Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7B.Add,
- Rappelant la décision 40 COM 7B.86, adoptée à sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016),
- Réaffirme sa grande préoccupation à propos de la vulnérabilité du bien aux pressions exercées par l'utilisation non durable des ressources, l'érosion des sols et la dégradation de l'habitat, qui a probablement augmenté suite à l’impact des cyclones et rappelle sa demande à l'État partie de veiller à ce que le réseau routier au sein du bien ne soit pas développé ;
- Appelle tous les États membres de l’UNESCO à soutenir les mesures de sauvegarde urgente, y compris à l’aide du Fonds d’urgence du patrimoine de l’UNESCO ;
- Rappelle l'engagement exprimé par l'État partie en 2016 sur la réhabilitation du port maritime, endommagé par les cyclones, qui se limiterait à le restaurer dans son état antérieur et n'inclurait aucune extension ;
- Demande à l'État partie de fournir des informations supplémentaires sur les projets de développement sur Socotra au Centre du patrimoine mondial et sur les opérations militaires présumées, pour examen par l'UICN, avant de prendre toute décision difficilement réversible concernant leur mise en œuvre, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
- Demande également à l'État partie de veiller à ce que tout développement sur Socotra, y compris ceux de relevant de l'aide humanitaire, soit soumis à une évaluation rigoureuse des impacts sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, conformément à la Note consultative de l'UICN sur l'évaluation environnementale pour le patrimoine mondial et de soumettre une copie de l'évaluation d'impact environnemental (EIE) au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l’UICN ;
- Réitère sa demande à l'État partie d'inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN sur le bien, afin d'évaluer son état de conservation, compte tenu notamment des impacts des cyclones, et d’aider l'État partie à identifier des priorités pour les activités de réhabilitation et de gestion ;
- Réitère également sa demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018.