Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B.Add,
- Rappelant la décision 43 COM 7B.27, adoptée à sa 43e session (Bakou, 2019),
- Exprime sa grande inquiétude concernant la mort de défenseurs locaux de la nature, qui serait liée à leur travail de protection du bien et à la lutte contre l’exploitation forestière illégale, et exprime ses plus sincères condoléances à leurs familles ;
- Note avec la plus grande inquiétude que les activités d’exploitation forestière illégales dans le bien ont augmenté considérablement et que les mesures de surveillance de ces activités illégales ont encore été réduites en raison de la pandémie de COVID-19, et exhorte l’État partie à accroître prioritairement, de manière significative, les mesures de surveillance afin de stopper l’exploitation forestière illégale dans le bien ;
- Salue l’engagement permanent de l’État partie dans la mise en œuvre des recommandations de la mission de suivi réactif de l’UICN de 2018 et les avancées sur l’actualisation du programme de gestion de la Réserve de biosphère du papillon monarque avec une approche participative, et demande à l’État partie de soumettre ce programme une fois achevé pour examen par l’UICN ;
- Regrette que, tandis que le projet minier d’Angangueo demeure de facto interdit, aucune information actualisée sur l’état du projet et la situation actuelle concernant les concessions minières dans le bien et sa zone tampon n’a été fourni, et prie instamment l’État partie de s’assurer qu’aucune activité minière ne soit autorisée dans le bien, et de mettre en œuvre les autres recommandations de la mission de 2018 à cet égard ;
- Salue également la coopération tri-nationale en cours entre les États parties du Canada, du Mexique et des États-Unis d’Amérique et demande également que les trois États parties consolident et s’appuient sur des mesures pour préserver le papillon monarque grâce à ces mesures, en insistant sur la réduction des pertes et la restauration d’espèces indigènes d’asclépiades aux États-Unis d’Amérique ;
- Notant les informations concernant les stratégies d’adaptation au changement climatique mises en œuvre dans le bien et la région élargie, remarque également que les colonies de papillons monarques continuent de s’installer en dehors du bien, et étant donné leur sensibilité au changement climatique parmi d’autres menaces, encourage à nouveau l’État partie à envisager de développer une proposition d’extension du bien afin de s’assurer que toutes les zones régulièrement occupées par des colonies hivernantes sont protégées de manière appropriée et d’augmenter le potentiel du bien pour conserver efficacement sa valeur universelle exceptionnelle dans des conditions climatiques changeantes.
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session.