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Décision 23 BUR IV.B.45
Baie d'Ha-Long (Viet Nam)

A sa vingt-deuxième session, le Bureau avait noté que l'étude du gouvernement vietnamien et de la JICA sur la gestion de l'environnement de la Baie d'Ha-Long avait débuté en février 1998 et devait être achevée en octobre 1999. Le Bureau a été informé de l'accord de prêt signé en mars 1998 par le gouvernement vietnamien et l'OECF, Japon, pour la construction du pont de Bai Chay qui doit relier la plage de Bai Chay à la ville d'Ha-Long en surplombant la baie de Bai Chay. L'accord prévoyait une étude de faisabilité ainsi qu'une étude d'impact environnemental du projet de construction du pont. A sa vingt-deuxième session extraordinaire, le Bureau a noté que l’État partie avait fourni au Centre plusieurs documents concernant l'étude des impacts des différents projets de construction proposés pour l'aménagement de zones marines et côtières dans le voisinage de la Baie d'Ha-Long. Le Bureau a engagé le Centre et l'UICN à entreprendre une étude approfondie des informations fournies par l’État partie et provenant d'études et de conférences en cours ou projetées et financées par des donateurs. L'observateur du Viet Nam a informé la vingt-deuxième session du Comité (Kyoto, 1998) que son gouvernement considère que la préservation et la conservation de ce site du patrimoine mondial doivent se poursuivre en harmonie avec le développement socio-économique de la région. Il a fait remarquer que les premiers résultats de l'étude de gestion de l'environnement réalisée par la JICA ne signalaient pas d'impacts écologiques sérieux aux alentours du site du patrimoine mondial et que les résultats définitifs allaient sans doute donner une image plus claire.

Le Bureau a été informé que l’UICN-Viet Nam et le Centre ont participé à un séminaire organisé par le Ministère de la Planification et de l'Investissement (MPI) et le Bureau de la Banque mondiale au Viet Nam, à Hanoï et à Ha-Long, Viet Nam, du 6 au 8 avril 1999. Ce séminaire était organisé avec la coopération des gouvernements provinciaux d'Haiphong et Quang Ninh. Il a passé en revue les solutions possibles pour le développement d'ensemble de la zone côtière d'Haiphong-Quang Ninh qui comprend la baie d'Ha-Long, bien du patrimoine mondial. Le séminaire comprenait une visite de ce site pour tous les participants, y compris des représentants d'organismes bilatéraux et multilatéraux de donateurs. La visite sur le terrain a contribué à une meilleure prise de conscience de l'importance de la conservation de ce site sur le plan international et elle a attiré l'attention des donateurs sur la nécessité de traiter un certain nombre de menaces potentielles à l'intégrité du site qui sont dues au développement socio-économique rapide de la région environnante.

Des représentants du gouvernement vietnamien, dont ceux des deux gouvernements provinciaux, se sont engagés en faveur du développement d'ensemble de la zone côtière d'Haiphong-Quang Ninh. Ils se sont montrés prêts à protéger et gérer l'environnement de la zone de patrimoine mondial de la Baie d'Ha-Long conformément aux normes et critères internationaux. Les villes d'Ha-Long, Haiphong et Hanoï forment le plus important triangle de croissance du nord du Viet Nam. Le développement de la région est influencé par l'afflux de population en Chine du Sud pour qui la Baie d'Ha-Long devient une importante destination touristique. La zone côtière de Quang-Ninh-Haiphong devrait subir une croissance rapide du développement de son infrastructure, en particulier dans les secteurs des transports, du trafic maritime, de l'exploitation des mines de charbon et du tourisme. Les aspects essentiels du développement qui auront des conséquences préjudiciables sur la gestion future de la zone de patrimoine mondial de la Baie d'Ha-Long et les moyens possibles de les limiter sont les suivants :

(a) Chargement de charbon et transport ;

(b) Les communautés de pêcheurs vivant dans des "villages flottants" à l'intérieur même de la zone de patrimoine mondial ;

(c) Des usines de fabrication de brique ont été créées dans des zones côtières à proximité de la Baie d'Ha-Long, ce qui entraîne des impacts potentiels ;

(d) Les aménagements urbains de la ville d’Ha-Long ont des impacts sur les eaux de la Baie d’Ha-Long ;

(e) Des ports en eau profonde sont prévus pour Cai Lan et Cua Ong. Le développement portuaire augmentera le trafic maritime et donc le risque de dommages écologiques ;

(f) Le développement de Cailan et d'autres ports en eaux profondes dans le nord du Viet Nam doit être considéré comme complémentaire aux efforts menés parallèlement pour restaurer le port d'Haiphong qui est le second port du Viet Nam. S'agissant du développement du port de Cailan, les opérations de dragage devraient être évitées et totalement interdites dans la zone de patrimoine mondial.

(g) Le développement du tourisme à l'intérieur de la zone de patrimoine mondial doit être coordonné avec la stratégie de développement touristique pour la zone côtière de Quang Ninh-Haiphong.

