Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/25/47.COM/7B.Add,
- Rappelant les Décisions 37 COM 7B.19 et 45 COM 7B.92, adoptées respectivement à sa 37esession (Phnom Penh, 2013) et sa 45e session élargie (Riyad, 2023),
- Prend note des efforts rapportés par l’État partie pour développer une stratégie de tourisme durable pour le bien ;
- Note à nouveau avec préoccupation que, malgré ces efforts, la surfréquentation touristique demeure une menace persistante pour la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, en particulier pour sa biodiversité, et prie instamment l’État partie de finaliser la stratégie de tourisme durable pour atténuer cette pression ;
- Réitère sa préoccupation face au retard prolongé dans l’élaboration du plan de gestion et réitère sa demande à l’État partie de finaliser, dans les plus brefs délais, un plan de gestion global couvrant l’ensemble du bien, incluant des mesures concrètes pour réduire les impacts du tourisme et renforcer les mécanismes de conservation, et de soumettre ce plan au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN avant son adoption ;
- Exprime sa vive préoccupation concernant le faible taux de succès reproducteur du balbuzard pêcheur dans le bien, prend note de l’identification d’autres facteurs susceptibles d’affecter négativement la reproduction de l’espèce, et demande à l’État partie de renforcer les mesures spécifiques de conservation pour cette espèce, notamment en mettant en œuvre intégralement le plan d’action national en cours de finalisation, tout en garantissant un suivi scientifique régulier ;
- Demande également à l’État partie de mettre en place un système de suivi-évaluation de l’efficacité des mesures prises jusqu’à présent pour sauvegarder les valeurs et attributs de la VUE du bien, et encourage l’extension des suivis scientifiques actuels aux autres espèces clés, telles que le faucon pèlerin et le gypaète barbu, afin d’évaluer leur état de conservation dans le bien, et d’en partager les résultats avec le Centre du patrimoine mondial ;
- Tout en regrettant que les mesures urgentes prévues dans le projet de plan de gestion n’aient pas encore été mises en place, prend également note des projets en cours et des mesures envisagées pour lutter contre les impacts du changement climatique, tels que rapportés précédemment, et réitère sa demande à l’État partie de mettre en œuvre d’urgence les mesures de suivi et d’adaptation au changement climatique prévues dans le projet de plan de gestion, et de fournir au Centre du patrimoine mondial une évaluation actualisée et plus détaillée des impacts du changement climatique sur la VUE du bien dès que possible ;
- Accueille positivement les progrès réalisés dans la révision du décret de 1975 pour la réserve naturelle de Scandola et dans la création de la réserve naturelle de Corse, et invite l’État partie à veiller à ce que ces initiatives garantissent la protection la plus élevée possible, y compris l’intégration de la zone marine de Scandola dans une réserve élargie et cohérente avec les objectifs de conservation ;
- Note l’engagement de l’État partie à soumettre une demande de modification mineure des limites du bien au Centre du patrimoine mondial conformément aux Orientations, afin d’aligner les protections nouvelles et existantes, et encourage également l’État partie à renforcer les mesures garantissant le strict respect des réglementations en vigueur dans le périmètre maritime actuel ;
- Encourage vivement l’État partie à renforcer la collaboration avec les communautés locales, les opérateurs touristiques et les parties prenantes dans l’élaboration et la mise en œuvre des mesures de conservation, y compris lors des processus de révision réglementaire et d’extension des limites, afin de garantir une gestion participative et durable du bien ;
- Demande en outre à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN, à organiser durant l’été 2026, pendant la haute saison touristique, afin d’évaluer l’état général de conservation du bien, y compris l’impact négatif des activités touristiques sur sa VUE et l’efficacité du système de gestion, et demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2026, un rapport intermédiaire sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, en vue d’appuyer la préparation de ladite mission ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2026, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 49e session.