Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7B.Add,
- Rappelant la décision 39 COM 7B.79, adoptée à sa 39e session (Bonn, 2015),
- Accueille favorablement les efforts entrepris par l’État partie pour améliorer la protection de tous les éléments du bien et de sa zone tampon et l’encourage à maintenir ces efforts pour prévenir toute perte d’authenticité et d’intégrité en raison des aménagements planifiés dans le bien ou sa zone tampon, qui pourraient constituer une menace pour le bien ;
- Exprime néanmoins ses préoccupations quant à la modification de la réglementation sur l’environnement de Budapest, approuvée par la municipalité de Budapest en décembre 2016, autorisant des immeubles de grande hauteur s’élevant jusqu’à 120 mètres dans le 11e district, faisant partie de l’environnement plus large du bien, ce qui aurait un impact négatif sur le paysage urbain du patrimoine mondial et sur des vues protégées, et prie instamment l’État partie d’examiner comment la protection du patrimoine mondial peut prévaloir sur cette réglementation ;
- Réitère sa demande à l’État partie de finaliser, dès que possible, le plan de gestion du bien, y compris les détails relatifs aux mesures de protection et la référence au cadre de prise de décision prévus dans les régimes réglementaires, et de le soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives ;
- Note avec inquiétude qu’un certain nombre de projets d’aménagements de grande envergure proposés dans le bien, sa zone tampon et son environnement plus large sont susceptibles d’avoir un impact substantiel sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
- Notant que l’État partie a invité une mission de conseil de l’ICOMOS afin d’examiner et analyser toutes les interventions en cours et planifiées, recommande que cette mission ait lieu d’ici la fin 2017 et prie aussi instamment l’État partie d’interrompre la délivrance d’autres permis pour des projets majeurs jusqu’à ce que cette évaluation ait été entreprise ;
- Au cas où les conclusions de l’analyse de la mission de conseil indiqueraient un quelconque impact négatif potentiel sur la VUE du bien, demande également à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS à se rendre sur le bien pour évaluer l’impact potentiel des aménagements proposés sur la VUE du bien, à la lumière des conclusions de l’analyse faite par la mission de conseil ;
- Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019.