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Décision 41 COM 8B.3
Complexe W-Arly-Pendjari (Bénin, Burkina Faso, Niger)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les documents WHC/17/41.COM/8B et WHC/17/41.COM/INF.8B2,
  2. Approuve l’extension du Parc national du W du Niger, Niger, qui devient le Complexe W-Arly-Pendjari, Bénin, Burkina Faso, Niger, sur la base des critères (ix) et (x);
  3. Adopte la Déclaration de valeur universelle exceptionnelle suivante :

    Brève synthèse

    Le Complexe W-Arly-Pendjari est un bien transnational que se partagent la République du Niger, le Burkina Faso et la République du Bénin en Afrique de l’Ouest. Situé dans la zone de transition entre les savanes de la région soudanaise et de la région forestière guinéenne, le Complexe W-Arly-Pendjari est situé au cœur du bloc d’aires protégées le plus vaste de la province biogéographique des savanes/zones boisées d’Afrique de l’Ouest et comprend le continuum le plus vaste et le plus important d’écosystèmes terrestres, semi-aquatiques et aquatiques de la ceinture de savanes d’Afrique de l’Ouest. Le bien est une mosaïque contiguë de neuf aires protégées d’une superficie de 1 714 831 ha. Il comprend le Complexe trinational du Parc Régional du W (que se partagent le Bénin, le Burkina Faso et le Niger), le Parc national d’Arly (Burkina Faso), le Parc national de la Pendjari (Bénin) et les zones cynégétiques de Koakrana et Kourtiagou (Burkina Faso) et Konkombri et Mékrou (Bénin).

    Critère (ix) : S’étendant sur trois pays, le Complexe W-Arly-Pendjari est le plus vaste et le plus important continuum d’écosystèmes terrestres, semi-aquatiques et aquatiques de la ceinture de savanes d’Afrique de l’Ouest. Situé dans le bassin de la Volta, il comprend un système dynamique où le flux et le reflux de l’eau, au fil de saisons humides et sèches alternées, créent une riche diversité de communautés de plantes avec la faune associée. Le Complexe est une vaste étendue de savane soudano-sahélienne intacte comprenant des types de végétation nombreux et divers tels les prairies, brousses, savanes boisées, forêts ouvertes, vastes forêts-galeries et forêts riveraines, sans oublier la rare forêt semi-décidue de Bondjagou, dans le Parc national de la Pendjari. Les effets à long terme des feux liés à l’occupation par l’homme datant peut-être de 50 000 ans ont façonné la végétation du bien, et le recours traditionnel au feu entretient la diversité des types de végétation qui, à son tour, assure un habitat aux espèces sauvages charismatiques du bien.

    Critère (x) : Le bien et son environnement dans son ensemble servent de refuge à des espèces animales qui ont disparu ou sont extrêmement menacées dans la majeure partie de l’Afrique de l’Ouest. Le Complexe W-Arly-Pendjari a une importance particulièrement cruciale pour la conservation des dernières populations viables de mammifères appartenant aux domaines sahélien et soudanien. Le Complexe accueille la population d’éléphants la plus grande et la plus écologiquement sûre d’Afrique de l’Ouest, représentant 85% des éléphants de savane de la région. Il protège aussi l’assemblage quasi complet de la flore et de la faune caractéristiques, offrant un habitat crucial à la plupart des espèces de grands mammifères typiques d’Afrique de l’Ouest telles que le lamantin d’Afrique, le guépard, le lion, le léopard, le lycaon et le damalisque. Il abrite la seule population viable de lions de la région et probablement la seule population de guépards d’Afrique de l’Ouest. Le bien présente des taux d’endémisme particulièrement élevés pour les espèces de poissons et l’on y trouve sept des neuf espèces de poissons endémiques décrites dans le bassin de la Volta.

