Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B,
- Rappelant la Décision 44 COM 7B.4, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
- Se félicite du travail en cours pour élaborer des cartes de la Basse vallée de l'Omo, préciser les limites du bien du patrimoine mondial et proposer une zone tampon, et note le soutien d'un projet financé par l'Union européenne et la participation de l'Agence géo-spatiale éthiopienne et des acteurs fédéraux et régionaux ;
- Rappelle la nécessité de fonder les cartes sur une évaluation des sédiments fossilifères, afin de définir plus clairement les zones d'importance archéologique potentielle et sur les recommandations de la mission de 2015 selon lesquelles les stratégies de gestion doivent respecter la cohérence visuelle du paysage, sans aménagement entre les affleurements visibles, et demande à l'État partie de soumettre des cartes à plus grande échelle pour examen par les Organisations consultatives, ainsi que les preuves des études archéologiques sur lesquelles elles sont fondées et les propositions de protection et de gestion qui s'y rapportent ;
- Félicite l'État partie d'avoir mis à jour l'étude d'impact environnemental et social (ESIA), en y ajoutant notamment une consultation de la communauté sur les impacts sociaux et environnementaux et les bénéfices imputables au projet Sugar Development de Kuraz (KSDP), et que cette étude ait été soumise au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
- Note en outre que l'État partie a l'intention de mettre à jour l'étude d'impact sur le patrimoine (EIP) élaborée en 2017 sur la base de la proposition de délimitation du périmètre, et demande à l'État partie de soumettre l'EIP mise à jour, pour examen, une fois qu'elle sera finalisée ;
- Prie instamment l'État partie de poursuivre son dialogue avec l'État partie du Kenya afin d'accélérer le processus d'évaluation environnementale stratégique (EES) pour évaluer les impacts potentiels du barrage Gibe III et du projet Kuraz sur le bassin du lac Turkana, notamment sur les attributs de la VUE des biens de la Basse vallée de l'Omo (Éthiopie) et du lac Turkana (Kenya), sur la base du mécanisme créé par le groupe conjoint d'experts techniques, comme le demande le Comité depuis 2012, et remercie le gouvernement norvégien pour son généreux soutien financier à l’EES ;
- Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session.