Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B.Add2,
- Rappelant la décision 40 COM 7B.17, adoptée à sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016),
- Salue les actions entreprises par l’État partie afin de traiter les impacts des attaques menées par les insurgés en 2014 sur le paysage culturel de Sukur, et note avec satisfaction l’élaboration d’un nouveau plan de gestion de la conservation (Conservation Management Plan – CMP) 2017-2021 ;
- Notant que les travaux de conservation destinés à réparer les dommages occasionnés par les attaques de 2014 sur le palais du Hidi, les chemins pavés et d’autres structures restent à entreprendre, accueille avec satisfaction l’assistance accordée à l’État partie par la communauté internationale afin de traiter les impacts de ces attaques sur le bien et ses communautés ;
- Encourage l’État partie à poursuivre ses efforts en faveur de la conservation continue du bien, et lui demande, en particulier, de réaliser un travail de cartographie détaillée des caractéristiques culturelles dès que des fonds seront disponibles, en intégrant à ce travail les structures et pratiques traditionnelles ;
- Note que des populations déplacées, originaires d’autres secteurs, s’installent en nombre croissant sur le territoire du bien, ce qui conduit à une raréfaction des ressources et à la construction de bâtiments avec des matériaux non conformes ;
- Demande à l’État partie de prendre des mesures adéquates afin de garantir l’utilisation durable de matériaux d’origine locale, et d’assurer un contrôle renforcé de l’érosion sur le territoire du bien ;
- Prend note des initiatives en faveur du développement de l’écotourisme sur le territoire du bien, et encourage également l’État partie à tenir le Comité du patrimoine mondial informé de tout projet d'aménagement et de développement envisagé aux environs du bien, conformément au paragraphe 172 des Orientations, avant que toute décision irréversible ne soit prise ;
- Prend également note que, pour des raisons de sécurité, la mission de suivi réactif envisagée sur le territoire du bien n’a pu avoir lieu mais qu’une mission a été organisée afin de rencontrer les experts nationaux et le personnel du bien à Abuja (Nigeria) en mai 2018 ;
- Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, ainsi que sur les recommandations de la mission de mai 2018, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020.