Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7B,
- Rappelant la décision 40 COM 7B.98, adoptée à sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016),
- Accueille favorablement l’invitation de l’État partie pour une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN sur le bien, et prend note du fait qu’en raison des conditions climatiques la mission ne pourra se rendre sur place qu’en juillet 2017 et que par conséquent ses recommandations ne pourront être soumises au Comité qu’à sa 42e session en 2018 ;
- Accueille favorablement également les progrès en cours quant au ramassage des déchets de métaux accumulés sur le territoire du bien du temps des activités économiques ;
- Note avec la plus vive préoccupation que la construction des installations s’est poursuivie à l’intérieur du bien et qu’aucune évaluation d’impact environnemental (EIE) n’a été soumise par l’État partie sur ces projets ;
- Prie instamment l’État partie de suspendre la construction des installations et toutes les activités qui y sont associées, tant que leur impact sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien n’a pas été évalué grâce à des évaluations d’impact environnemental (EIE) rigoureuses, conformes à la Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial concernant l’évaluation environnementale, et réitère sa demande à l’État partie de soumettre ces EIE au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l’UICN ;
- Regrette que l’État partie n’ait pas fourni d’informations détaillées sur les projets d’exploration sismique et pétrolière dans la mer de Sibérie orientale et dans la mer des Chuckchi, ni aucune EIE sur ces projets, et demande à l’État partie de soumettre, en priorité, ces informations au Centre du patrimoine mondial ;
- Considère que le développement continu des installations et l’augmentation de la présence humaine sur l’île Wrangel qui lui est associée continuent de représenter un péril potentiel pour la VUE du bien, conformément au paragraphe 180 des Orientations;
- Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018, afin de considérer, en cas de confirmation de péril prouvé ou potentiel pour la valeur universelle exceptionnelle, l’inscription éventuelle du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.