Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B,
- Rappelant les décisions 36 COM 7B.4 et 38 COM 7B.93, adoptées respectivement à ses 36e (Saint-Petersbourg, 2012) et 38e (Doha, 2014) sessions,
- Accueille favorablement les autres avancées effectuées pour engager des communautés locales dans la gestion et la protection du bien ;
- Accueille également favorablement les progrès réalisés dans la mise en œuvre du plan de suivi écologique pour le bien, encourage l’État partie à élaborer des protocoles de suivi complémentaires pour évaluer les tendances de la population des grandes espèces clés de mammifères, et réitère sa recommandation à l’État partie de travailler avec le groupe d’experts Montagnes de la Commission mondiale sur les zones protégées (WCPA) pour sauvegarder à long-terme la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
- Apprécie la décision de ne pas permettre l’élaboration d’un projet de mini-installation hydroélectrique partiellement située à l’intérieur du bien au motif qu’il aurait un impact négatif sur la VUE du bien ;
- Note la difficulté d’organiser des patrouilles coordonnées le long de la frontière internationale avec le parc national des Virunga en République démocratique du Congo (RDC) en raison de l’activité des insurgés du côté congolais de la frontière, et réitère ses encouragements aux États parties de l’Ouganda et de la RDC à poursuivre leurs efforts en vue de l’élaboration d’un protocole formel pour renforcer leur collaboration ;
- Réitère sa plus vive inquiétude à propos de l’octroi d’une concession de 25 ans pour rouvrir la mine de cuivre de Kilembe adjacente au bien ;
- Réitère sa position selon laquelle l’exploration ou l’exploitation minière est incompatible avec le statut de patrimoine mondial, qui est soutenu par la prise de position du Conseil International des Mines et Métaux (CIMM) de ne pas entreprendre de telles activités à l’intérieur de biens du patrimoine mondial, et prie instamment l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial des précisions sur la concession octroyée à Tibet Hima Ltd et une évaluation de l’impact environnemental (EIE) sur les impacts potentiels de toute activité sur le bien et sur la partie en amont du parc national des Virunga, conformément à la Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial : L’évaluation environnementale, et en consultation avec l’État partie de la RDC ;
- Apprécie également le financement fourni par différents donateurs afin de développer les cadres touristiques et de gestion pour le bien, fait appel à d’autres donateurs pour soutenir le site, et réitère sa demande à l’État partie de fournir un plan de gestion révisé, comprenant la stratégie de financement durable et le plan d’activités pour examen par le Centre du patrimoine mondial et l’UICN, avant approbation ;
- Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018.