Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7A,
- Rappelant la décision 43 COM 7A.13, adoptée à sa 43e session (Bakou, 2019),
- Note les efforts consentis par l’État partie pour la mise en œuvre des mesures correctives, en particulier la lutte contre les activités et trafic illégaux, l’application des lois relatives aux infractions forestières et fauniques, le suivi écologique, la restauration écologique,et l’autonomisation des communautés riveraines et leur implication dans la gestion du bien ;
- Note avec préoccupation le taux de déforestation enrégistré au niveau du bien suite à l’analyse des données satelitaires pour la période allant de 2010 à 2018 ainsi que l’augmentation du défrichement en 2019, rappelle l’objectif de limiter le taux annuel de défrichement en dessous de 0,01% de la surface du bien en vue de son retrait de la Liste du patrimoine mondial en péril (indicateur 2) et réitère sa demande à l’État partie de fournir au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN, des données détaillées sur la déforestation, en expliquant les contradictions observées dans le rapport, et des informations détaillées sur les sites à réhabiliter ;
- Note avec inquiétude que 10 ans après l’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril, il n’existe aucun progrès notoire par rapport à l’inventaire, la sécurisation et l’élimination des stocks de bois de rose et reitère également sa demande à l’État partie de trouver une solution durable visant à éliminer tous les stocks de bois précieux en appliquant pleinement les décisions de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) concernant l’ébène (Diospyros spp.), le palissandre et le bois de rose (Dalbergia spp.) ;
- Réitère en outre sa demande à l’État partie de fournir une actualisation de l’état d’avancement de la mise en œuvre du plan d’action, ainsi qu’une évaluation des impacts de l’activité minière sur le bien, et d’entreprendre les activités de restauration écologique nécéssaires ;
- Prie instamment l’État partie de poursuivre la mise en œuvre du plan d’action de la CITES et du plan de gestion de la biodiversité, et l’encourage fortement à mettre en œuvre toutes les décisions de la CITES relatives à l’ébène, au palissandre et au bois de rose ;
- Note également avec préoccupation que la déforestation liée au commerce illicite des bois précieux, le braconnage et l’exploitation minière artisanale constituent toujours des menaces sérieuses à la valeur universelle exceptionnelle du bien et demande à l’État partie de poursuivre et d’intensifier ses efforts pour la mise en œuvre des mesures correctives ;
- Reitère par ailleurs sa demande à l’État partie de mettre à jour le calendrier de mise en œuvre des mesures correctives en élaborant un plan d’action budgétisé et assorti de délais dans le cadre du nouveau plan de gestion intégrée, et de soumettre les projets de plans de gestion pour chaque élément du bien, ainsi que le plan de gestion intégrée, au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l’UICN avant approbation ;
- Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session ;
- Décide de maintenir les Forêts humides de l’Atsinanana (Madagascar) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.