Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7A.Add,
- Rappelant la décision 40 COM 7A.35, adoptée lors de sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016),
- Félicite l’État partie pour les efforts consentis dans la mise en œuvre des mesures correctives et les importants progrès réalisés vers l’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) depuis la normalisation de la situation politique du pays, notamment la mise en place d’un organe de gestion fonctionnel et d’un mécanisme de financement durable de la conservation du bien ;
- Considère que les indicateurs du DSOCR portants sur l’intégrité et la gestion du bien ont été pleinement atteints, voir dépassés, et que les indicateurs biologiques connaissent un bon niveau de réalisation ;
- Décide de retirer le Parc national de la Comoé (Côte d'Ivoire) de la Liste du patrimoine mondial en péril ;
- Demande à l’État partie de poursuivre et consolider les activités de suivi écologique et d’inventaires de la grande faune en renforçant la synergie et la mise en cohérence des approches méthodologiques, afin de confirmer le maintien des tendances positives des populations d’espèces clés ;
- Note avec appréciation l’engagement de l’État partie d’évaluer les impacts potentiels des projets miniers sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien et demande également l’État partie de soumettre les rapports des évaluations d’impacts environnementales (EIE) au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l’UICN, avant que des décisions difficilement réversibles ne soient prises quant à l’attribution de permis d’exploitation pour ces projets, conformément au paragraphe 172 des Orientations;
- Note avec préoccupation que l’orpaillage persiste dans le bien et demande en outre à l’État partie de prendre toute mesure appropriée afin d’éradiquer systématiquement cette activité à l’intérieur du bien et de suivre son évolution autour du bien en collaboration avec les services techniques en charge du secteur minier ;
- Reconnaissant les importants efforts consentis par l’État partie pour faire face à la divagation du bétail dans le bien, note la recrudescence de ce phénomène en 2016 qui semble être liée à une période de soudure particulièrement grave et prie instamment l’État partie d’exclure totalement le bétail du bien en renforçant les activités de surveillance, de sensibilisation et d’aménagements agropastoraux et en réalisant au préalable une étude des impacts potentiels de ces aménagements agropastoraux sur la VUE du bien ;
- Demande par ailleurs à l’État partie de mettre en œuvre toutes les autres recommandations de la mission conjointe UNESCO/UICN de suivi réactif de 2017 ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019.