テオティワカン文化の影響を受けた3000もの建築物が、現在は密林となった地域に整然と建築されている。900年ごろこのマヤ文明の中心都市から人びとが消え去ったが、その理由は今も謎に包まれている。source: NFUAJ
Nationaal park Tikal
Het Nationaal park Tikal omvat 57,600 hectare. In het hart hiervan, omgeven door weelderige vegetatie, ligt een van de belangrijkste gebieden van de Maya beschaving: Tikal. De oude Maya stad werd bewoond van de 6e eeuw voor tot de 10e eeuw na Christus. In het ceremoniële centrum vindt men prachtige tempels, paleizen en openbare pleinen, die bereikbaar zijn door middel van hellingen. Overblijfselen van woningen zijn verspreid over het omliggende platteland. Het park kent een rijke vegetatie, er zijn meer dan 2.000 plantensoorten geïdentificeerd. Daarnaast komen er 54 soorten zoogdieren voor.
Source : unesco.nl
Valeur universelle exceptionnelle
Brève synthèse
Le Parc national de Tikal est situé dans la province du Petén, dans le nord du Guatemala, dans une vaste région forestière souvent appelée la forêt Maya, qui s'étend au Mexique et au Belize voisins. Intégré dans la Réserve de biosphère Maya, beaucoup plus étendue, qui dépasse les deux millions d'ha, et adjacent à des zones de conservation additionnelles, le parc national de Tikal est l'un des rares biens du patrimoine mondial inscrit à la fois sur des critères naturels et culturels, tant pour son extraordinaire biodiversité, que pour son importance archéologique. Il comprend 57 600 ha de zones humides, de savane, de forêts tropicales de feuillus et de palmiers, et des milliers de vestiges architecturaux et artistiques de la civilisation maya depuis la période préclassique (600 av. J.-C.) jusqu’au déclin et à la chute de ce centre urbain autour de 900 apr. J.-C.. Les différents écosystèmes et habitats abritent une large gamme de faune et de flore néo tropicale. Cinq félins, y compris le jaguar et le puma, plusieurs espèces de singes et de fourmiliers, ainsi que plus de 300 espèces d'oiseaux font partie de sa faune sauvage remarquable. Les forêts abritent plus de 200 espèces d'arbres et plus de 2 000 plantes supérieures ont été enregistrées dans les divers habitats.
Tikal, centre politique, économique et militaire précolombien majeur, est l'un des plus importants complexes archéologiques laissés par la civilisation Maya. Une zone urbaine intérieure de près de 400 hectares contient les principaux monuments et éléments d’architecture qui incluent des palais, des temples, des plates-formes cérémonielles, de petites et moyennes résidences, des terrains de jeu de balle, des terrasses, des routes et de grandes et petites places. Beaucoup des monuments existants ont conservé des surfaces décorées, y compris des sculptures en pierre et des peintures murales avec des inscriptions hiéroglyphiques, qui illustrent l'histoire dynastique de la ville et ses relations avec des centres urbains aussi éloignés que Teotihuacan et Calakmul au Mexique, Copan au Honduras ou Caracol au Belize. Une zone plus large d’une importance archéologique clé, d’environ 1 200 ha, couvre des zones résidentielles et des réservoirs d'eau historiques, aujourd'hui connus sous le nom "aguadas". Cette vaste zone périphérique présente plus de 25 sites secondaires associés, qui servaient à des fins de protection et comme points de contrôle pour les routes commerciales. Ces régions périphériques jouaient également un rôle majeur dans la production agricole pour le centre densément peuplé.
La recherche a révélé de nombreuses constructions, monuments sculptés et autres éléments qui témoignant de réalisations techniques, intellectuelles et artistiques très sophistiquées, développées à partir de l'arrivée des premiers colons (800 av. J.-C.) jusqu’aux dernières étapes de l'occupation historique autour de l'an 900. Tikal a amélioré notre compréhension non seulement d'une civilisation éteinte extraordinaire, mais aussi plus largement de l'évolution culturelle. La diversité et la qualité des ensembles architecturaux et sculpturaux qui avaient des fonctions cérémonielles, administratives et résidentielles sont illustrées dans un certain nombre de lieux exceptionnels, tels que la Grande Place, le complexe du Monde perdu, le complexe des temples pyramides jumeaux, ainsi que dans les terrains de jeu de balle et les structures d’irrigation.
Critère (i) : Le Parc national de Tikal est un exemple exceptionnel de l'art et du génie humain Maya. La richesse de ses expressions architecturales et artistiques présente également des éléments symboliques importants, tels que le concept de pyramides représentant des montagnes qui définissent un univers où les êtres humains coexistaient avec leur environnement. C’est également un lieu exceptionnel pour ses connotations cosmologiques et l’on considère qu’il était utilisé comme scène pour des représentations théâtrales.
