Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7B,
- Rappelant la décision 39 COM 7B.75, adoptée à sa 39e session (Bonn, 2015),
- Note les efforts entrepris par l’État partie pour continuer à améliorer la conservation et la gestion du bien, en particulier les travaux d’entretien et de restauration menés en 2015 et 2016, et encourage vivement l’État partie à adopter et mettre en œuvre dans les meilleurs délais le projet de loi “sur le patrimoine culturel et les musées” ;
- Accueille avec satisfaction les progrès accomplis dans la définition d’indicateurs de suivi liés à la protection de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) pendant l’atelier d’avril 2016, et encourage également l’État partie et les parties prenantes à finaliser ces indicateurs et à poursuivre le suivi et le contrôle du développement ;
- Rappelant la nécessité urgente et essentielle d’un plan global de gestion intégrée (PGI) et de mécanismes de contrôle appropriés pour le bien, ses zones tampons et au-delà, regrette que, malgré ses multiples demandes, il n’ait été rendu compte d’aucun progrès dans l’élaboration d’un tel plan pour le bien, et prie instamment l’État partie d’élaborer, à titre prioritaire, un plan global de gestion intégrée, comprenant une composante de gestion des risques assortie de mesures d’atténuation des menaces, et de :
- Concevoir un outil de conservation et de développement urbains intégrés, sur la base d’une étude et d’une documentation détaillées de tous les bâtiments et caractéristiques environnementales de l’ensemble urbain et son contexte général, en ayant recours, si nécessaire, à l’approche envisagée par la Recommandation concernant le paysage urbain historique (2011), et de veiller à mettre en place une étroite coopération interinstitutionnelle, en particulier, avec les entités en charge de la planification urbaine,
- Maintenir le moratoire sur les nouvelles constructions sur le territoire du bien et ses zones tampons, jusqu’à l’adoption des outils ci-dessus mentionnés en faveur de la protection et de la gestion de Berat et de Gjirokastra ;
- Demande à l’État partie de prendre en considération l’étude et les recommandations des Organisations consultatives concernant les projets d’infrastructures, et en particulier, le projet de rocade à Gjirokastra, de réévaluer sa capacité et son envergure afin réduire au minimum les impacts négatifs potentiels de ce projet d’aménagement sur la VUE du bien ;
- Réitère sa demande auprès de l’État partie afin qu’il soumette au Centre du patrimoine mondial les conclusions de l’évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) de l’ensemble du projet de réhabilitation du château de Berat, pour examen par les Organisations consultatives ;
- Encourage en outre l’État partie à continuer de soumettre au Centre du patrimoine mondial tout projet d’aménagement avant son adoption officielle, conformément au paragraphe 172 des Orientations, pour examen par les Organisations consultatives ;
- Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019.