Le Comité du patrimoine mondial,
1. Rappelant la décision prise lors de la 23ème session demandant à l'État partie d'inviter une mission au Parc National de la Comoé au cours de l'année 2000, afin de re-évaluer les menaces sur l'intégrité du site, de planifier des mesures appropriées de réhabilitation d'urgence, et de soumettre au Comité un rapport détaillé sur l'état de conservation du bien, afin de permettre au Comité d'envisager son inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril,
2. Notant le récent rapport soumis par l'État partie au Centre du patrimoine mondial le 5 mai 2003, qui fait ressortir la situation de détérioration du site, mettant réellement celui-ci en danger du fait des troubles civils,
3. Exprime sa sérieuse inquiétude sur (a) les éventuels impacts des troubles civils actuels sur l'intégrité du site, (b) la diminution d'une large population de mammifères du fait de l'augmentation du braconnage incontrôlé et (c) l'absence des mécanismes efficaces de gestion;
4. Décide d'inscrire le Parc National de la Comoé sur la Liste du patrimoine mondial en péril;
5. Accepte l'invitation de l'État partie pour une mission telle que souhaitée lors de la 23e session, et demande à l'UICN et au Centre du patrimoine mondial d'effectuer une mission aussitôt que les conditions de sécurité le permettront. L'objectif de cette mission sera de revoir l'état de conservation du site et de développer un plan de mesures urgentes de réhabilitation, qui inclura des repères permettant à terme, de retirer le sites de la Liste du patrimoine mondial en péril. Un rapport de mission devrait être rédigé afin que le Comité du patrimoine mondial puisse examiner l'état de conservation du bien à sa 28e session, en 2004.
6. Encourage les bailleurs de fonds tels que la GTZ (German Technical Cooperation) et l'Union Européenne qui assistent déjà l'État partie dans la gestion et le développement de Comoé, ainsi que les organisations non-gouvernementales (ONGs), à poursuivre leur soutien, et encourage également les autres donateurs à mobiliser leur ressources en faveur d'un soutien aux sites de la Côte d'Ivoire.