Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B.Add,
- Rappelant les décisions 37 COM 7B.35, 39 COM 7B.36, 41 COM 7B.36 et 43 COM 7B.37, adoptées à ses 37e (Phnom Penh, 2013), 39e (Bonn, 2015), 41e (Cracovie, 2017) et 43e(Bakou, 2019) sessions respectivement,
- Accueille favorablement l’élaboration de documents de gestion stratégique pour le bien, notamment une stratégie globale pour l’accès amazonien et une vision stratégique pour la gestion future du Sanctuaire historique de Machu Picchu/Parc archéologique national de Machu Picchu (SHM-PANM) ;
- Notant l’approbation prévue d’un nouveau plan directeur pour le bien en 2021 et la nécessité d’un nouveau plan d’utilisation publique du SHM pour 2022, demande à l’État partie de veiller à ce que leur élaboration soit dûment harmonisée avec les stratégies, visions, plans d’action, réglementations et mesures de sanction existantes, et de garantir leur mise en œuvre effective pour protéger et gérer le patrimoine culturel et naturel du bien ;
- Accueille également avec satisfaction la réalisation de l’examen de l’étude de 2015 sur la capacité d’accueil et la définition de limites au nombre de visiteurs selon la capacité d’accueil définie pour préserver la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, et demande également à l’État partie de mettre en œuvre des mesures pour gérer de manière efficace la fréquentation, en adéquation avec la capacité d’accueil pour garantir la VUE du bien ;
- Accueille en outre favorablement les informations sur le nouveau centre d’accueil des visiteurs et encourage l’État partie à en finaliser l’évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) et l’évaluation d’impact sur l’environnement (EIE), et à poursuivre la campagne d’information afin de gagner le soutien de la population locale ;
- Notant également le développement de l’aéroport international de Chinchero-Cusco à 60 km du bien, demande en outre à l’État partie de veiller à ce que les potentiels impacts de tous les aménagements d’infrastructures, y compris les impacts indirects et cumulés notamment pression du tourisme accrue, soient convenablement évalués, conformément aux guides de l’ICOMOS et de l’UICN en matière d’évaluation des impacts, et également que la fréquentation sur le bien soit régulée en fonction de la capacité d’accueil établie du bien ;
- Demande qui plus est à l’État partie d’entreprendre les études sur les modes de transport alternatifs vers la Ilaqta en fonction de la capacité d’accueil établie et de la VUE du bien, avant de prendre toute décision concernant les projets de nouveaux modes de transport ;
- Réitère sa demande pour l’État partie de garantir que tout grand projet d’infrastructure de transport, à savoir aéroports, chemins de fer, téléphériques, tunnels et routes, sont rigoureusement évalués à un stade précoce de la planification en termes d’impacts sur la VUE du bien, sur son environnement étendu et sur la future réserve de biosphère Machu Picchu-Choquequirao proposée, et que les évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) correspondantes en sont soumises pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives avant que les projets soient approuvés ou des travaux entrepris ;
- Note les progrès supplémentaires réalisés pour une proposition de réserve de biosphère Machu Picchu-Choquequirao et encourage également l’État partie à poursuivre ce processus lorsque les conditions liées à la COVID-19 le permettront ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e