Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7A.Add,
- Rappelant les décisions 38 COM 7A.34 et 39 COM 7A.1, adoptées respectivement lors de ses 38e (Doha, 2014) et 39e (Bonn, 2015) sessions,
- Prend note de la tenue du Forum National de Bangui relatif à la restauration de la paix et exprime l’espoir que les engagements pris suite à ce Forum permettront une amélioration progressive de la situation sécuritaire dans tout le pays, y compris dans la zone où se situe le bien ;
- Note toutefois avec inquiétude que l’insécurité continue de compliquer la mise en œuvre des mesures correctives adoptées par le Comité lors de sa 33e session (Séville, 2009) ;
- Réitère son extrême préoccupation concernant la probable disparition de la plupart des espèces phares de grands mammifères dans le bien, en raison du braconnage et des impacts du bétail transhumant ;
- Réitère également sa plus vive inquiétude quant au fait que le bien pourrait déjà avoir perdu sa valeur universelle exceptionnelle (VUE), ce qui devrait entraîner son retrait de la Liste du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 176d) des Orientations;
- Accueille favorablement l’engagement de l’État partie de poursuivre la mise en œuvre du projet ECOFAUNE+ avec l’appui de l’Union européenne, ainsi que les activités d’aménagement et de sécurisation prévues dans et autour du bien dans le cadre du Programme pour la Conservation de la Biodiversité en Afrique Centrale – Sauvegarde des Eléphants d’Afrique centrale financé par la Banque africaine de développement et encourage l’État partie à poursuivre ses efforts ;
- Réitère sa demande à l’État partie d'organiser un atelier pour évaluer la faisabilité de la restauration de la VUE du bien dans les conditions actuelles de sécurité et, sur cette base, de préparer un plan d'action d'urgence, centré sur les mesures correctives adoptées ;
- Réitère également sa demande à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN, dès que la situation sécuritaire le permettra, afin d’évaluer l’état de conservation du bien et de déterminer s’il reste des perspectives de régénération des caractéristiques du bien qui justifient sa VUE, ou si un retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial devrait être envisagé, conformément à la procédure prévue au Chapitre IV.C des Orientations;
- Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 41e session en 2017 ;
- Décide de continuer d’appliquer le mécanisme de suivi renforcé à ce bien ;
- Décide également de maintenir le Parc national du Manovo-Gounda St Floris (République centrafricaine) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.