VII.22 Parc national des Virunga (Zaïre)
Le Comité a rappelé que le Parc national des Virunga a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril en décembre 1994, à la suite des événements tragiques intervenus au Rwanda et de l'afflux massif de réfugiés en provenance de ce pays. Le Parc national des Virunga, qui est situé à la frontière entre le Rwanda et l'Ouganda, a été déstabilisé par l'arrivée incontrôlée de réfugiés qui a entraîné une exploitation illégale du bois et un braconnage dans son périmètre.
Le Centre a écrit aux autorités pour leur demander d'informer le Comité du patrimoine mondial de toute mesure à entreprendre pour mettre un terme aux activités illégales à l'intérieur du site et pour améliorer le contrôle dans le Parc. Le Centre et l'UICN sont en contact avec plusieurs ONG qui travaillent dans la région et une mission a été organisée sur place avec le WWF afin d'évaluer l'état de conservation du site et renforcer la coopération entre les différents organismes d'assistance internationale travaillant à sa protection. La mission a été effectuée du 15 au 30 avril 1996 et ses conclusions ont été présentées à la vingtième session du Bureau, ainsi que des priorités pour l'octroi d'une assistance internationale.
Le Secrétariat a informé le Comité de la situation actuelle qui s'est détériorée en raison de l'afflux de réfugiés dans le Parc. Différentes institutions des Nations Unies et organismes d'assistance humanitaire présents dans la région ont été contactés par le Centre et une réunion avec les représentants de la GTZ s'est tenue le 2 décembre 1996 au siège de l'UNESCO. Des pourparlers ont eu lieu avec le Gouvernement canadien pour savoir s'il fallait mettre un spécialiste de la conservation à la disposition des forces placées sous l'autorité canadienne et des équipes du HCR.
Le Comité a longuement débattu de cette tragédie humaine et a rappelé le discours d'ouverture du Directeur général, qui soulignait entre autres que tout en protégeant les sites naturels et culturels, il ne fallait jamais perdre de vue que la protection des vies humaines demeure la priorité essentielle. Le Comité a souligné la situation particulière au Zaïre et a lancé un appel à la communauté internationale pour aider à résoudre cette situation tragique.
Prenant en considération la présence de milliers de réfugiés, le Comité s'est déclaré profondément préoccupé par la dégradation continue du Parc et la tragédie humaine et a encouragé le Centre à travailler avec les autorités pour coordonner l'assistance internationale et maintenir le site sur la Liste du patrimoine mondial en péril.