VII.24 Angkor (Cambodge)
Le Comité a été informé du rapport que le Secrétariat a présenté sur les progrès réalisés par le Gouvernement cambodgien pour satisfaire aux obligations découlant de l'inscription du site sur la Liste du patrimoine mondial et sur la Liste du patrimoine en péril. Le Secrétariat a informé le Comité qu'il continuait d'assister le Royaume du Cambodge à préparer les décrets d'application indispensables à la mise en œuvre de la Loi sur la protection du patrimoine culturel national qui a été promulguée le 25 janvier 1996.
L'Autorité pour la Protection du Site et l'Aménagement de la Région d'Angkor (APSARA), dont la création constituait également une des obligations découlant de l'inscription, a été dotée des ressources humaines et financières nécessaires à son fonctionnement. Elle poursuit actuellement l'examen de tous les projets de développement économique, y compris le tourisme.
Le Gouvernement royal a, en outre, insisté sur le caractère sacré des temples d'Angkor, qui exclut, de facto, toute activité ou entreprise qui ne soit pas respectueuse des traditions religieuses des lieux.
Le Directeur de la Division du patrimoine culturel du Secteur de la Culture de l'UNESCO a indiqué au Comité qu'il avait reçu l'assurance du Gouvernement que l'APSARA allait examiner scrupuleusement tous les projets de développement et veiller à ce que la réglementation du zonage soit strictement respectée. Il a également présenté une mise à jour des projets actuellement réalisés par les équipes internationales, notamment l'équipe japonaise de l'Université de Waseda et l'équipe française de l'Ecole Française d'Extrême-Orient. Il a aussi formulé l'espoir que le programme de formation très apprécié de l'Université des Beaux Arts de Phnom Penh, financé au titre du Fonds-en-dépôt japonais, pourrait être maintenu durant la prochaine année universitaire pour assurer la formation d'une nouvelle génération d'experts nationaux. Dans le domaine des activités promotionnelles, il a fait état de l'avancement de la préparation d'une grande exposition sur Angkor qu'organisent l'UNESCO et la Réunion des Musées Nationaux française à Paris en 1998, et de la production du CD-Rom sur l'exposition. Il a informé le Comité que cette exposition serait également présentée à Washington. Par ailleurs, il a rappelé le succès de la seconde édition de la publication "100 Objets disparus", actuellement mise à jour en collaboration avec l'ICOM. Le Comité s'est félicité du travail de l'UNESCO qui a soutenu les efforts du Gouvernement cambodgien.
Le Délégué du Japon a ajouté que son pays continue à apporter son aide à la sauvegarde d'Angkor et, à ce sujet, il a mis l'accent sur l'importance de la formation.
Le Comité a pris note du rapport présenté par le Secrétariat et a félicité le Gouvernement cambodgien de ses mesures pour remplir les obligations énumérées par le Comité lors de l'inscription d'Angkor sur la Liste du patrimoine mondial. Le Comité a demandé au Gouvernement cambodgien de le tenir informé des progrès réalisés dans ses efforts pour assurer la préservation d'Angkor, le contrôle du tourisme et la promotion en particulier d'un développement durable qui ne nuise pas à l'environnement et qui soit en harmonie avec le caractère socio- culturel de la région. Conscient des conditions exceptionnelles qui règnent toujours dans le site, le Comité a décidé de maintenir Angkor sur la Liste du patrimoine mondial en péril.