Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B,
- Rappelant les décisions 36 COM 7B.3, 39 COM 7B.4, 40 COM 7B.80, 41 COM 7B.68, adoptées respectivement à ses 36e (Saint Petersburg, 2012), 39e (Bonn, 2015), 40e (Istanbul/UNESCO, 2016) et 41e (Cracovie, 2017) sessions,
- Accueille avec satisfaction les informations actualisées sur le projet Kuraz Sugar Development (KSDP) transmises par l'État partie et note que le projet est bien avancé et a été réduit à quatre usines sucrières avec 100 000 ha de cultures de canne à sucre, mais qu’il y a eu une augmentation du nombre de routes d'accès, de canaux de drainage et de canaux secondaires et tertiaires ;
- Note également qu'aucun détail n’est fourni sur les aménagements complémentaires au projet principal à proximité du bien, comme les routes d’accès, les nouvelles implantations ou les zones d'extraction de matériaux de construction et demande à l'État partie de les fournir ;
- Regrette que les études d'impact appropriées n'aient pas été réalisées en temps voulu, et demande à l'État partie de compléter l'étude d'impact sur le patrimoine (EIP) réalisée en juin 2017 en incluant tous les détails de l’étude d’impact environnemental (EIE) du KSDP et de ses projets annexes en tenant compte de l'examen technique de l'ICOMOS de novembre 2017 ; et d’actualiser l'EIP existante au regard des résultats de l'étude d'impact sur l'environnement (EIE) envisagée ;
- Note en outre que les rapports sur l'étude préliminaire de l'EIE font état du plein accord des résidents de la zone du projet, recueilli lors de consultations tenues avec les communautés locales sur le projet concerné en collaboration avec « Ethiopian Sugar Coporation » (la Société éthiopienne du sucre) ; et demande à l'État partie de soumettre les résultats des consultations relatives à l’EIE du KSDP, pour examen par les Organisations consultatives ;
- Considère que l'étude préliminaire de l'EIE ne tient pas suffisamment compte de l'ensemble des impacts potentiels du KSDP sur le bien et son environnement, et demande à l'État partie d'analyser en profondeur les impacts indirects sur les aspects culturels, liés en particulier à des projets annexes au projet principal, et d'examiner tous les impacts potentiels du projet sur la basse vallée de l'Omo et son environnement respectif, conformément aux lignes directrices de l'UICN et de l'ICOMOS sur les évaluations d'impact, et de la soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
- Note par ailleurs l'avancement du projet de délimitation financé par l'UE, mais exprime sa préoccupation du fait que les travaux de délimitation n'ont pas été achevés par l'Agence éthiopienne de cartographie, et demande de plus à l'État partie de donner la priorité à l'avancement de ces travaux, qui sont nécessaires pour étayer l'EIP, ainsi que le plan de gestion du bien, et de soumettre ses projets de délimitation au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives avant toute prise de décision ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2019, un rapport intermédiaire, et d’ici le 1er décembre 2019 un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020.