    Intégrité

    Le Complexe W-Arly-Pendjari est de taille suffisante pour que les fonctions écologiques puissent se dérouler sans entraves et l’intégrité globale du système est bonne au regard des aires protégées d’Afrique de l’Ouest qui, bien souvent, ont souffert de dégradations importantes dues aux pressions anthropiques. Couvrant une superficie comparativement vaste de 1 714 831 ha, le bien trinational contient un ensemble représentatif d’écosystèmes soudano-sahéliens bien conservés. Il possède une grande diversité d’habitats indispensables à la survie d’espèces charismatiques et il est assez grand pour entretenir des populations viables de grands mammifères tels que l’éléphant et le lion qui ont besoin de vastes territoires.

    Quatre réserves cynégétiques relient le Parc Régional du W et les complexes des Parcs nationaux Arly-Pendjari assurant la connectivité à travers le bien et permettant le déplacement libre des animaux à travers le complexe. Dans les réserves cynégétiques, la chasse a, jusqu’à maintenant, été gérée de manière durable et les réserves englobent des systèmes et habitats naturels qui sont considérés comme de qualité semblable à ceux des parcs nationaux et renforcent donc la résilience. Les réserves cynégétiques équivaudraient à la Catégorie VI de l’UICN et les activités, au moment de l’inscription, ne semblent pas avoir d’effets négatifs sur la valeur universelle exceptionnelle du bien dans son ensemble.

    La zone tampon du Complexe W-Arly-Pendjari couvre une superficie totale de 1 101 221 ha et se compose de zones bénéficiant d’un statut de protection différent (réserves cynégétiques, réserves de faune sauvage et zones tampons spéciales légalement créées), toutes établies par des lois nationales. Les zones tampons sont conçues de manière à renforcer l’intégrité et gérées pour atténuer les impacts des activités humaines dans les alentours.

    Éléments requis en matière de protection et de gestion

    Le bien bénéficie d’une protection juridique à long terme conférée par les législations nationales et reçoit un appui financier et technique des États et de quelques partenaires pour le développement. Cinq des aires protégées composant le Complexe W-Arly-Pendjari sont protégées en tant que parcs nationaux (Catégorie II de l’UICN). Les quatre réserves cynégétiques se trouvant au Bénin et au Burkina Faso sont gérées sous le même régime que les parcs nationaux, bien qu’une pratique durable de la chasse soit autorisée. La chasse dans ces réserves est réglementée par des quotas annuels étroitement surveillés dont le but est de générer des avantages pour les communautés locales et la conservation de la nature.   

    Bien que les limites du bien soient clairement définies, connues des populations locales et réglementées, des menaces telles que le braconnage, le pâturage illégal et l’empiètement de l’agriculture persistent. Des mesures adéquates doivent être prises pour écarter ces menaces, notamment l’instauration d’une collaboration étroite avec les secteurs du développement agricole pour réglementer et pour motiver et sensibiliser les communautés qui vivent à proximité du bien. Il importe de mettre en place un suivi de l’échelle des activités de transhumance, qui est une pratique ancienne, pour veiller à ce qu’elle reste durable du point de vue de la valeur universelle exceptionnelle du bien.

    Au Bénin, le bien est géré par le Centre National de Gestion des Réserves de Faune (CENAGREF) ; au Burkina Faso, le Parc national d’Arly est géré par l’Office National des Aires Protégées (OFINAP) et le Parc national du W du Burkina Faso est géré par la Direction Générale des Eaux et Forêts (DGEF). Le Parc national du W du Niger est géré par la Direction Générale des Eaux et Forêts (DGEF) / Ministère de l'Environnement et du Développement Durable (MEDD). Les responsabilités multi-agences, dans les trois États parties, nécessitent des efforts considérables et soutenus pour garantir la coordination et l’harmonisation effectives des politiques et pratiques relatives aux aires protégées. Tous les parcs nationaux du Complexe ont un plan de gestion décennal et sont régis par un plan conjoint, le Schéma Directeur d’Aménagement du complexe, qui favorise la coordination. Un système opérationnel de gouvernance transfrontière est en place dans le cadre d’un accord de gestion tripartite (désormais quadripartite avec l’intégration de l’État partie du Togo). Toutefois, il est nécessaire de poursuivre les efforts pour améliorer le niveau de la coopération transnationale pour le bien. 

