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Décision 40 COM 8B.26
Examen des propositions d'inscription de biens cuturels sur la Liste du patrimoine mondial

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les documents WHC/16/40.COM/8B et WHC/16/40.COM/INF.8B1,
  2. Inscrit le Site archéologique de Philippes, Grèce, sur la Liste du patrimoine mondial sur la base des critères (iii) et (iv);
  3. Adopte la Déclaration de valeur universelle exceptionnelle suivante :

    Brève synthèse

    Le site archéologique de Philippes est situé au pied d’une acropole, au nord-est de la Grèce, sur l’ancienne route qui relie l’Europe à l’Asie, la Via Egnatia. La ville de Philippes, que Philippe II refonda en 356 av. J.-C., sur les vestiges d’une ancienne colonie thasienne, fut transformée par les Romains afin d’en faire une « petite Rome », élevant la ville au rang de « Colonia Augusta » de l’Empire romain dans les décennies qui suivirent la bataille de Philippes. La très vivante cité hellénistique de Philippe II, dont les murailles et leurs portes, le théâtre et le hérôon (temple) funéraire sont remarquables, fut embellie et transformée avec l’ajout de bâtiments publics romains, notamment le Forum et une terrasse monumentale sur laquelle on édifia, sur le flanc nord, des temples. Plus tard, la ville devint un centre de la foi chrétienne et de pèlerinage après la visite de l’apôtre Paul en 49/50 de notre ère, les vestiges des basiliques chrétiennes et l’église octogonale témoignant de son importance en tant que siège métropolitain.

    Critère (iii) : Philippes est un témoignage exceptionnel de l’intégration de régions dans l’Empire romain, comme le démontrent le plan et l’architecture de la ville en tant que colonie ressemblant à une « petite Rome ». Les vestiges de ses églises sont un témoignage exceptionnel sur l’établissement primitif et l’essor du christianisme.

    Critère (iv) : Les monuments de Philippes illustrent différents types architecturaux et reflètent le développement de l’architecture pendant la période romaine et celle des premiers chrétiens. Le forum s’impose comme un exemple d’un tel espace public dans les provinces orientales romaines. L’église octogonale, la basilique à transept et la basilique à coupoles se distinguent en tant que types architecturaux de l’époque des premiers chrétiens.

    Intégrité

    La cité fortifiée comprend tous les éléments nécessaires pour transmettre ses valeurs et n’est menacée ni par le développement ni par la négligence. La route moderne asphaltée, fermée à la circulation en 2014, qui suit essentiellement le tracé de l’ancienne Via Egnatia, sera démantelée à l’est de l’entrée occidentale de la ville, près du musée.

    Authenticité

    La ville fortifiée a subi une destruction majeure lors du tremblement de terre de 620 de notre ère. De nombreuses pierres et éléments des édifices de la ville fortifiée, y compris les inscriptions, les mosaïques et les sols en opus sectile, demeurent en place depuis ce moment, bien que quelques pierres aient été réutilisées par la suite dans d’autres bâtiments. Les constructions modernes et les interventions sur le site ont généralement été limitées à des fouilles archéologiques et des mesures nécessaires de protection et de mise en valeur du site. Pour l’essentiel, le principe de réversibilité a été respecté et la ville fortifiée peut être considérée comme authentique en termes de forme et de conception, de situation et de cadre.

    Éléments requis en matière de protection et de gestion

    Le bien et la zone tampon sont protégés au plus haut niveau par la loi sur les antiquités 3028/2002 portant « sur la protection des antiquités et du patrimoine culturel en général », ainsi requalifiée en 2012, et en tant que zone protégée A en 2013. Cela couvre à la fois les terres détenues par l’État et par des propriétaires privés qui sont des zones non aedificandi, à l’exception de l’extension de la zone tampon dans l’angle sud-est qui couvre une partie de la ville adjacente. La zone de la ville adjacente est tenue, selon les obligations de planification, de signaler tout vestige archéologique découvert lors de travaux. Les délimitations du bien et de sa zone tampon sont clairement définies sur les cartes et le bien sera entièrement clôturé sous peu.

    Le bien est géré au niveau local par l’Éphorie des antiquités, le Service régional de la Direction générale des antiquités et du patrimoine culturel, dépendant du ministère de la Culture et des Sports. Le plan de gestion a été rédigé en 2014 et sera mis en œuvre par un comité composé de sept membres comprenant des représentants du gouvernement et des agences municipales et coordonné par le directeur de l’Éphorie des antiquités locale. Une stratégie de conservation visant à unifier et améliorer le bien ainsi qu’à identifier les projets prioritaires et les sources de financement sera incluse dans le plan de gestion, de même qu’un plan de recherche archéologique coordonné visant à améliorer la compréhension et l’interprétation du site et une base de données globale servant de base pour le suivi et la conservation.

  4. Recommande que l’État partie prenne en considération les points suivants :
    1. élargir le plan de gestion pour inclure :
      1. la stratégie de conservation identifiant les projets prioritaires et présentant leurs dotations et leurs sources de financement,
      2. le plan de recherche archéologique coordonné visant à améliorer la compréhension et l’interprétation du site,
      3. une base de données globale servant de base pour le suivi et la conservation,
      4. un entretien accru du site et la protection des finitions des murs et sols ;
    2. marquer au sol, clairement et de façon permanente, les délimitations des éléments du bien et de la zone tampon et clôturer entièrement le bien.
Code de la Décision
40 COM 8B.26
Thèmes
Inscriptions sur la Liste du patrimoine mondial
Année
2016
Documents
WHC/16/40.COM/19
Rapport des décisions adoptées lors de la 40e session du Comité du patrimoine mondial (Istanbul/UNESCO, 2016)
Contexte de la Décision
WHC-16/40.COM/8B
WHC-16/40.COM/INF.8B1
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