VIII.34 Camp de Concentration d'Auschwitz (Pologne)
Le Comité a examiné l'état de conservation du site et a pris note des informations fournies par le Secrétariat et par le Sous-Secrétaire d'Etat du gouvernement polonais, responsable de la mise en oeuvre du Programme gouvernemental stratégique pour Oswiecim.
Le Comité a rappelé qu'à sa vingt-troisième session (Kyoto, 1998), il a confirmé son adhésion aux principes figurant dans la Déclaration de mars 1997 ; ce processus devrait se poursuivre de manière consensuelle entre toutes les parties concernées. Il a estimé qu'il ne fallait pas prendre de mesures sans qu'un consensus ait été atteint.
Le Comité a exprimé son inquiétude concernant le retard dans la mise en oeuvre du Programme stratégique gouvernemental pour Oswiecim et dans le travail du groupe international d'experts. Il demande instamment aux autorités polonaises de traiter ces questions de façon urgente.
En ce qui concerne les projets de construction qui ont été rapportés sur des zones qui sont physiquement ou symboliquement liées aux camps de concentration, le Comité a demandé à l'État partie d'éviter toute action qui pourrait compromettre l'établissement d'un consensus entre toutes les autorités, institutions et organisations impliquées et de mettre tout en oeuvre afin que le caractère sacré du lieu soit préservé et que le site, ainsi que ses environs, soient l'objet d'attentions extrêmes quant à la protection de leur intégrité.
Le Comité a rappelé la demande de soumission d'un rapport d'avancement sur la mise en oeuvre du Programme stratégique gouvernemental pour Oswiecim faite à l'État partie lors de sa vingt-quatrième session et demande à l'État partie de soumettre ce rapport détaillé avant le 15 avril 2001, au plus tard, pour examen par le Bureau à sa vingt-cinquième session.
Le Comité a demandé également au Secrétariat de maintenir d'étroits contacts avec l'État partie et les autres parties concernées afin de soutenir la planification et le processus d'établissement d'un consensus, comme indiqué dans la décision prise par le Comité à sa vingt-troisième session.
En conclusion, le Comité a réitéré la nécessité de mettre en place une zone tampon autour du site, ainsi que d'élaborer un plan de mise en oeuvre de mécanismes de contrôle du développement dans la zone nouvellement définie. Le Comité a demandé instamment aux autorités polonaises d'accorder une attention particulière à cette question et de soumettre un rapport d'avancement sur la définition d'une zone tampon et sur les mécanismes de contrôle pour examen par le Bureau à sa vingt-cinquième session.
L'observateur d'Israël a souligné que les deux anciens camps de concentration - Auschwitz et Birkenau - distants d'environ 3 km, sont situés dans deux communes - Oswiecim et Birkenau - soumises à des juridictions différentes, et qu'avant la création d'une zone tampon, il faudrait procéder à une unification des deux lieux. Il a fait remarquer que le Programme stratégique gouvernemental n'était pas le plan de gestion mais un plan élaboré par la ville d'Oswiecim et qu'il faudrait être plus précis à ce sujet. De plus, il a déclaré qu'il avait pris bonne note des commentaires faits par le Zimbabwe, la Finlande et la Grèce (inclus dans le rapport du Rapporteur). Enfin, il a souligné que la coordination entre le groupe international d'expert, l'État partie et l'ICOMOS était nécessaire et qu'elle devrait être renforcée. De plus, en raison de la haute sensibilité liée à ce site, l'observateur d'Israël a précisé que des représentants de l'État partie et de la communauté juive devraient être impliqués dans les travaux de ce groupe d'experts.