    Une attention permanente est nécessaire pour veiller à ce que le recours traditionnel au feu continue de soutenir des régimes du feu qui maintiennent la valeur universelle exceptionnelle, en particulier dans un contexte de changement climatique. De même, les trois États parties devraient coopérer avec l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) pour planifier, surveiller et agir afin que la transhumance à travers le bien et les zones tampons ne porte pas préjudice à la valeur universelle exceptionnelle.

    Il importe également d’assurer un financement adéquat à long terme pour le Complexe W‑Arly-Pendjari. Les États parties devraient veiller à apporter un financement public adéquat pour gérer le Complexe et assurer la coordination nécessaire. La Fondation des savanes ouest-africaines (FSOA), créée en 2012, est un fonds de dotation qui, pour être durable, a besoin d’investissements supplémentaires. Il est d’importance critique que la FSOA devienne une source de financement pour l’ensemble du Complexe et continue d’être soutenue et de croître. En outre, il importe que toutes les aires protégées du Complexe puissent avoir accès à ce fonds de dotation.

  4. Recommande que les États parties dans le contexte du cadre de gestion conjoint qu’ils ont adopté :
    1. Continuent de renforcer et coordonner les mesures de contrôle des menaces que constituent le braconnage des espèces sauvages et d’autres activités illégales, notamment en fournissant aux gardes et patrouilles un équipement et une formation adéquats,
    2. Surveillent les effets du changement climatique sur les écosystèmes du bien, en particulier pour comprendre et anticiper tout changement écologique résultant de l’utilisation traditionnelle au feu et garantir que le recours au feu s’appuie sur des objectifs de conservation rigoureux et écologiques,
    3. Améliorent la coordination institutionnelle entre les agences chargées de la gestion du bien et les administrations responsables du développement agricole afin d’éviter d’éventuels effets négatifs sur la valeur universelle exceptionnelle du bien,
    4. Élaborent une stratégie à long terme pour le financement durable du bien, y compris en renforçant la viabilité de la Fondation des savanes ouest-africaines (FSOA) et en garantissant que toutes les aires protégées du bien puissent avoir accès au financement de la FSOA,
    5. Collaborent étroitement avec l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) pour planifier, surveiller et appliquer les activités décrites dans le plan de gestion du bien concernant la transhumance à travers le bien et ses zones tampons afin de maintenir ces activités à des niveaux durables et de garantir qu’elles n’ont pas d’effet négatif sur la valeur universelle exceptionnelle du bien ;
  5. Demande aux États parties du Bénin et du Burkina Faso de soumettre au Centre du patrimoine mondial une nouvelle carte des limites de la zone tampon à l’échelle 1:50 000 d’ici le 1er décembre 2019 ;
  6. Recommande également à l’État partie du Niger d’envisager d’inscrire les zones tampons existantes pour le Parc national du W du Niger comme zones tampons officielles du patrimoine mondial via la soumission d’une modification mineure des limites afin d’assurer une approche cohérente des zones tampons pour l’ensemble du Complexe W-Arly-Pendjari ;
  7. Félicite les États parties pour les efforts déployés, en collaboration avec des partenaires, afin d’assurer la grande qualité de la gestion de la conservation dans les aires protégées du Complexe et les encourage à poursuivre ces efforts pour améliorer la conservation du bien.
Code de la Décision
41 COM 8B.3
Thèmes
Inscriptions sur la Liste du patrimoine mondial
États Parties 3
Année
2017
Mots Clefs
Extension
Documents
WHC/17/41.COM/18
Décisions adoptées lors de la 41e session du Comité du patrimoine mondial (Cracovie, 2017)
Contexte de la Décision
WHC-17/41.COM/8B
WHC-17/41.COM/INF.8B2
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