Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC-14/38.COM/7B.Add,
- Rappelant la décision 37 COM 7B.41 adoptée à sa 37e session (Phnom Penh, 2013),
- Reconnaît les efforts de l’État partie pour la mise en œuvre des précédentes recommandations du Comité du patrimoine mondial, malgré les difficultés rencontrées ;
- Se déclare gravement préoccupé par l’état actuel du bien et par le peu de ressources actuellement disponibles pour faire sensiblement progresser le traitement des problèmes de conservation et de gestion ;
- Note les conclusions de la mission de suivi réactif dans le bien et prie instamment l’État partie de commencer la mise en œuvre du plan d’action prioritaire d’urgence, en s’attachant tout particulièrement à ce qui suit :
- Définir les limites des sites archéologiques et leurs zones tampons et établir une réglementation pour les protéger efficacement contre l’empiétement,
- Mettre en œuvre des mesures de lutte contre l’érosion sur les sites archéologiques, à partir d’une étude de la dynamique hydrologique sur les différents sites,
- Mettre en œuvre des mesures pour traiter les occupations illégales sur les berges de la rivière,
- Définir une réglementation pour la conservation et l’entretien du patrimoine bâti de la ville historique et faciliter l’accès aux matériaux pour les actions d’entretien réalisées par la population locale,
- Obtenir les fonds nécessaires pour renforcer les activités de la Mission culturelle et faire en sorte que les dispositions de gestion deviennent totalement opérationnelles,
- Finaliser le processus d’adoption du règlement d’urbanisme et renforcer les cadres institutionnels permettant de les faire appliquer ;
- Demande à l’État partie de finaliser l’actualisation du plan de gestion et de fournir un exemplaire électronique et trois exemplaires imprimés du plan de gestion révisé, pour étude par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
- Prie aussi instamment à l’État partie, dans le cadre du Plan d’action pour le Mali adopté le 18 février 2013, de coopérer avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, ainsi qu’avec tous les autres organismes internationaux concernés, pour définir les moyens de mettre en œuvre le plan d’action prioritaire sur douze mois ;
- Demande également à l’État partie d’inviter une mission commune de suivi réactif UNESCO/ICOMOS pour évaluer l’avancement réalisé dans la mise en œuvre du plan d’action prioritaire et pour estimer si les critères d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril sont remplis ;
- Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial d’ici le 1er février 2015, un rapport incluant un résumé analytique d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur les mesures prises pour mettre en œuvre les recommandations présentées au paragraphe 5 ci-dessus, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 39e session en 2015, afin d’étudier, en cas de confirmation d’un danger avéré ou potentiel pour la valeur universelle exceptionnelle, l’inscription possible du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.