Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/25/47.COM/7A.Add,
- Rappelant la Décision 46 COM 7A.20, adoptée à sa 46esession (New Delhi, 2024),
- Accueille avec satisfaction les efforts continus déployés pour mettre en œuvre des mesures de conservation et de protection, notamment celles visant à remédier aux conséquences des inondations sur le bien, et prie instamment l'État partie de poursuivre ces efforts en concertation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, notamment s'agissant du choix des matériaux et des techniques de restauration prévus pour le bien avant leur mise en œuvre ;
- Prend acte de l'étude et des travaux entrepris concernant le canalisation des eaux de pluie, ainsi que la gestion des eaux usées afin d'éviter la pollution de Wadi Belghader et de la source d'Apollon, et demande à l'État partie de poursuivre cette planification de manière globale et de soumettre ces plans, accompagnés de toutes les études afférentes, au Centre du patrimoine mondial pour examen technique ;
- Réitère sa demande à l'État partie de poursuivre l'élaboration d'une stratégie de conservation reflétant les domaines prioritaires identifiés par la mission de l'UNESCO de novembre 2023, notamment :
- des études d'évaluation et de stabilisation urgentes pour les fondations et les structures exposées ou fragilisées,
- une étude complète portant sur la stabilité et la stabilisation de l'escarpement rocheux dans la partie inférieure nord-ouest du bien,
- des études géotechniques et des études de sol pour résoudre les problèmes d'érosion du sol,
- la gestion des risques de catastrophe avec un système d'alerte précoce ;
- Encourage vivement l'État partie à poursuivre en priorité l'élaboration d'un plan de gestion pour le bien et l'invite à rechercher le soutien technique et financier nécessaire ;
- Réitère également sa demande à l'État partie de poursuivre la consultation étroite avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives pour l'élaboration d'une proposition de modification mineure des limites, et de la soumettre conformément au paragraphe 164 des Orientations ;
- Prie également instamment l'État partie d’élaborer, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, un projet de déclaration rétrospective de valeur universelle exceptionnelle (DVUE) pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 48e session ;
- Prie en outre instamment l'État partie d'entamer le processus d'élaboration d'un ensemble de mesures correctives et d'un calendrier pour leur mise en œuvre, ainsi que de l’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), en collaboration avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
- Rappelle la nécessité de tenir le Comité informé, par l'intermédiaire du Centre du patrimoine mondial, de l'évolution de la situation et de tout projet en cours ou futur de restauration importante ou de nouvelles constructions qui pourraient affecter la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
- Demande également que la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS, invitée sur le bien, ait lieu dès que les conditions le permettront ;
- Continue d'appeler à une mobilisation accrue de la communauté internationale pour soutenir les mesures de sauvegarde urgentes et à moyen terme, notamment par le biais du Fonds d'urgence pour le patrimoine de l'UNESCO ;
- Réitère son appel à tous les États parties à coopérer dans la lutte contre le trafic illicite des biens culturels provenant de Libye, conformément à la résolution 2347 du Conseil de sécurité des Nations Unies de mars 2017 et à la Convention de 1970 concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l'importation, l'exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2026, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 48e session;
- Décide de maintenir Site archéologique de Cyrène (Libye) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.