Critère (iii) : Le Parc national de Tikal contient des éléments uniques qui illustrent les données historiques, mythiques et biographiques de l’histoire dynastique de Tikal. Ces témoignages exceptionnels couvrent plus de 1 161 années (de 292 av. J.-C. à 869 apr. J.-C.) et reflètent la vie de 33 dirigeants qui ont régné sur un vaste territoire de l'ancien monde maya. La première sculpture en pierre est la stèle 29 datée de l'année 292 et le dernier monument sculpté est la stèle 11 datée de l'année 869.
Critère (iv) : les vestiges archéologiques dans le Parc national de Tikal reflètent l'évolution culturelle de la société maya depuis la chasse-cueillette jusqu’ à l'agriculture, avec une culture religieuse, artistique et scientifique élaborée. Les vestiges les plus représentatifs montrent différentes étapes et degrés d'évolution en termes de développement de l'architecture liée aux activités et aux cérémonies religieuses. Ils illustrent également le niveau d'organisation politique, économique et sociale atteint, exprimée par le tracé urbain de ses palais, de ses temples, de ses plates-formes cérémonielles, et de ses zones résidentielles, ainsi que par la richesse des monuments décorés d'inscriptions hiéroglyphiques.
Critère (ix) : la mosaïque du paysage, qui comprend des savanes, des forêts luxuriantes, des zones humides et différents systèmes d'eau douce, fait partie de la forêt Maya, l'un des joyaux de la conservation d'Amérique centrale, qui abrite une riche diversité de flore et de faune résultant de l’évolution remarquable des espèces et des communautés écologiques. Les écosystèmes apparemment vierges représentent une reconquête impressionnante de la nature après la conversion historique et l'utilisation intensive des terres et des ressources au cours des nombreux siècles où Tikal était l'un des centres de la civilisation maya. Les processus biologiques et écologiques en cours sont facilités et protégés par la grande étendue de la forêt Maya, et en particulier de ses nombreuses zones de conservation.
Critère (x) : la région du Petén et de la forêt Maya abritent une impressionnante diversité de flore et de faune dans ses différents habitats terrestres et d'eau douce. Plus de 2 000 plantes supérieures, dont 200 espèces d'arbres, ont été inventoriées. Les palmiers, les plantes épiphytes, les orchidées et les broméliacées abondent dans les différents types de forêts. Parmi les plus de 100 mammifères on trouve plus de 60 espèces de chauves-souris, cinq espèces de félins - Jaguar, Puma, Ocelot, Margay et Jaguarondi -, ainsi que le singe hurleur à manteau et de nombreuses espèces menacées comme l’atèle du Yucatan et le tapir de Baird. Les plus de 330 espèces d'oiseaux enregistrées comprennent le dindon ocellé, l’aigle huppard et l’aigle orné, qui sont quasi-menacés, ainsi que le grand hocco qui est vulnérable. On relève parmi les plus de 100 reptiles en danger, la tortue de rivière d'Amérique centrale, le crocodile de Morelet et 38 espèces de serpents. En plus de 25 espèces d'amphibiens connues, on trouve une faune de poissons remarquable et une grande diversité d'invertébrés. Le bien est également connu pour les variétés sauvages de plusieurs plantes agricoles importantes.
Intégrité
Les 57 600 ha protégés en tant que parc national fournissent un cadre pour la conservation des magnifiques vestiges archéologiques d'un centre important de la civilisation Maya. Même si les limites du parc national, identiques à l’extension du bien, ont été définies principalement en fonction de l'emplacement des principaux éléments archéologiques, elles incluent une gamme remarquable d'habitats de grande valeur pour de nombreuses espèces de flore et de faune. Depuis l'époque de la proposition d’inscription du bien, on a envisagé la possibilité d’étendre le bien à d'autres parties adjacentes de la forêt, ce qui permettrait sans aucun doute de consolider l'intégrité du bien du point de vue de la conservation de la nature. Cette extension serait également cruciale pour assurer la protection de vestiges archéologiques situés en dehors des limites du bien et qui sont des éléments essentiels pour la compréhension de l'évolution à long terme de Tikal dans son ensemble. En outre, même si les limites du bien incluent tous les attributs culturels nécessaires pour exprimer sa valeur universelle exceptionnelle, plusieurs facteurs ont contribué à l'érosion de l'intégrité matérielle du bien. Parmi ceux-ci, les intempéries et les pratiques de pillages illégaux sont des questions critiques qui doivent être abordées dans leur ensemble. Préserver les très nombreux vestiges dans un climat tropical humide pose des défis techniques et matériels importants, et des mesures durables et holistiques sont donc nécessaires pour assurer la conservation à long terme d'une grande partie du patrimoine culturel présent dans le bien.
