Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B,
- Rappelant la décision 44 COM 7B.192, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
- Apprécie la mise en œuvre en 2021 du programme d’éradication de la souris domestique (Mus musculus) et l’amélioration temporaire du taux de reproduction de plusieurs espèces emblématiques d’oiseaux marins qui en a résulté, ainsi que la prévention des dommages collatéraux pour les espèces non ciblées ;
- Regrette toutefois que l’éradication de la population de souris domestiques ait échoué et note avec une vive préoccupation que la population de souris augmente à nouveau rapidement, ce qui devrait à l’avenir réduire de manière significative le taux de reproduction des oiseaux marins et donc avoir un impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) et en particulier sur le critère (x) ;
- Accueille avec satisfaction l’engagement continu de l’État partie et de ses partenaires à éradiquer la souris domestique de l’île, ce qui est essentiel pour la protection de la VUE du bien, et prie instamment l’État partie de veiller à ce que l’étude indépendante sur l’échec du programme d’éradication contribue à la conception d’une nouvelle phase du programme pour laquelle le financement sera garanti dès que possible ;
- Encourage l’État partie à continuer de partager son expérience en matière d’éradication des espèces exotiques envahissantes et de pratiques de gestion des écosystèmes insulaires, y compris les conclusions de l’étude indépendante, afin de promouvoir l’échange de connaissances avec d’autres États parties confrontés à des défis similaires ;
- Regrette également que l’éradication de la sagine couchée (Sagina procumbens) ne soit plus considérée comme possible et demande à l’État partie de mener une analyse des impacts de la sagine couchée sur les espèces endémiques de plantes et les invertébrés associés, et de concevoir un plan de limitation de sa propagation à long terme ;
- Note qu’il n’y a pas de risque imminent pour la VUE du bien lié au navire de pêche ayant sombré, et encourage l’État partie à poursuivre la surveillance de la situation en vue d’impacts potentiels ;
- Demande également à l’État partie de poursuivre la surveillance de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), et encourage l’État partie à mettre en place un suivi qui fournirait des informations sur l’état actuel de la VUE du bien ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2025, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 48e session.