Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/24/46.COM/7A,
- Rappelant la décision 45 COM 7A.37 adoptée à sa 45e session élargie (Riyad, 2023),
- Regrette que l'État partie n'ait pas soumis de rapport sur l'état de conservation du bien, comme l'avait demandé le Comité lors de sa 45e session élargie, et se déclare préoccupé par l'absence d'informations pertinentes actualisées ;
- Prie de nouveau instamment l'État partie de poursuivre ses efforts pour la conservation du bien et de sa valeur universelle exceptionnelle (VUE), en étroite coordination avec les communautés locales et la société civile ;
- Réitère sa demande à l'État partie de tenir le Centre du patrimoine mondial informé de l'évolution de la situation du bien et de tout projet futur de restauration majeure ou de nouveaux projets de construction qui pourraient affecter la VUE du bien et de fournir également des informations précises sur la réhabilitation du fort d'Alawenat, conformément au paragraphe172 des Orientations ;
- Invite de nouveau l'État partie à poursuivre l'élaboration d'un plan de gestion du bien, en recherchant le soutien technique et financier nécessaire à sa réalisation, et en affectant les ressources nécessaires à sa mise en œuvre ;
- Rappelle l'invitation de l'État partie à la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS sur le bien, et encourage sa tenue dès que les conditions le permettront ;
- Prie également instamment l'État partie d’initier le processus d'élaboration d'un ensemble de mesures correctives et d'un calendrier de mise en œuvre, ainsi que de l'État de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), en collaboration avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
- Prie en outre instamment l'État partie d’élaborer, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, un projet de Déclaration rétrospective de VUE, pour examen par le Comité du patrimoine mondial ;
- Continue d'appeler à une mobilisation accrue de la communauté internationale pour apporter un soutien financier et technique à l'État partie, y compris par le biais du Fonds d'urgence de l'UNESCO pour le patrimoine ;
- Réitère son appel à tous les États parties pour qu'ils coopèrent à la lutte contre le trafic illicite de biens culturels en provenance de Libye, conformément à la résolution 2347 du Conseil de sécurité des Nations Unies de mars 2017 et à la Convention de 1970 concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l'importation, l'exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels ;
- Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2025, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session;
- Décide de maintenir les Sites rupestres du Tadrart Acacus (Libye) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.