Authenticité
Les conditions d'authenticité au Parc national de Tikal ont été largement maintenues dans le bien en termes de situation et de cadre dans la mesure où les alentours du site ont été conservés. En termes de forme et de conception, l'intégration historique de l'architecture dans le cadre géographique est encore évidente et le tracé urbain reste clairement perceptible. Des éléments archéologiques importants sont restés intacts jusqu'à aujourd'hui et témoignent de matériaux et de techniques de construction authentiques. Cependant, il y a eu dans le passé un grand nombre de projets de conservation et de restauration dans les principaux complexes architecturaux, qui ont dans une certaine mesure altéré l'authenticité des vestiges compte tenu de l'ampleur des interventions de restauration et des matériaux utilisés. Les pratiques de conservation en cours portent essentiellement sur le traitement des effets des facteurs naturels, tels que les conditions climatiques et la croissance de la végétation, ainsi que des facteurs humains, en particulier le pillage. Un accent plus appuyé est mis sur des interventions qui maintiennent les qualités des matériaux et des techniques originelles. Ces pratiques doivent être maintenues pour assurer l'intégrité matérielle des vestiges, mais en évitant les grands projets de restauration, de sorte qu'il y ait un impact minimal sur les conditions d'authenticité. Il sera également important de continuer avec des pratiques de construction traditionnelles, l'utilisation de matériaux disponibles localement, des systèmes de savoirs traditionnels et de savoir-faire artisanal. Un autre facteur qui peut altérer l'authenticité du bien est lié à la pression de l'utilisation touristique, ce qui nécessitera de définir et de mettre en œuvre une forte protection et des mesures réglementaires en matière de développement des installations et de l'infrastructure afin de de préserver l'authenticité des lieux.
Eléments requis en matière de protection et de gestion
Tikal a été déclaré monument national en 1931 et parc national en 1955, l'une des premières zones protégées du Guatemala. Deux ans plus tard, les limites et les règlements ont été revus. Plus récemment, en 1990, la vaste Réserve de biosphère Maya a été reconnue par l'UNESCO, le bien étant l’une des aires centrales. Cela permet d’appréhender la gestion et la conservation de la partie guatémaltèque de la forêt Maya et de son extraordinaire patrimoine culturel à l'échelle du territoire, à condition que les bonnes intentions soient suivies d’un soutien politique suffisant, de financement, de recrutement de personnel et d’une gestion efficace. Dans la mesure du possible, la coopération avec les pays voisins le Belize et le Mexique est également très souhaitable; ces deux pays ont établi des zones importantes de conservation dans leurs parties de forêt respectives. La gestion et la conservation sont guidées par un plan directeur sur le plan stratégique. Le défi est de coordonner les secteurs concernés et d'intégrer les besoins en matière de patrimoine culturel et naturel dans un document, une approche et un processus uniques. Un administrateur et une équipe technique sont en charge de la gestion qui met l’accent sur l'archéologie, la conservation de la nature, l’éducation à l'environnement, les relations communautaires et l'utilisation publique. Des gardes armés sont en charge de l'application de la loi, conjointement avec une force de police du tourisme spécialisée.
Le pillage des vestiges archéologiques est pratiqué dans le bien, ce qui montre la nécessité d'un contrôle plus strict et l'application des mesures législatives et réglementaires. Cette nécessité semble encore plus forte quand il s'agit des valeurs naturelles, dans la mesure où une zone beaucoup plus vaste et plus isolée est concernée. L'importante augmentation de la population dans cette partie du Guatemala au cours des dernières décennies, dans un environnement rural qui dépend des ressources, engendre inévitablement des défis. Les villages et les terres agricoles se rapprochent du bien, en particulier près de la frontière sud. Les riches et diverses ressources forestières ont toujours été fortement utilisés par les communautés locales. La cueillette, la chasse et la pêche sont des activités courantes, de même que l'élevage et le brûlis associé aux zones de pâturage. Il est nécessaire de mener des négociations entre les gestionnaires du site, d'autres institutions gouvernementales et les communautés locales afin de trouver des formes mutuellement acceptables de gestion des ressources naturelles. Le tourisme, modeste au moment de l'inscription, a atteint un niveau de tourisme de masse lors des pics saisonniers, avec des centaines de milliers de visiteurs annuels. Le tourisme est un enjeu majeur de gestion qui risque de causer de graves dommages aux sites les plus visités. Parmi les impacts concrets du tourisme on peut citer les problèmes de déchets solides et d’eaux usées, ainsi que les impacts sur les vestiges archéologiques, altération physique et vandalisme, qui nécessitent une évaluation minutieuse et des réponses de gestion. En même temps, le tourisme est un facteur important dans l'économie locale avec un fort potentiel de contribuer à l'éducation et au financement de la conservation, en complément des budgets gouvernementaux et le soutien externe des institutions de recherche et de conservation.