La clé d'une limitation effective de toutes les menaces potentielles qui pèsent sur la zone de patrimoine mondial de la Baie d'Ha-Long est un organisme de gestion totalement professionnel et doté de ressources. La gestion efficace des transports maritimes et du tourisme réduirait sensiblement les menaces potentielles sur le site du patrimoine mondial. Quand on compare le mandat, les tâches et les questions d'organisation qu'exige la gestion du site du patrimoine mondial avec la structure actuelle du département de gestion, il est clair que le département n'a ni les ressources ni le statut adéquat pour se développer de manière stratégique. L'UICN-Viet Nam a préparé une proposition de projet pour améliorer la capacité du département de gestion et il recherche actuellement des sources possibles de financement. Plusieurs initiatives récentes visant à guider le développer et à contrôler la pollution dans la Baie d'Ha-Long pourraient également être étendues de manière à renforcer la gestion de la zone de patrimoine mondial de la Baie d'Ha-Long.

(a) Le gouvernement vietnamien et l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) ont commandé une étude environnementale d'ensemble du site du patrimoine mondial et de la zone côtière adjacente à la ville d'Ha-Long. L'étude va passer en revue toute une série de sources de pollutions et d'indicateurs et doit s'achever en octobre 1999. Cela vaut la peine de considérer s'il serait possible d'ajouter à cette étude une seconde phase au cours de laquelle ont définirait les critères et normes de la gestion environnementale de la zone de patrimoine mondial de la Baie d'Ha-Long et l'on déterminerait la possibilité d'un suivi.

(b) Le projet "Renforcement des capacités pour la gestion de l'environnement au Viet Nam" met au point une base de données à partir d'un système d'informations géographiques (SIG) pour la province de Quang Ninh, où se trouve le site du patrimoine mondial. La gestion efficace de l'environnement de la Baie d'Ha-Long dans l'avenir exige toutefois des recherches et des études complémentaires dans un certain nombre de domaines, en particulier la biodiversité, la morphologie des grottes, les taux de fréquentation des visiteurs et leurs destinations, le rôle des pêcheurs habitant les villages flottants de la Baie d'Ha-Long dans la gestion de l'environnement, et l'impact social du développement.

(c) L'UICN-Viet Nam a reçu un financement de l'ambassade des Pays-Bas pour établir une liste récapitulative de plantes sélectionnées de la Baie d'Ha-Long ; elle figurera dans une brochure pour les visiteurs qui pourra être utilisée sensibiliser le public à la nécessité de préserver la biodiversité du site du patrimoine mondial.

Le Bureau a également été informé que le Centre a reçu de la Commission nationale vietnamienne pour l’UNESCO une étude d'impact environnemental très détaillée (EIA) pour le projet d'expansion du port de Cailan, qui sera étudiée par le Centre et l'UICN.

L'UICN a fait remarquer un certain nombre de menaces sur le site, y compris l'augmentation du tourisme ; l'infrastructure mise en place susceptible d'avoir un effet préjudiciable sur le site ; les opérations de chargement de charbon dans les eaux côtières de la baie ; l'importance de la présence de pêcheurs dans la baie ; et le développement urbain et industriel. L'UICN a souligné la nécessité de stratégies de gestion efficaces, en particulier en ce qui concerne la pêche et le tourisme et la nécessité de renforcer la capacité du département de gestion de la Baie d'Ha-Long afin d'aider à traiter ces questions de manière stratégique. L'UICN-Viet Nam a proposé une proposition de projet à cet égard.

Le Rappporteur a suggéré que la coordination entre les différentes organismes donateurs et les organisations de conservations actives dans la région de la Baie d'Ha-Long serait souhaitable. Le délégué du Japon a souligné que la responsabilité de la coordination de tous les projets concernant la Baie d'Ha-Long incombait au gouvernement vietnamien.

Le Bureau a accueilli avec satisfaction l'expression de l'engagement et de la bonne volonté des gouvernements national et provincial en ce qui concerne la gestion de la zone de patrimoine mondial de la Baie d'Ha-Long, conformément aux normes et critères internationaux appropriés à une zone protégée côtière et marine située dans une région de développement économique intense. Le Bureau a rendu hommage aux efforts de la Banque mondiale et de l’État partie qui placent la conservation de la zone de patrimoine mondial au centre de leurs efforts de gestion de l'environnement et de conservation de la nature dans le développement d'ensemble de la zone côtière de Quang Ninh-Haiphong. Le Bureau a invité le gouvernement vietnamien à envisager d'améliorer le profil, la situation et la capacité du département de gestion de la Baie d'Ha-Long afin qu'il puisse totalement remplir ses responsabilités de gestion efficace de la zone de patrimoine mondial. Le Bureau a demandé au Centre, à l’UICN et à l'État partie de collaborer, y compris à la mise au point d'une liste de projets d'importance critique essentiels pour le renforcement des capacités du département de gestion de la Baie d'Ha-Long et pour l'établissement de critères et de normes internationalement acceptables pour le contrôle de l'environnement de la zone de patrimoine mondial de la Baie d'Ha-Long. Cette liste de projets, si elle est approuvée par le Comité à sa vingt-troisième session, pourrait servir de base de négociations entre l’État partie et des donateurs appropriés pour défendre la conservation de la zone de patrimoine mondial de la Baie d'Ha-Long. Par ailleurs, le Bureau a demandé au Centre de prendre contact avec le Bureau de la Banque mondiale à Hanoï et avec les autorités concernées du gouvernement vietnamien pour étudier les possibilités de coordination du travail des nombreuses organisations consacrées au développement et à la conservation qui sont actives dans la région de la Baie d'Ha-Long.

Code de la Décision
23 BUR IV.B.45
Thèmes
Conservation
États Parties 1
Année
1999
Rapports sur l'état de conservation
1999 Baie d’Ha Long – archipel de Cat Ba
Documents
Contexte de la Décision
WHC-99/CONF.204/15
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