Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A,
- Rappelant les décisions 44 COM 7A.19 et 44 COM 7A.24, adoptées à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
- Prenant en considération la décision 45 COM 7A.46, sur les biens du patrimoine mondial de la République arabe syrienne,
- Rappelant les fouilles illégales de grande ampleur sur le site, précédemment signalées, réitère son appel à la communauté internationale afin qu’elle collabore au partage des inventaires et de la documentation qui pourraient faciliter le retour des biens culturels pillés ;
- Encourage l'État partie à poursuivre la mise en œuvre des travaux de consolidation d'urgence sur le territoire du bien et à limiter les autres travaux de restauration jusqu'à ce que les approches de restauration optimales aient été définies ;
- Accueille avec satisfaction le projet visant à réaliser les études nécessaires à la réhabilitation du monument du kalybe (berceau de la fille du roi), financé par le Fonds du patrimoine mondial, et demande à l'État partie de revoir le rapport du projet conformément à l'étude technique de l'ICOMOS et de le soumettre à nouveau pour une étude technique plus approfondie, et demande également à l'État partie de soumettre des informations détaillées sur le projet d'anastylose proposé, incluant la documentation du projet et une évaluation d'impact sur le patrimoine préparée conformément au nouveau Guide et boîte à outils pour l'évaluation d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, en application des paragraphes 118bis et 172 des Orientations pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, avant toute décision finale sur la poursuite des travaux proposés ;
- Prenant note des avancées dans l'approbation du code de la construction, rappelle que l'étude technique a également souligné la nécessité de préparer un plan de gestion du site et un plan directeur, qui sont cruciaux pour éclairer les décisions en matière de restauration et assurer la coordination entre les parties prenantes, et demande en outre à l'État partie de lancer ces projets importants dès que les circonstances le permettront ;
- Appelle de nouveau tous les États parties à soutenir les mesures de sauvegarde d’urgence et de relèvement, notamment par le biais du Fonds d’urgence de l’UNESCO pour le patrimoine ;
- Réitère la nécessité que la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM, qui a été invitée, se déroule dès que la situation le permettra, afin d’évaluer de façon exhaustive l'état de conservation du bien ;
- Encourage également l'État partie à poursuivre l'élaboration de l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), et d'un ensemble de mesures correctives, pour examen potentiel par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session ;
- Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session ;
- Décide de maintenir Ancienne ville de Bosra (République arabe syrienne) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.