5. Dans son allocution d’ouverture, le représentant du Directeur général, M. Crespo Toral, Sous-Directeur général du secteur de la Culture, a fait référence au succès incontestable de la Convention qui a été ratifiée par 157 États et à la Liste du patrimoine mondial qui compte 582 biens naturels et culturels. Il a également souligné le fait que la Liste ne reflète pas encore toutes les catégories de biens, notamment les traditions vivantes et les modes d’occupation du territoire – c’est-à-dire ce qui détermine la vie matérielle et spirituelle des groupes humains et les interrelations qu’ils établissent avec leur environnement. Il a évoqué aussi les catégories de biens encore sous-représentés sur la Liste comme par exemple les paysages culturels et les routes.
6. Il a souligné l’importance du point 8 de l’ordre du jour relatif aux « Moyens d’assurer une Liste représentative » et s’est demandé si la Convention n’était pas victime de son succès. Il a mis en avant le nombre croissant de propositions d’inscription et les préoccupations des organismes consultatifs à cet égard.
Les organismes consultatifs qui ont exprimé à maintes reprises leurs préoccupations au vu du nombre croissant de propositions d’inscription, estiment que le rythme actuel des nouvelles propositions d’inscription :
- constitue une menace pour la crédibilité de la Liste ;
- requiert la mise à leur disposition de ressources financières et humaines additionnelles qui pourraient peser sur les disponibilités déjà modestes du Fonds du patrimoine mondial ;
- implique, faute de temps, une réduction des activités qu’ils devraient consacrer aux rapports de conservation, à la préparation de stratégies, d’études thématiques, et aux renforcements des capacités existantes ;
- soulève des problèmes de gestion de calendrier des réunions du Bureau et du Comité du patrimoine mondial, tout en attirant l’attention sur le fait que la prolongation des sessions implique des coûts financiers supplémentaires.
8. Estimant que la caractéristique principale de la Convention de 1972 était d’être un instrument de coopération internationale, il a demandé à l’Assemblée générale d’examiner et d’approuver le projet de résolution présenté au point 8 de l’ordre du jour, afin que dans les années à venir la Liste ne puisse seulement être associée qu'à des types de patrimoine restreints, situés en majorité dans des États ayant une longue pratique de la conservation par rapport aux États qui consacrent une partie importante de leurs ressources à la santé, l’éducation et la lutte contre la pauvreté. Il a estimé que l’Assemblée générale était appelée à prendre une décision historique à cet égard.