Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/24/46.COM/7B.Add.3,
- Rappelant les décisions 44 COM 7B.9 et 45COM 7B.129 adoptées à ses 44e(Fuzhou/en ligne, 2021) et 45e (Riyad, 2023) sessions élargies respectivement,
- Note les recommandations présentées par la mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM de 2023 et demande que l'État partie mette en œuvre ces recommandations en combinaison avec les décisions antérieures du Comité et les recommandations de la mission de suivi réactif de l’ICOMOS de 2015 ;
- Note également que le processus de révision du plan de gestion de la conservation (PGC) a été retardé par la prolongation du délai d’achèvement du rapport de la mission de suivi réactif de 2023 et que l’ancienne stratégie de conservation reste en vigueur, et demande que l'État partie soumette le PGC actualisé au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
- Exprime sa préoccupation face aux constats d’empiètement sur la zone tampon du bien et encourage l'État partie à :
- Dresser des cartes détaillées du bien et sa zone tampon à utiliser dans la gestion du bien,
- Définir clairement les limites du bien et sa zone tampon dans le paysage physique ;
- Rappelant également que la restauration écologique de la forêt primaire du bien a été identifiée comme principal objectif de gestion lors de l’inscription, encourage également l'État partie à :
- Examiner les précédentes mesures prises pour la restauration écologique de la forêt primaire dans le cadre du processus de révision du PGC,
- Mettre en œuvre les mesures propres à inverser l'empiètement sur la zone tampon et la réduction de la forêt primaire depuis l'inscription ;
- Accueille favorablement le rapport de l'État partie indiquant que la rivière Osun n’est pas polluée, que l’action contre l’exploitation minière illégale dans la région se poursuit, que des opérations d’assainissement ont été menées et que de nouvelles analyses de la qualité de l'eau seront effectuées, et demande également que des prélèvements d’échantillon d’eau se fassent à intervalle régulier, et que les résultats des tests passés et futurs soient partagés avec le Centre du patrimoine mondial ;
- Note en outre les discussions en cours sur l’allocation des fonds provenant du festival annuel pour la conservation du bien et le déplacement de la route goudronnée à l’extérieur du bien, et encourage de plus l'État partie à poursuivre d’urgence ces discussions avec l’ambition d’en annoncer l’heureuse conclusion dans son prochain rapport sur l'état de conservation, et à soumettre les détails de l’alignement de la route proposée, la conception du pont et les plans de déclassement de la route actuelle au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives avant de conclure des contrats pour leur mise en œuvre ;
- Se félicite également du processus de documentation sur l’entretien et les réparations des matériaux, considère que la reconstruction des sculptures créées par Susanne Wenger compromet l’authenticité du bien, et réitère sa demande de s’abstenir de toute intervention non urgente sur la restauration des sculptures et de suspendre toute reconstruction jusqu’à ce qu’une méthodologie de conservation révisée et un plan de conservation par étapes soient préparés et soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
- Se félicite en outre du développement d’une stratégie de conservation des éléments sculpturaux du bien financé par le fonds-en-dépôt néerlandais, et demande en outre que la stratégie de conservation :
- Vise à préserver l’authenticité des sculptures de l’artiste autrichienne Susanne Wenger dans la durée en donnant la préférence à l’application de méthodes de conservation et de matériaux appropriés qui freinent ou ralentissent les processus de dégradation pour éviter la réplication ou la reconstruction,
- Présente un inventaire détaillé de toutes les sculptures du XXe siècle décrivant leur forme au moment de l'inscription et tout changement depuis lors,
- Soit soumise au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives avant d’entreprendre tout autre travail ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2025, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 48e session.