Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC-14/38.COM/7B,
- Rappelant la décision 37 COM 7B.80 adoptée à sa 37e session (Phnom Penh, 2013),
- Félicite l’État partie pour ses actions soutenues dans la mise en œuvre des recommandations faites par le Comité du patrimoine mondial et les missions de suivi qui se sont rendues sur le territoire du bien ;
- Prend note de la soumission d’une demande de modification mineure des limites pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 38e session au titre du point 8 de l’ordre du jour ;
- Exprime à nouveau sa préoccupation quant à l’introduction de nouveaux aménagements ou de nouvelles infrastructures touristiques qui modifieront les caractéristiques historiques et visuelles du bien et de son cadre, et souligne que l’équilibre actuel entre environnements naturel et bâti sur l’île de Kizhi doit être conservé ;
- Prie instamment l’État partie de réguler la pression exercée par le tourisme (notamment le tourisme fluvial) et d’interdire l’extension d’aménagements dans les zones protégées du musée-réserve de Kizhi et de l’île de Kizhi ;
- Prie aussi instamment l’État partie de poursuivre les efforts entrepris, en particulier dans la finalisation de la procédure d’examen du plan de gestion en prenant en considération les recommandations faites dans le cadre de l’examen technique de l’ICOMOS, et de préciser davantage les dispositions en matière de gestion du paysage ;
- Réitère sa demande auprès de l’État partie afin qu’il mette en œuvre toutes les mesures correctives identifiées en 2010 et soumette le plan directeur révisé et adopté de l’île de Kizhi, y compris des règlementations strictes en matière d’occupation des sols pour toutes les zones protégées, un plan de gestion intégrée disposant d’une stratégie touristique adaptée et d’orientations pour la réutilisation des nombreux bâtiments et monuments historiques présents dans le musée à ciel ouvert et destinés à accueillir les visiteurs et des expositions ; ainsi qu’un plan directeur de conservation pour toutes les composantes du bien du patrimoine mondial et son cadre ;
- Réitère également sa demande auprès de l’État partie afin qu’il interrompe tout nouvel aménagement dans la zone tampon et le cadre du bien, y compris les équipements administratifs et ceux destinés aux visiteurs, jusqu’à leur examen, et demande à l’État partie, conformément au paragraphe 172 des Orientations, de soumettre, dès leur achèvement, le projet, les spécifications techniques, les évaluations d’impact environnemental et patrimonial du bureau et du centre d’accueil des visiteurs du musée de Kizhi et de tout autre projet d’aménagement en lien avec la réutilisation des bâtiments et monuments historiques existants, pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives avant tout engagement de mise en œuvre ;
- Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2015, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, incluant un résumé exécutif d’une page, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016.