Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7A.Add,
- Rappelant les décisions 38 COM 7A.12, 39 COM 7A.36 et 40 COM 7A.17, adoptées respectivement à ses 38e (Doha, 2014), 39e (Bonn, 2015) et 40e (Istanbul/UNESCO, 2016) sessions,
- Prenant en considération la décision 41 COM 7A.50 sur les biens du patrimoine mondial de la République arabe syrienne,
- Exprime sa préoccupation quant aux dommages régulièrement causés par les incendies à l’intérieur du bien ;
- Regrette que les travaux de restauration entrepris dans le quartier al-Asrooniya ne se soient pas basés sur les archives et la documentation historiques, et n’aient pas été réalisés avec des matériaux traditionnels ce qui a une conséquence sur la valeur universelle exceptionnelle du bien ;
- Rappelle l’urgence d’élaborer et de mettre en œuvre les actions nécessaires de prévention et d’atténuation des risques exposés dans le Plan d’intervention d’urgence de décembre 2013, et de faire rapport au Centre du patrimoine mondial des progrès accomplis dans ce domaine ;
- Réitère sa demande auprès de l’État partie afin qu’il :
- Limite les travaux de conservation et de restauration aux interventions de première nécessité jusqu’à l’amélioration de la situation sécuritaire ;
- Intervienne immédiatement afin de sauver les structures restantes au moyen d’un étayage et de mesures de consolidation temporaire adéquates,
- Soumette au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l’ICOMOS, conformément au paragraphe 172 des Orientations, tout projet de reconstruction et de restauration situé à l’intérieur du bien, en particulier dans le quartier al-Asrooniya comprenant « la Banque ottomane », avant le commencement de quelques travaux que ce soit ;
- Encourage l’État partie à mettre également en œuvre les recommandations de la réunion de soutien de première urgence et de l’atelier d’assistance technique, en particulier :
- Renforcer la coordination pour la protection du bien notamment grâce à des comités conjoints en charge de la gestion des risques de catastrophes et de la restauration de la Banque ottomane,
- Élaborer un plan de gestion intégré,
- Créer une base de données documentaires et des archives pour être certain que les travaux de restauration sont entrepris en conformité avec les bâtiments d’origine,
- Veiller à la révision de la loi du patrimoine culturel afin d’éviter la perte progressive d’authenticité du bien,
- Veiller à avoir recours à des techniques et matériaux de construction traditionnels pour les travaux de restauration entrepris sur le territoire du bien,
- Entreprendre un diagnostic rigoureux des structures, mettre en œuvre, à titre prioritaire, des mesures d’urgence pour la « Banque ottomane », en particulier en ce qui concerne la consolidation d’urgence, et la protection du bâtiment des dégradations liées aux intempéries ;
- Prie instamment toutes les parties impliquées dans la situation en Syrie de s’abstenir de toute action susceptible de causer de nouveaux dommages à l’Ancienne ville de Damas, notamment en évitant d’utiliser les biens culturels et les principaux éléments architecturaux, en particulier les minarets des mosquées Suleymaniye et des Omeyyades, à des fins militaires ;
- Appelle tous les États membres de l’UNESCO à soutenir les mesures de sauvegarde d’urgence, notamment par l’intermédiaire du Fonds d’urgence de l’UNESCO pour le patrimoine
- Demande à l’État partie d’inviter une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM afin de réaliser une évaluation exhaustive de l’état de conservation du bien et d’identifier les mesures qu’il convient de prendre pour enrayer le déclin du bien et en assurer la conservation et la protection, dès que la situation sécuritaire le permettra ;
- Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018 ;
- Décide de maintenir l’Ancienne ville de Damas (République arabe syrienne) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.