Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
- Rappelant la décision 43 COM 7B.110, adoptée à sa 43esession (Bakou, 2019),
- Note avec satisfaction les efforts déployés notamment pour la réhabilitation de la Cathédrale et de la Maison du patrimoine en cours, ainsi que pour une gouvernance efficace du bien et les efforts de mobilisation de fonds ;
- Apprécie les avancées dans la réalisation de l'inventaire du patrimoine bâti privé et de sa réhabilitation, et demande à l’État partie d'assurer une mise à jour régulière de cet inventaire avec une documentation illustrée suivie afin d'assurer une meilleure appréciation des évolutions et transformations du tissu urbain ;
- Recommande que l’État partie élabore un Plan de gestion et de conservation, qui prévoit aussi une gestion des risques, un plan d’action actualisé intégrant les diverses structures en charge et en particulier la future Maison du Patrimoine, ainsi que la coordination participative communautaire ;
- Reconnaissant les efforts d’amélioration et de mise en valeur du bien à travers l’aménagement de l’ex Place Faidherbe, rebaptisée par la Commune de Saint-Louis Place Baya-Ndar, et de l’Avenue Jean Mermoz, exprime sa préoccupation des impacts pouvant résulter de la fermeture de la circulation sur l’ex Place Faidherbe, susceptible de dévier et d'augmenter la densité du trafic vers d'autres parties de l’île, notamment sur les quais qui pourraient être fragilisés, et recommande également que l’État partie réalise une étude d’impact du projet d’aménagement de l’ex Place Faidherbe, afin d’envisager, si nécessaire, des mesures palliatives ;
- Regrette que l’État partie n’ait pas soumis les projets d’aménagement avec une analyse de leur impact sur le patrimoine préalablement à leurs réalisations pour examen par les Organisations consultatives, et rappelle à l’État partie de lui soumettre tous les projets d’envergure pour examen par les Organisations consultatives conformément au paragraphe 172 des Orientations, afin de s'assurer qu'ils ne puissent avoir un impact négatif et irréversible sur la valeur universelle exceptionnelle du bien ;
- Recommande par ailleurs que l’État partie fournisse des informations plus détaillées concernant le projet de réhabilitation et d’extension de la Grande Mosquée (plans, coupes, analyse de la conformité du projet aux règlements en vigueur énoncés dans le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur de Saint‐Louis et analyse de l’impact de ce projet sur l’authenticité du bien) ;
- Prenant note du projet gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA) prévu au Sénégal et en Mauritanie par la compagnie pétrolière BP, présenté lors d’une réunion avec le Centre du patrimoine mondial, l’ICOMOS et l’UICN le 28 janvier 2021, demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial notamment l’Étude de l’impact environnemental et social (ESIA) pour évaluation par les Organisations consultatives afin d’étudier le possible impact sur le bien ;
- Tenant compte des nombreux projets d’envergure en cours ou en préparation sur le bien et des transformations importantes en cours, demande en outre à l’État partie d’inviter une mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM de suivi réactif en vue d’évaluer l’état général de conservation du bien, et les progrès réalisés dans la mise en œuvre de ces recommandations de la mission de 2017 ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e