Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7B.Add,
- Rappelant la décision 40 COM 7B.34 adoptée à sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016),
- Prend note des conclusions et recommandations de la mission de suivi réactif de novembre 2016 sur les huit éléments constitutifs du bien en série au Kazakhstan ;
- Exprime sa vive inquiétude de voir que la composante à Talgar a été touchée de manière si dommageable en un laps de temps relativement court depuis l’inscription que son état de conservation est aujourd’hui une menace potentielle pour l’intégrité de l’ensemble du bien en série transnational ;
- Note que la construction d’une infrastructure routière importante sur la composante à Talgar a pris fin en octobre 2016 après des dommages importants sur les structures historiques et couches archéologiques du site et sa morphologie d’ensemble ; note également que les cinq options pour un nouveau tracé de la route Birlik-Almalyk-Kazstroy-Ryskulov-Ak-Bulak proposées par l’État partie du Kazakhstan en janvier 2017 traversent la zone tampon ; et demande par conséquent à l’État partie du Kazakhstan d’élaborer de nouvelles options pour ce tracé en dehors du territoire du site et de sa zone tampon, conformément à la demande du Comité, et de démanteler le pont routier à moitié construit ;
- Demande également à l’État partie du Kazakhstan de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, un rapport détaillé sur les travaux de reconstruction au sein de la composante à Talgar, à la fois envisagés et entrepris, pour examen par les Organisations consultatives ;
- Note que le site de Talgar a été affecté par un développement résidentiel rural dans la zone tampon, et demande en outre qu’il y soit mis un terme et qu’un contrôle strict de ce développement soit assuré ;
- Exprime également sa préoccupation à propos des routes pavées locales prévues ou en construction à Akyrtas ; et regrette profondément que le Centre du patrimoine mondial n’ait pas été informé de ce projet auparavant, ce qui va à l’encontre du paragraphe 172 des Orientations ;
- Exprime enfin sa vive inquiétude à propos des conséquences préjudiciables du développement urbain sur la perception des sites par rapport aux Routes de la soie et leurs cadres, et demande par ailleurs à l’État partie du Kazakhstan de renforcer de toute urgence les dispositions juridiques visant à maîtriser les impacts environnementaux de la croissance urbaine sur les éléments constitutifs du bien ;
- Demande de plus à l’État partie du Kazakhstan de préciser les limites des éléments constitutifs et de veiller à ce qu’ils bénéficient tous du plus haut niveau de protection nationale au sein de leurs limites et de leurs zones tampons telles que soumises au moment de l’inscription ;
- Réitère sa demande que des plans de gestion pour l’ensemble des huit éléments constitutifs du bien en série au Kazakhstan et leurs paysages soient révisés prioritairement en prenant en compte les conclusions de l’évaluation de la mission de suivi réactif, en vue de les soumettre au Centre du patrimoine mondial au plus tard le 1er décembre 2018, en rendant également compte d’ici le 1er décembre 2017 des progrès accomplis ;
- Demande qui plus est aux États parties de Chine, du Kirghizistan et du Kazakhstan de mettre en place une coordination efficace pour la gestion de l’ensemble du bien en série à travers le comité de coordination existant de la proposition d’inscription du bien du patrimoine mondial en série de la Route de la soie et son secrétariat, situé dans le centre international pour la conservation–Xi’an de l’ICOMOS;
- Demande enfin à l’État partie du Kazakhstan, en étroite concertation avec les États parties de Chine et du Kirghizistan, de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2018, un rapport conjoint actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018.