Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
- Rappelant la décision 42 COM 7B.68, adoptée à sa 42esession (Manama, 2018),
- Regrette que l’État partie n’ait pas invité la mission de suivi réactif de l’UICN demandée dans sa décision 42 COM 7B.68, et réitère sa demande à l’État partie d’inviter d’urgence cette mission sur le bien, qui devra avoir lieu avant la prochaine session du Comité, pour évaluer son état de conservation et les avancées accomplies pour traiter les questions relatives à l’approvisionnement en eau et aux espèces exotiques envahissantes ;
- Exprime sa plus grande préoccupation quant au fait que la question de l’approvisionnement insuffisant en eau ne soit pas réglée à ce jour et, notant les efforts de l’État partie pour améliorer le débit d’eau vers le bien, prie fermement et instamment l’État partie de décider d’une solution durable et fiable pour assurer et maintenir un débit entrant annuel minimum de 550 millions de pieds cubes (15,574 millions de m3 environ) dans le bien, ce qui est nécessaire pour maintenir sa fonction écologique de base, y compris par des mesures concrètes assurant un débit adéquat grâce aux projets Panchna, Chambal et Govardhan ;
- Demande à l’État partie de veiller à ce qu’un dispositif rigoureux de suivi de la qualité de l’eau soit mis en place avant que tout effluent ne soit détourné des stations d’épuration des eaux usées de la ville de Bharatpur vers le bien, et ce, afin d’éviter tout détournement d’eau contaminée vers le bien, et de s’assurer de l’absence d’impact négatif sur sa valeur universelle exceptionnelle (VUE) ;
- Accueille favorablement la déclaration finale de zone naturelle sensible autour du bien et les assurances de l’État partie qu’un processus consultatif est en cours pour l’élaboration d’un plan directeur de zonage, et encourage l’État partie à envisager d’officialiser la zone naturelle sensible en tant que zone tampon du patrimoine mondial en soumettant une proposition de modification mineure des limites, conformément au paragraphe 164 des Orientations;
- Accueille aussi favorablement les efforts continus de l’État partie pour lutter contre les espèces exotiques envahissantes au sein du bien et son intention d’intégrer une stratégie d’éradication au plan de gestion révisé, lequel devrait également aborder les problèmes de débit d’eau susmentionnés, et demande également à l’État partie de soumettre une copie électronique du projet révisé au Centre du patrimoine mondial d’ici le 1erfévrier 2022 pour examen par l’UICN avant sa finalisation ;
- Demande en outre à l’État partie de fournir des données et des analyses récentes de recensement des oiseaux, y compris les tendances démographiques des héronnières et des oiseaux d’eau, et réitère également sa demande à l’État partie de documenter clairement l’approche et la méthodologie à long terme du suivi systématique des populations d’oiseaux dans le plan de gestion en cours de révision ;
- Notant également les risques potentiels pour la santé de la faune et des personnes causés par le dépôt des carcasses de bovins à proximité du bien, demande par ailleurs que l’État partie empêche immédiatement tout nouveau dépôt ;
- Demande de plus à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e