Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B,
- Rappelant les décisions 40 COM 7A.43 et 41 COM 7A.13, adoptées à ses 40e (Istanbul/UNESCO, 2016) et 41e (Cracovie, 2017) sessions respectivement,
- Sait gré à l’État partie d’organiser un grand événement qui marque le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril et le 50e anniversaire du Parc national des montagnes du Simien, montrant ainsi la fermeté de son engagement politique en faveur de la conservation du bien, et demande à l’État partie de poursuivre ses efforts afin d’assurer une gestion et une conservation effectives de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
- Apprécie l’intérêt renouvelé des donateurs et des partenaires non gouvernementaux en faveur du bien et de ses abords, et encourage l’État partie à partager avec le Centre du patrimoine mondial les documents et les plans opérationnel relatifs au projet ;
- Adhère au suivi accordé aux décisions antérieures du Comité et aux recommandations de la mission de 2017, et demande également à l’État partie d’appliquer les excellentes décisions et recommandations, en particulier de :
- Finaliser le nouveau plan général de gestion (PGG) concernant le parc national élargi et sa zone tampon, et le soumettre pour examen au Centre du patrimoine mondial,
- Accorder la priorité en matière de gestion à des solutions réalistes, finançables et socialement acceptables face au surpâturage, à la promotion de moyens de subsistance alternatifs et à une meilleure gestion du tourisme, et intégrer les objectifs et les plans qui y sont associés dans le cadre du PGG,
- Convenir dès que possible de protocoles de suivi clairs, systématiques et à long terme pour les populations de Walia ibex, loups d’Éthiopie et geladas et les intégrer dans le PGG,
- Renforcer la participation des communautés locales à la gestion et à la gouvernance du bien ;
- Se félicite également du soutien accordé aujourd’hui aux moyens de subsistance et au bien-être de la communauté de Gich déplacée avec le financement du Gouvernement allemand et demande en outre à l’État partie de poursuivre ces efforts en application des normes les plus strictes, notamment en faveur des ménages et des individus vulnérables ;
- Réitère sa demande de longue date à l’État partie de finaliser et soumettre une proposition de modification importante des limites pour l’ensemble du Parc national des montagnes du Simien et sa zone tampon, telle qu’actuellement définie au plan juridique, et demande par ailleurs à l’État partie d’officialiser simultanément la zone tampon et d’harmoniser les différences qui subsistent dans les noms du parc national et du bien, et encourage également l’État partie à demander des conseils techniques auprès du Centre du patrimoine mondial et de l’UICN, le cas échéant ;
- Notant que la route alternative visant à réduire les nuisances de la route principale existante au sein d’importants habitats afro-alpins est presque aménagée, prie instamment l’État partie d’achever ce projet qui dure depuis longtemps et de soumettre l’évaluation d’impact environnemental (EIE) pour le tronçon de la nouvelle route qui traverse le parc national, au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN, conformément à la décision 41 COM 7A.13 ;
- Apprécie l’engagement de l’État partie de réaligner la ligne électrique qui affecte aujourd’hui la beauté naturelle exceptionnelle et les conditions d’intégrité du bien, à la fin de la construction de la route alternative ;
- Notant également qu’il est prévu d’installer quatre nouveaux lodges aux abords du Parc national des montagnes du Simien, demande de plus à l’État partie de veiller à ce que tous les nouveaux lodges mis en place se trouvent hors des limites du parc national, et de soumettre les EIE relatives à tout nouvel aménagement de lodge au Centre du patrimoine mondial pour examen, conformément à la décision 41 COM 7A.13, dès qu’elles seront disponibles ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020.