Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant pris note du rapport soumis par l'État partie en mars 2003, concernant la mise en œuvre des recommandations figurant dans un rapport daté d'août 2000,
2. Exprime son inquiétude devant les informations concernant l'état d'abandon quasi total du bien, l'augmentation croissante des infractions dans le vieux ksar et son état de dégradation, le manque de protection juridique, le retard dans l'établissement d'une structure technique et administrative responsable pour le site, ainsi que dans l'élaboration d'un plan de gestion pour sa sauvegarde et sa mise en valeur ;
3. Rappelle son inquiétude devant la réalisation de projets sur le site alors que la procédure de classement n'est pas terminée, et tout particulièrement en l'absence d'un plan de gestion approprié, préparé selon les normes scientifiques internationales reconnues, ainsi que d'une structure de gestion capable de garantir la coordination technique générale et la surveillance des diverses initiatives ;
4. Réitère encore une fois sa demande aux autorités et les organisations consultatives marocaines d'adopter, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial, les mesures juridiques et financières nécessaires à la création d'une équipe technique spécialisée et à la préparation du plan de gestion du bien, et, à cette fin, encourage l'État partie à demander une assistance d'urgence auprès du Fonds du Patrimoine mondial, si nécessaire ;
5. Prie instamment l'État partie de finaliser la procédure de classement du bien et de créer par décret une institution, dotée de l'autorité juridique, des ressources et moyens financiers adéquats pour l'élaboration du plan de gestion et sa mise en œuvre technique et administrative sur le site, avant le 31 décembre 2003 ;
6. Décide de reconsidérer l'inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril à sa 28e session, en juin 2004 ;
7. Demande à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, avant le 1er février 2004, un rapport sur l'avancement de la mise en œuvre des mesures susmentionnées, afin que le Comité puisse examiner l'état de conservation du bien à sa 28e session, en 2004.