Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
- Rappelant la Décision 43 COM 7B.74, adoptée à sa 43e session (Bakou, 2019),
- Accueille avec satisfaction les efforts conséquents déployés par l’État Partie pour élaborer des documents pertinents, notamment une évaluation d’impact archéologique (EIA), une évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) et le plan de gestion de la conservation (Conservation Management Plan - CMP) d’Intramuros, afin d’évaluer les impacts potentiels de la proposition de projet de pont Binondo-Intramuros (BIB) sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
- Note avec préoccupation que le projet BIB pourrait avoir des impacts indirects et à long terme sur la VUE du bien et demande à l’État Partie de :
- Reconsidérer la conception du BIB, son emplacement et la possibilité d'une « option sans projet », en tenant compte de l’examen technique de l'ICOMOS et des recommandations et mesures d'atténuation formulées dans l'EIA et l'EIP telles que la conversion des rues et routes environnantes de l'église San Agustin en zones piétonnes, la réalisation d'une évaluation structurelle de l'église et l'adaptation de la conception de l'approche du pont aux particularités d'Intramuros,
- Réviser et actualiser l’EIP pour le projet BIB,
- Élargir l’EIA pour le projet BIB conformément aux conclusions de l’examen technique de l’ICOMOS,
- Réviser le CMP afin de faciliter la gestion et la conservation à long terme de tous les attributs qui traduisent l’importance du bien,
- Soumettre des informations complémentaires sur le projet de reconstruction du Baluarte de Santo Domingo,
- Soumettre la documentation révisée pour le projet BIB, y compris les versions actualisées de l’EIA, de l’EIP et du CMP, au Centre du patrimoine mondial, pour un nouvel examen par l’ICOMOS, avant que toute décision difficilement réversible ne soit prise ou que tout progrès substantiel dans la mise en œuvre du projet ne soit réalisé ;
- Encourage l’État Partie à communiquer des informations au public à propos du projet et à échanger avec les parties prenantes, notamment les experts du patrimoine et les communautés locales, afin d’établir une solide structure de gestion qui assure la conservation du bien ;
- Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session.