Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add,
- Rappelant les décisions 38 COM 7B.97, 40 COM 7B.84 and 44 COM 7B.178 adoptées à ses 38e (Doha, 2014), 40e (Istanbul/UNESCO, 2016) sessions et à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021) respectivement,
- Se félicite du renforcement permanent des mesures anti-braconnage, y compris des opérations conjointes avec l'État partie de la Zambie, avec le soutien de partenaires techniques et financiers ;
- Apprécie la collaboration entre les États parties de la Zambie et du Zimbabwe pour renforcer la conservation transfrontalière et encourage de nouveau les États parties à finaliser le protocole d’accord (MoU) pour l’établissement de la Zone de conservation transfrontalière des Parcs nationaux du Bas-Zambèze-Mana Pools (ZCTF) ;
- Se félicite du déclin progressif du braconnage d’éléphants suite au renforcement des mesures de lutte contre le braconnage et notant que certains éléphants traversent le Zambèze et pénètrent en Zambie, demande à l'État partie d’adopter une approche coordonnée avec l'État partie de la Zambie pour assurer l’efficacité de la protection et de la gestion transfrontalière des éléphants ;
- Regrette qu’aucune mise à jour n’ait été fournie sur le statut des autres espèces clés qui constituent la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien et demande également à l'État partie de continuer à faire des relevés et soumettre les résultats une fois disponibles au Centre du patrimoine mondial ;
- Reconnaît les progrès accomplis dans la mise au point du plan de gestion général et réitère sa demande à l'État partie de le finaliser et de le soumettre au Centre du patrimoine mondial ;
- Notant la suspension permanente de la chasse commerciale dans l’aire de safari Sapi et dans la partie nord de l'aire de safari Chewore, mais rappelant que l'État partie avait également signalé au préalable que la suspension s’appliquait à la zone désignée comme zone tampon, réitère également sa demande à l'État partie de préciser le statut de cette zone qui n’a pas encore été officiellement adoptée par le Comité ;
- Note également le transfert de 101 éléphants dans l’aire de safari Sapi pour accroître la population et demande en outre à l'État partie de veiller à ce que les efforts de lutte contre le braconnage soient soutenus ou renforcés et continuent d’être suivis, et que tout futur projet de transfert potentiel soit entrepris selon les meilleures pratiques internationales, y compris en conformité avec les Lignes directrices de l’UICN sur les transferts, de manière à garantir une évaluation préalable de l’adaptabilité et des risques avant la mise en œuvre ;
- Tout en notant qu'aucun développement touristique incontrôlé n'a eu lieu à l'intérieur du bien, demande en outre à l'État partie de s'assurer que toute activité susceptible d'avoir un impact sur la VUE du bien, y compris tout projet d'infrastructure touristique, fasse l'objet d'une étude d'impact conformément au nouveau Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, avant de prendre une décision difficilement réversible ;
- Note avec une grande préoccupation que l'État partie de la Zambie a approuvé l’exploitation d’une mine de cuivre à ciel ouvert dans le Parc national du Bas-Zambèze (LZNP) sans avoir pris en considération l’impact potentiel sur la VUE du bien, réitère à nouveau son inquiétude quant au grave impact potentiel de ce projet sur la VUE et prie instamment une fois encore l'État partie de la Zambie de ne pas poursuivre le projet ;
- Note avec préoccupation la forte possibilité annoncée que plusieurs mines de cuivre et d’or seront exploitées dans le LZNP et dans l’Aire de gestion de la faune de Chiawa (CGMA) jouxtant le bien, séparées uniquement par le Zambèze, et demande urgemment à l'État partie de la Zambie de fournir les informations concernant tous les projets miniers proposés dans le LZNP et la CGMA, et de veiller à ce que tous les impacts potentiels sur la VUE soient évalués conformément au nouveau Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, avant de prendre des décisions qui seraient difficilement réversibles ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session.